Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 1
Temps de recherche: 0.0261s

philosophie

Le De inventione est le premier ouvrage de Cicéron sur la rhétorique ; il l’a écrit une trentaine d’années avant le De oratore, en même temps à peu près que l’auteur inconnu de l’Ad Herennium rédigeait son manuel. Le De inventione ne nous apprend rien de nouveau des idées de Cicéron sur la mémoire artificielle, car le livre ne s’occupe que de la première partie de la rhétorique, l’inventio, découverte ou mise au point du sujet d’un discours, l’assemblage des "choses" dont il va traiter. Le De inventione devait jouer cependant un rôle important dans l’histoire postérieure de l’art de la mémoire, car c’est à partir des définitions que donne Cicéron des vertus dans cet ouvrage, que la mémoire artificielle est devenue au Moyen Age une partie de la vertu cardinale de la Prudence.

Vers la fin du De inventione, Cicéron définit la vertu comme une "disposition d’esprit en harmonie avec la raison et l’ordre du monde", définition stoïcienne de la vertu. Il affirme alors que la vertu a quatre parties, la Prudence, la Justice, la Constance et la Tempérance. […]

Les définitions que donne Cicéron des vertus et de leurs parties ont été une source très importante pour la formation de ce que l’on appela plus tard les quatre vertus cardinales. Quand Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin analysent les vertus dans leurs Summae, ils citent la définition donnée par "Tullius" pour les trois parties de la Prudence. Et le fait que "Tullius" fasse de la mémoire une partie de la Prudence fut la raison essentielle de la considération qu’ils avaient pour la mémoire artificielle. Le raisonnement avait une belle symétrie et il était lié au fait que le Moyen Age associait le De inventione et l’Ad Herennium en y voyant deux œuvres de Tullius ; les deux œuvres étaient connues respectivement sous le nom de Prima et Seconda Rhetorica de Tullius. [...] C'est sous la rubrique de la mémoire comme élément de la Prudence qu'Albert le Grand et saint Thomas d'Aquin citent et analysent les règles de la mémoire artificielle.

Auteur: Yates Frances Amelia

Info: L'art de la mémoire, de l’anglais par Daniel Arasse, éditions Gallimard, 2022, pages 43 à 45

[ théologie ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson