Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0439s

solitude

Les Tuamotu sont habitées mais peu peuplées. Donc ça laisse de la place, on respire, on n’est pas les uns sur les autres. Ces îliens sont des gens tellement isolés du reste du monde, et depuis si longtemps, qu’il leur est resté quelque chose que j’adore, ce sentiment de responsabilité qui fait qu’ils n’attendent rien de personne. L’îlien sait que, quoi qu’il arrive, c’est lui qui devra résoudre ses problèmes, on ne viendra pas l’aider. Et je trouve que ça donne des gens dégourdis. J’aime bien ces populations maritimes.

Auteur: Kersauson Olivier de

Info: Promenades en bord de mer et étonnements heureux

[ autonomie ] [ insularité ] [ liberté ]

 

Commentaires: 0

transmutation

[…] la sublimité ouvre sur de tout autres horizons culturels que ceux de la sublimation freudienne. Travaillant en effet à la dérivation de l’énergie libidinale vers des objets socialement recevables, voire produisant des chefs-d’œuvre, la sublimation ainsi entendue ne peut opérer conjointement un travail d’incarnation puisqu’elle contribue au contraire à renforcer le hiatus entre le créateur, demeuré vulnérable en tant qu’homme, et ses créations ; ce hiatus étant colmaté en surface par un double consensus plaisir-réalité : du créateur et de son vampire, et d’un "social" n’attendent pas non plus que les créations travaillent à renforcer sa vitalité […].

Auteur: Bonardel Françoise

Info: Dans "Antonin Artaud ou la fidélité à l'infini", éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2014, page 382

[ psychanalyse-alchimie ] [ critique concept psychanalytique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution française

Des hommes, comme il en est tant, avec de l’esprit sans connaissances, des vertus sans jugements, des intentions droites sans défiance, hors d’état de prévoir le mal, parce qu’ils sont incapables de le faire, posent un principe qui leur paraît une vérité démontrée, et ils gémissent ensuite des conséquences qu’on en a tirées, et du mal qu’il a produit. Ce sont des enfants qui pressent la détente d’une arme à feu et sont tout effrayés de voir partir le coup. L’enfant ne savait pas que l’arme était chargée de passions qui n’attendent qu’une étincelle pour faire explosion ; et j’ose dire qu’il n’y a pas un principe politique posé en 1789, dont une dialectique rigoureuse ne fit sortir toute la Révolution.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ naïveté ] [ inconscience ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mort originale

Crever de rire, que pouvait-on imaginer de mieux, finalement ? Quelle plus belle sortie pour ceux qui n’attendent plus rien ? Tellement moins solennelle que le suicide, tellement moins vulgaire aussi. Monsieur avait essayé, plusieurs fois, dans des cinémas où l’on projetait des films dits "comiques". Il était bon public, comique troupier, vaudeville, burlesque, tout lui plaisait, il était toujours le premier à s’esclaffer, il en pleurait presque, mais comme, par peur de la foule, il n’assistait qu’aux séances où les spectateurs étaient clairsemés, en début d’après-midi généralement, son enthousiasme retombait vite, le silence de la salle le glaçait peu à peu, un sentiment d’effroyable tristesse finissait par l’envahir, et il désertait bien avant la séance. Alors, il traînait pendant des heures dans les rues de Rowena, faisant de brèves escales dans les cafés, puis il rentrait se coucher, même s’il faisait encore jour. Bref, la grande vie. C’était tellement difficile de mourir de rire.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, pages 169-170

[ frénésie ] [ échec ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

Quand je dis : - J’ai arrêté de croire à la culture", entendons-nous bien, c’est idiot comme phrase ! Non, j’ai arrêté de croire, pour être précis, en cette chose qu’on appelle chez nous "la démocratisation culturelle".

C’est l’idée qu’en balançant du fumier culturel sur la tête des pauvres, ça va les faire pousser, vous voyez ? Qu’ils vont donc rattraper les riches !

Voilà, c’est à ça que j’ai arrêté de croire.

Je faisais ça dans les banlieues, c’est là qu’ils sont souvent, les pauvres… Et donc, je leur balançais des charrettes d’engrais culturel. Essentiellement sous forme d’art contemporain. Et de "création". Il y a beaucoup de fumier dans l’art contemporain. De la danse contemporaine, du théâtre contemporain, de la musique contemporaine. L’idée, c’est que les pauvres vont pousser… et rattraper les riches. C’est l’idée de "l’ascension sociale" par la culture.

