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vieillir

Nous aurons beau ne pas nous l'avouer, nous sommes tous comme des mariniers que le flot emporte et va jeter sous une roue de moulin.

Plus ça va, plus le courant est fort, plus le passage se rétrécit, plus le vertige les prend ...

Auteur: Moreau Emile

Info: L'Auberge des Mariniers

[ dégradation ]

 

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oubli de soi

Quand, par une journée étouffante, je me laisse dériver sur les eaux paresseuses du lac, je cesse presque de vivre et commence à être. Pour moi, un marinier oisif allongé à midi sur le pont de son bateau constitue un symbole d'éternité aussi convaincant que le serpent qui se mord la queue. Je ne suis jamais aussi près de perdre mon identité. Je me dissous dans la brume.

Auteur: Thoreau Henry David

Info: Dans "Journal"

[ atemporalité ] [ lâcher-prise ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

réalité

Il n'y pas de table rase. Nous sommes comme des mariniers qui doivent réparer leur bateau sur une mer ouverte, sans jamais pouvoir le faire en cale sèche, ce qui permettrait de le reconstruire à partir de meilleurs éléments. Seule la métaphysique peut totalement disparaître.
(Tabula rasa : concept philosophique épistémologique selon lequel l'esprit humain naîtrait vierge et serait marqué, formé, impressionné, de manière sensible que par la seule expérience. Sa principale caractéristique serait sa passivité face à l'expérience sensible. Un concept opposé à l'innéisme des idées, à l'activité de l'esprit).

Auteur: Neurath Otto

Info:

[ limitation ] [ amélioration ] [ chair-esprit ]

 

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déclaration d'amour

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone;

Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du mal, XXII, Parfum exotique

[ poème ]

 
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recyclage

- Très bien. Alors je vais vous dire aussi quelque chose que je n'ai jamais dit à un homme. Vous ressemblez au capitaine Nemo.
- De "Vingt mille lieues sous les mers" ?
Tiens ! pensai-je. Quel gestionnaire cultivé !
- Non, du film américain "La ligue des gentlemen extraordinaires". L'un des gentlemen extraordinaires vous ressemble. Un sous- marinier karatéka barbu en turban bleu.
- C'est un film tiré de Jules Verne ?
On m'apporta mon cocktail. Il était bien petit : un rien de six centilitres.
- Non, on a rassemblé tous les supermen du XIXe siècle : le capitaine Nemo, l'Homme Invisible, Dorian Gray, etc.
- Ah bon ? C'est original.
- Il n'y a rien d'original là-dedans. Une économie fondée sur la médiatisation engendre une culture qui préfère revendre des images créées par d'autres cultures plutôt que d'en créer de nouvelles.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Le livre sacré du loup-garou

[ cinéma ] [ beaux-arts ] [ stériles ] [ commerce ]

 

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lupanar

Les femmes apparurent enfin. Je les comptai. Elles étaient au nombre de sept.

Leurs robes courtes exhalaient cette odeur de vice et de misère qu’exhalent les toilettes pailletées qui affublent les monstres de cire exposés dans les musées forains.

Elles avaient un teint pâle et luisant de poupée de carton glacé. Des bagues, en ligne sur les doigts, brillaient.

Quand l’une de ces filles galantes était seule ses jambes semblaient bien faites, mais dès qu’elle se mêlait à ses compagnes, leurs défauts sautaient aux yeux, sans que je pusse m’en expliquer la raison.

Une femme vint s’asseoir près de nous et rebondit en riant sur la banquette. Elle avait des dents jaunes qui, à cause de la blancheur du visage, paraissaient plus jaunes encore. Les yeux étaient rayés comme un vieux cadran. Le parfum qu’elle dégageait sentait plus fort quand elle bougeait.

Neveu la regardait avec admiration. Il était complètement changé. Il parlait, il riait et ne se préoccupait plus de moi.

Soudain cette femme se leva, et, prenant le marinier par le bras, elle l’entraîna.

Je restai seul. Sur la table, il y avait trois verres et deux bouteilles.

Je payai tout et je sortis, l’âme pleine d’amertume.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ bordel ] [ solitude ] [ femmes-par-homme ] [ prostituées ] [ comparées ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson