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pouvoir

Les foules sont un peu comme le sphinx de la fable: Il est nécessaire de trouver une solution aux problèmes offerts par leur psychologie. Ou alors se résigner à ce qu'elles vous dévorent.

Auteur: Le Bon Gustave

Info: Psychologie des foules

[ masses ]

 

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méta-moteurs

Principes si généraux au point d'être applicables à la fois à l'évolution de la science et à l'évolution biologique nécessitent des concepts tout aussi généraux pour leur expression. De tels concepts sont offerts par la cybernétique,  science des relations, du contrôle, et de l'organisation dans tous les types d'objets.

Auteur: Turchin Valentin F.

Info: "The Phenomenon of Science: A cybernetic approach to human evolution", 1977

[ interactions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

La soi-disant société de consommation et la politique du capitalisme d'entreprise ont créé une seconde nature de l'homme qui le lie charnellement et agressivement à la forme marchande. Le besoin de posséder, de consommer, de manipuler et de renouveler constamment les gadgets, dispositifs, instruments, moteurs, offerts et imposés au peuple, d'utiliser ces marchandises même au risque de sa propre destruction, est devenu un besoin "biologique".

Auteur: Marcuse Herbert

Info: An Essay on Liberation, Boston : Beacon Press, 1969

[ maladie ]

 

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rendez-vous galant

Je lui ai apporté des fleurs un mardi soir alors que la lumière était parfaite. J'ai souligné l'ironie de cette vieille tradition romantique - les organes génitaux coupés d'une autre espèce, offerts en guise de cadeau précopulatoire - puis j'ai raconté mon histoire au moment où nous étions sur le point de baiser.

A ce jour, je ne sais toujours pas pourquoi ça a mal tourné.

Auteur: Watts Peter

Info: Blindsight

[ maladresse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

larmes

Ce qui inquiétait Derek Strange, tandis qu'il regardait Jimmy Simmons assis en face de lui, son gros bide débordant de la chaise, c'était l'idée que Simmons allait attraper des objets sur son bureau et les balancer à travers la pièce. À moins qu'il ne se mette à brailler comme un bébé. Strange ne savait pas laquelle de ces deux éventualités lui déplaisait le plus. Sur son bureau, il y avait des objets auxquels il tenait - des cadeaux offerts par des dames, d'autres que des clients lui avaient faits en témoignage de leur gratitude, et quelques souvenirs des Redskins qui dataient des années soixante. Mais pour lui, voir un homme pleurer était plus insupportable que tout.

Auteur: Pelecanos George P.

Info: blanc comme neige

[ hommes-par-hommes ]

 

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devoir de consommation

Un certain fossé reste toujours ouvert entre le produit offert et le besoin ; il n’y a jamais une parfaite coïncidence de la demande avec l’offre. Pour combler ce fossé, il faut mobiliser une force auxiliaire, [...] la morale. Certes, pour être adéquate en tant que force auxiliaire, celle-ci aussi doit être préconditionnée de telle façon que l’on considère comme "immoral", c’est-à-dire comme non conforme, celui qui ne désire pas ce qu’on lui offre ; elle doit être préconditionnée de telle façon que cet être singulier soit contraint par l’opinion publique (ou plutôt par le porte-parole de l’opinion publique : sa "propre" conscience individuelle) à désirer ce qu’on lui offre. Or, c’est aujourd’hui le cas. [...]

Il est impossible de nous soustraire à un minimum de ces achats qui nous sont présentés et offerts comme de prétendus "musts", c’est-à-dire comme des achats que l’on doit absolument faire.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 196-197

[ fausse alternative ] [ création des besoins ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

reconnaissance

Mes parents nous rappellent souvent, à mes frères et à moi, qu'ils n'auront pas d'argent à nous laisser en héritage, mais je crois qu'ils nous ont déjà légué la richesse de leur mémoire, qui nous permet de saisir la beauté d'une grappe de glycine, la fragilité d'un mot, la force de l'émerveillement. Plus encore, ils nous ont offert des pieds pour marcher jusqu'à nos rêves, jusqu'à l'infini.

Plus encore, ils nous ont offerts des pieds pour marcher jusqu’à nos rêves, jusqu’à l’infini.

C’est peut-être suffisant comme bagage pour continuer notre voyage par nous-mêmes. Sinon, nous encombrerions inutilement notre trajet avec des biens à transporter, à assurer, à entretenir.

Un dicton vietnamien dit : "Seuls ceux qui ont des cheveux longs ont peur, car personne ne peut tirer les cheveux de celui qui n’en a pas".

Alors j’essaie le plus possible de n’acquérir que des choses qui ne dépassent pas les limites de mon corps.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ gratitude ] [ papa ] [ maman ] [ proverbe ]

 

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sens

Il était silencieux, puis l’implora : "Écoute, Sally.

Donne-moi un autre médoc.

Il y a des rats bouillonnant dans mon ventre qui rampent et

mordent." Elle essuya son front détrempé

Avec un morceau de tissu, puis s’assit sur le lit

En tenant sa vieille main mouchetée ; la secoua, la pressant

Contre sa joue.

          De tout ceci, Seigneur –

Un vieil homme cancéreux, une épouse

Jalouse répétant toute la nuit

La litanie de ses erreurs passées,

Et une jeune adultère torride

Entre ses deux hommes – de tous ces éléments

Ordinaires de la vie commune, ces deux ou trois personnes

Qui non sans raison s’interrogent,

Une découverte peut-elle sourdre, ou un faucon s’envoler ?

