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images archétypiques

Il [le préverbal] est, dans la doctrine analytique, essentiellement lié au préconscient. C’est la somme des impressions, internes ou externes, des informations que le sujet reçoit du monde où il vit, des relations naturelles qu’il a avec lui – si tant est qu’il ait chez l’homme des relations qui soient tout à fait naturelles, mais il y en a, si perverties soient-elles. Tout ce qui est de l’ordre de ce préverbal anticipe ainsi de ce que nous pouvons appeler une Gestalt intramondaine. Là-dedans, le sujet est la poupée infantile qu’il a été, il est l’objet excrémentiel, il est égout, il est ventouse. L’analyse nous a appelé à explorer ce monde imaginaire, qui participe d’une espèce de poésie barbare, mais elle n’a pas du tout été la première à le faire sentir, ce sont certaines œuvres poétiques. 

Nous sommes là dans le chatoiement innombrable de la grande signification affective. Pour l’exprimer, les mots viennent en abondance au sujet, ils sont à sa disposition, aussi accessibles et aussi inépuisables dans leurs combinaisons que la nature à laquelle ils répondent. C’est le monde de l’enfant, dans lequel vous vous sentez à l’aise, d’autant plus que vous avez été familiarisés avec ses fantasmes – le haut vaut le bas, l’envers vaut l’endroit, etc.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, page 261

[ fantaisie ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mansuétude

Car l’inconscient n’est pas structuré comme un langage, mais comme toutes les marques de l’Autre, y compris et surtout les plus archaïques, "sémiotiques", faites d’autosensualités préverbales que me restitue l’expérience narcissique ou amoureuse. Le pardon renouvelle l’inconscient parce qu’il inscrit le droit à la régression narcissique dans l’Histoire et dans la Parole.

[...] En suspendant la poursuite historique grâce à l’amour, le pardon découvre les potentialités régénérantes propres à la gratification narcissique et à l’idéalisation internes au lien amoureux. Il tient donc compte simultanément de deux registres de la subjectivité : du registre inconscient qui arrête le temps par le désir et la mort, et du registre de l’amour qui suspend l’ancien inconscient et l’ancienne histoire et amorce une reconstruction de la personnalité dans une nouvelle relation pour un autre. Mon inconscient est réinscriptible par-delà ce don que quelqu’un d’autre me fait de ne pas juger mes actes.

Le pardon ne lave pas les actes. Il lève sous les actes l’inconscient et lui fait rencontrer un autre amoureux : un autre qui ne juge pas mais qui entend ma vérité dans la disponibilité de l’amour, et pour cela même permet de renaître. Le pardon est la phase lumineuse de la sombre atemporalité inconsciente : la phase où cette dernière change de loi et adopte l’attachement à l’amour comme un principe de renouvellement de l’autre et de soi.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 214-215

[ acceptation ] [ reconnaissance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parents-enfants

[...] sans paroles adressées à l’enfant, paroles à travers lesquelles il peut s’entendre reconnu comme sujet, la fonction symbolique risque d’être perturbée, et des désordres physiologiques de s’ensuivre, dus à des effets décréatifs mortifères opérant de proche en proche sur la désorganisation et la perte des images du corps, en allant de l’image actuelle aux plus précoces, lesquelles sont "charnalisées" par leur croisement au schéma corporel.

Hélas, tout désordre physiologique paraît aux adultes exclusivement du domaine du corps, seul malade : ce qui angoisse, non à tort, les parents et le médecin. La dialectique de l’image du corps trinitaire se referme sur le narcissisme de l’enfant, et celui-ci, en tant que sujet qu’exprime le langage préverbal, souffrant de n’être pas compris ni reconnu dans son affectivité, dans son amour pour sa mère, régresse. Le désir de communication subtile de sujet à sujet se trouve ainsi refoulé côté enfant, et devient impossible ensuite à cause d’un trouble fonctionnel qui n’est pas décodé comme étant un langage. Côté adulte, c’est l’angoisse devant le trouble somatique de l’enfant, donc de ce corps-objet, seul reconnu comme le représentant de l’enfant. Dès lors, l’angoisse et son corps semblent être tout ce qui, de l’enfant, est reconnu par l’entourage. Reconnu, le sujet ne l’est plus dans ce qu’il cherche à dire. C’est des symptômes de l’enfant qu’on parle, mais, hélas, plus jamais on ne parle à sa personne.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 242

[ chosifié ] [ silence ] [ altérité déniée ]

 

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