C’est à cela que j’ai arrêté de croire. […]

L’idée n’était pas bête, au début : "On va cultiver les pauvres !" oui, mais les riches, ils n’attendent pas pendant ce temps-là, si vous voyez ce que je veux dire.

Auteur: Lepage Franck

Info: 2006

[ conservation ] [ subversion ] [ beaux-arts ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Les mouches auraient-elles des émotions ?
Les insectes seraient-ils des êtres sensibles comme les autres ? Des chercheurs ont en tout cas prouvé que des mouches présentaient tous les signes de la peur.
Les drosophiles ouvrent de nouvelles perspectives sur les sentiments ou leurs ébauches chez les non-mammifères.Les drosophiles ouvrent de nouvelles perspectives sur les sentiments ou leurs ébauches chez les non-mammifères.
C'est au coeur des comportements des mammifères que nous cherchons bien souvent émotions et sentiments. Tristesse, peur, bonheur, amitié… sont autant de noms qui quand ils s'appliquent aux animaux non-humains soulèvent des débats passionnés. L'affaire devient encore plus brûlante quand on touche à ces bêtes que l'on écrase sans remords et avec lesquels nous livrons un bras de fer à base d'armes chimiques : les insectes. Nous faudra-t-il accepter que même ces petits êtres sont doués d'émotions, voire de sentiments ? C'est ce qu'ont voulu savoir des chercheurs de l'université de Pasadena (États-unis) en observant la drosophile (Drosophila sp.), une petite mouche des fruits très étudiée en génétique.
Pister les traces de la peur
L'équipe de William T. Gibson a cherché chez l'insecte des traces d’émotions, aussi appelées émotions primitives. Trois de celles-ci ont été étudiées :
• l’évolutivité, le fait que la réponse de l'animal, face au danger, est graduelle et augmente avec le nombre d'éléments menaçants ;
• la valence, l'impact négatif ou positif sur l'organisme de l'émotion et la persistance ;
• la présence de reliquats d'émotions une fois l'alerte passée.
10 mouches ont été soumises à un stimulus effrayant : une ombre qui survolait la boîte les contenant. Elle passait plus ou moins souvent et à des intervalles plus ou moins longs, déterminés par les chercheurs. Puis, les mouches ont été testées individuellement. Tout cela sous l'œil attentif d'une caméra vidéo.
Au passage de l'ombre, les drosophiles s'agitaient subitement. Lors d'assombrissements répétés espacés d'une seconde, la réponse des mouches (les envols) augmentait progressivement avec le nombre d'épisodes d'obscurité. Cependant cet effet cumulatif disparaissait quand ces derniers étaient plus espacés. À 3 secondes d'intervalle, les mouvements que généraient la menace étaient bien moindre qu'à 1 seconde. Un autre facteur influait sur l'envol : le nombre d'individus présents. Isolées, les drosophiles ont en effet montré une plus grande sensibilité à l'alerte qu'en groupe. La mouche seule fuyait dès le premier passage ombrageux (ce qui n'était pas le cas en présence de 9 autres individus) ; ou adoptait une posture figée qualifiée de "freezing" conservée pendant le passage de l'ombre et après plusieurs secondes. Dans les deux cas, 20 secondes environ étaient nécessaires pour que le comportement des mouches retourne à la normale.
Les émotions primitives sont bien là
Dans une dernière expérience, les chercheurs ont proposé de la nourriture à des mouches ayant subi une diète de 24 à 60 heures. Tout cela dans une boîte elle aussi survolée par une ombre. Les mouches ont difficilement déserté la zone de nourrissage mais l'ont d'autant plus évacuée que les ombres se multipliaient. Le besoin de se sustenter rentre donc en compétition avec celui de fuir.
Que peut-on en conclure ? Persistance, évolutivité, valence négative de l'émotion suscitée par un danger... Les émotions primitives sont bien présentes chez les drosophiles. Et si la crainte de l’anthropomorphisme retient les chercheurs d’assimiler leur comportement à de la peur ou de l'anxiété, les résultats de Gibson et ses collègues ouvrent malgré tout une nouvelle voie : celle de l’étude des émotions chez les insectes. Nos conceptions n’attendent que d’être bousculées.

Auteur: Internet

Info: Horvath Louise, 22.05.2015 à 14h30

[ bouleversement ] [ émoi ]

 

Commentaires: 0