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charlatans

Il se trouve que je viens de tenter de lire deux ouvrages de Marcel Mauss, sociologue et anthropologue, disciple du même Durkheim. Finalement je n'ai pu que les survoler. Totalement indigestes... ce Monsieur est pour moi un cuistre total, un enfumeur, ses démonstrations ont toutes les qualités de théories "hors-sol", aisées à construire parce qu'appuyées sur des faits peu avérés et discutables. Nuages de mots.

Et puis il y a ces traductions "approximatives", par exemple celle du terme polynésien "mana" où on a la forte impression que l'interprétation qui en est donnée reste bien plus orientée par le besoin de soutenir les théories de Mauss que par des faits réels et sérieux. J'irai jusqu'à dire que cela donne une impression de pensée vicieuse, ou, à tout le moins, viciée.

Je me méfie énormément du monde universitaire, centre absolu de la manipulation des masses via un pouvoir qui se donne ainsi une caution intellectuelle. Ne serait-il pas temps, dans la mise en cause du système, de s'occuper aussi des centres du savoir ? A voir où tout ce rationalisme hiérarchisé nous à mené.

Auteur: Mg

Info: 4 mai 2012

[ sciences ] [ pouvoir ] [ culture ] [ révolte ]

 

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végétal

La communication des plantes par voie chimique commence à être un sujet d'étude. En effet, certains éléments laissent penser que les plantes sécrètent des substances grâce auxquelles elles peuvent se transmettre des informations entre elles. Le cas des acacias d'Afrique est un exemple connu de ce phénomène : lorsqu'une antilope commence à brouter le feuillage de l'acacia, celui-ci sécrète aussitôt des tanins (polyphénols ) dans ses feuilles basses, ce qui les rend amères et indigestes. En parallèle, il diffuse un message d'alerte en émettant des molécules volatiles, principalement de l'éthylène, qui sont dispersées par le vent et captées par les arbres voisins. Ceux-ci synthétisent alors à leur tour des tanins protecteurs. Les antilopes se sont adaptées et ne se nourrissent plus que du feuillage inoffensif des arbres situés dans le sens contraire du vent, n'ayant pas reçu les émissions gazeuses de leurs voisins. Lorsqu'il y a quelques décennies les hommes ont voulu construire des parcs pour les antilopes, celles-ci n'ont plus été en mesure de remonter contre le vent et ont du brouter les feuillages toxiques, provoquant leur mort. C'est un bel exemple de l'autodéfense végétale. L'acacia tue quand il est trop la proie des brouteurs, il sécrète alors plus de tanin, ce qui tue les êtres vivant qui l'on consommé... Même les acacias voisins qui n'ont pas été agressés sont avertis par message chimique des autres acacias.

Auteur: Baluska Frantisek

Info:

[ animal ] [ interaction ] [ défense ]

 

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correctrice

Ma tâche de correcteur, qui me permettait de subsister et que je prenais très à cœur les premiers temps, au lieu de développer ma mémoire, a entraîné son altération. Les manuscrits et les épreuves qui étaient mon labeur quotidien ont contribué à modifier mon caractère, de plus en plus pointu, alors même que ma sûreté dans l'observation des règles de grammaire s'avérait chaque jour déplorablement défaillante. J'étais moins attentif aux impropriétés, aux solécismes, aux licences poétiques boiteuses. Je laissais passer des coquilles et des doublons. Les éditeurs qui m'appointaient n'y avaient pas fait attention, avaient continué à m'expédier des copies et, comme les petites mains des ateliers de couture, je les avais ornées de mes retouches, sans trop de cœur à l'ouvrage. À mes débuts, j'étais un ayatollah du purisme, je ne tolérais ni les anglicismes, ni les à-peu-près, ni l'abus de néologismes, ni les incorrections sous prétexte de modernisme. Je criais au scandale quand un auteur ne se pliait pas à la discipline de la syntaxe, ponctuait n'importe comment, s'autorisait des métaphores prétendument hardies mais incohérentes. Je biffais et redressais les phrases quand les pronoms relatifs se suivaient à la file. Puis, peu à peu, j'avais cochonné ma besogne. Je faisais tout en quatrième vitesse, ne m'abîmais plus la vue en veillant jusqu'à point d'heure pour soigner chaque détail. La plupart des récits que je corrigeais, indigestes, ne valaient pas la peine d'être améliorés, mais de temps à autre j'avais droit à des pages sapides, comme des oranges gorgées de soleil. J'étais à mon affaire lorsqu'un modèle de concision abrégeait, condensait ses périodes, ou bien lorsqu'un texte débordait de termes rares, d'argotismes obsolètes.

Auteur: Lê Linda

Info: Lame de fond

[ prote ] [ révision ] [ lecture ] [ édition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manger

La Catherine s'en allait dans la chambre à four attenante à la maison et qui servait de réduit aux débarras ; elle prenait dans une vieille boutasse poussiéreuse une ou deux de ces petites pommes recroquevillées et les offrait au pauvre Médor qui s'en allait les déchiqueter dans la cour, sur les plantes de jonc où il avait l'habitude de dormir. A ce régime, il était efflanqué et de poil rude, on peut le croire ; il eût été facile de lui compter toutes les côtes.
Notre nourriture, à nous, n'était guère plus fameuse, à la vérité. Nous mangions du pain de seigle moulu brut, du pain couleur de suie et graveleux comme s'il eût contenu une bonne dose de gros sable de rivière. C'était plus nourrissant, disait-on, de laisser l'écorce mêlée à la farine.
La farine des quelques mesures de froment qu'on faisait moudre aussi était réservée pour les beignets et les pâtisseries - tourtons et galettes - qu'on cuisait avec le pain.
Cependant, l'habitude était de pétrir avec cette farine-là une petite miche ou ribate d'odeur agréable - mie blanche et croûte dorée - réservée pour la soupe de ma petite soeur Marinette, la dernière venue, et pour ma grand-mère, les jours où sa maladie d'estomac la faisait trop souffrir. Maman, à de certains jours, m'en taillait un petit morceau que je dévorais avec autant de plaisir que j'eusse pu faire du meilleur des gâteaux. Régal d'ailleurs bien rare, car la pauvre femme en était avare de sa bonne miche de froment !
La soupe était notre pitance principale ; soupe à l'oignon le matin et le soir, et, dans le jour, soupe aux pommes de terre, aux haricots ou à la citrouille, avec gros comme rien de beurre. Le lard était réservé pour l'été et les jours de fête. Avec cela des beignets indigestes et pâteux d'où les dents s'arrachaient difficilement, des pommes de terre sous la cendre et des haricots cuits à l'eau, à peine blanchis d'un peu de lait. On se régalait les jours de cuisson à cause du tourton et de la galette, mais ces hors-d'oeuvre étaient vite épuisés. Ah ! les bonnes choses n'abondaient guère !

Auteur: Guillaumin Emile

Info: La vie d'un simple

[ campagne ] [ simplicité ]

 

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