Car tu n’es pas humain, tu ne tiens pas compte des personnes,

Ni sujet au dégoût ni adepte du péché,

Et tous tes chemins sont beaux.

Même tes choses qui dépérissent, la vase des mers et la charogne

Resplendissent dans l’obscurité ; même cette époque dépravée

Qui fait le mal dans ses rêves,

Ivre de tromperies et de cruautés,

Phosphorescente de guerres,

S’embrase comme une torche.

Elle a son propre honneur abandonné, et ses piliers de musique

Offerts aux pures étoiles.


Auteur: Jeffers Robinson

Info: Dans "Mara ou Tu peux en vouloir au soleil", trad. de l’anglais (États-Unis) par Cédric Barnaud, éditions Unes, 2022, pages 27-28

[ mystère ] [ beauté ] [ horreur surpassée ] [ lila ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

culture

Si l'on fabrique des livres, manuscrits ou imprimés, il paraît évident que c'est pour qu'ils soient lus. Or, en fait, cet usage ne s'impose pas toujours. Les innombrables copies bouddhiques de la Chine ancienne qu'évoque Jean-Pierre Drège furent, il le souligne, beaucoup moins effectuées pour la diffusion des textes qu'elles portent que pour valoir aux fidèles qui les faisaient exécuter "les mérites de leur offrande", attestée par leur conservation dans le trésor d'un monastère (ou leur enfermement dans un autre lieu sûr, telle la grotte de Dunhuang où l'on a pu en retrouver en masse après plus d'un millénaire). Quant au "cadre confucéen de la copie", pour n'être pas aussi paradoxal (à nos yeux), il n'en réduit pas moins celle-ci au rôle mineur d'adjuvant transitoire : l'essentiel tient dans l'apprentissage par coeur du corpus fondateur. Plutôt "individuelle" et "solitaire", la copie ne serait donc alors qu'un aide-mémoire, sorte d'escabeau qu'on repousse du pied une fois la hauteur souhaitée atteinte. L'Occident a d'ailleurs aussi connu, mais sous d'autres modes, l'existence de ces livres qui ne sont pas fait - en tout cas pas d'abord - pour être lus : somptueux ouvrages "de présentation" solennellement offerts à des grands pour, indépendamment de toute éventuelle lecture, accroître le prestige de leurs bibliothèques; collections de "belles" reliures vendues au mètre pour venir habiller avec ostentation les murs et meubler les étagères de pièces de réception, mais n'être jamais ouvertes. Quant aux "grand papiers" que les bibliophiles achètent fort cher et collectionnent jusqu'à nos jours, avec peut-être d'autant plus de passion que peu d'éditeurs en produisent encore, on sait qu'ils perdent, à être coupés pour pouvoir être lus, la majeure partie de leur valeur vénale.

Auteur: Jacob Christian

Info: Lieux de savoir : Tome 1, Espaces et communautés

[ répertoire ] [ historique ] [ fétichisme ] [ objet ] [ Asie ]

 
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sécularisation

Le xvie siècle fut un équinoxe historique, où l’Idéal bafoué par les giboulées du sensualisme s’abattit enfin, racines en l’air. Le spirituel christianisme, sabordé dans ses méninges, saigné au tronc des carotides, vidé de sa plus intime substance, ne mourut pas, hélas ! Il devint idiot et déliquescent dans sa gloire percée.

Ce fut une convulsion terrible pendant cent ans, accompagnée d’un infiniment inutile et lamentable rappel des âmes. Notre circulante sphère parut rouler au travers des autres planètes comme un arrosoir de sang. Mais le martyre même ayant perdu sa vertu, la vieille bourbe originelle fut réintégrée triomphalement, toutes les portes des étables furent arrachées de leurs gonds et l’universelle porcherie moderne commença son bréneux exode.

Le christianisme, qui n’avait su ni vaincre ni mourir, fit alors comme tous les conquis. Il reçut la loi et paya l’impôt. Pour subsister, il se fit agréable, huileux et tiède. Silencieusement, il se coula par le trou des serrures, s’infiltra dans les boiseries, obtint d’être utilisé comme essence onctueuse pour donner du jeu aux institutions et devint ainsi un condiment subalterne, que tout cuisinier politique put employer ou rejeter à sa convenance. On eut le spectacle inattendu et délicieux, d’un christianisme converti à l’idolâtrie païenne, esclave respectueux des conculcateurs du Pauvre, et souriant acolyte des phallophores.

Miraculeusement édulcoré, l’ascétisme ancien s’assimila tous les sucres et tous les onguents pour se faire pardonner de ne pas être précisément la volupté, et devint, dans une religion de tolérance, cette chose plausible qu’on pourrait nommer le catinisme de la piété. Saint François de Sales apparut, en ces temps-là, juste au bon moment, pour tout enduire. De la tête aux pieds, l’Église fut collée de son miel, aromatisée de ses séraphiques pommades. La Société de Jésus, épuisée de ses trois ou quatre premiers grands hommes et ne donnant déjà plus qu’une vomitive resucée de ses apostoliques débuts, accueillit avec joie cette parfumerie théologique, où la gloire de Dieu, définitivement, s’achalanda. Les bouquets spirituels du prince de Genève furent offerts par de caressantes mains sacerdotales aux explorateurs du Tendre, qui dilatèrent aussitôt leur géographie pour y faire entrer un aussi charmant catholicisme… Et l’héroïque Moyen Âge fut enterré à dix mille pieds !…

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 226-228

[ décadence ] [ religion traîtresse ]

 

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