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émigration

Ils portaient en eux le vertige du migrant qui n'est rien dans son pays d'accueil, réduit à des tâches viles, et redevient un être humain à chaque retour, adulé mais jalousé comme l'enfant prodige.
Qui peut trouver le bonheur dans une telle partition de sa vie? Pas Juan Manuel, et il enrageait d'en être réduit à cela.

Auteur: Nuñez Denis

Info: Golondrinas

[ déracinement ] [ schizophrénie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

C'était un matin blanc. Coupant le pacage en direction du lac, seule la trace noire laissée par les pas d'un pêcheur de l'aube serpentait entre les roseaux secs couverts de givre qui fondait en gouttelettes limpides. Avec le lever du soleil, le ciel au-dessus du lac virait au bleu, un bleu d'automne, étincelant. Sur le versant éclairé, entre les sombres broussailles, un incendie rose tourbillonnait, et les feuillages des arbres déjà clairsemés flamboyaient. Les toiles d'araignées planaient en parachute, les feuilles une à une glissaient au sol, dans un silence absolu que rompait, au plus profond de la forêt, le cri brusque du geai ou celui en écho de la corneille : tout ici relevait du prodige.

Auteur: Golovanov Vasilij Âroslavovic

Info: Espace et labyrinthes

[ automne ] [ aurore ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manipulation des masses

L’opinion libre n’existait pas. Car l’opinion, ce sont eux [les magnats] qui la fabriquaient. Leur propagande avait toutefois été rendue possible par la devise de la "libre expression de l’opinion", par la devise de leurs ennemis démocrates. Personne n’a remarqué que cette devise pouvait être déformée en toute impunité et qu’elle l’a effectivement été au point de correspondre à une libre expression d’opinions non libres. Chacun avait le droit d’exprimer ce qu’il prenait pour son opinion. Et chacun devait tenir pour sienne l’opinion des magnats. Tout le monde l’exprimait donc, car seule une minorité de la population avait plus qu’une opinion ; quant à la seule opinion qu’avait la majorité de la population, elle lui était étrangère. Le fait que cette opinion ait remis les magnats au pouvoir par voie électorale, d’une manière incontestable et légale, et qu’en exploitant le principe démocratique on ait remis en selle les ennemis de ce principe, c’était, pour les démocrates eux-mêmes, un prodige.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: La catacombe de Molussie, traduit de l’allemand par Annika Ellenberger, Perrine Wilhelm et Christophe David, éditions l’Echappée, Paris, 2021, page 417

[ idéologie ] [ politique ] [ fonctionnement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parents-enfants

Il n'y a personne pour me soutenir et cette absence est un espace où je respire, observant avec quelle tension les parents s'adressent à leur enfant prodige.
C'est seulement douze ans plus tard que j'ai appris de quel soutien, invisible et silencieux, je fus accompagnée. Ma mère, pendant cent jours, à mes côtés, a pratiqué les cent huit inclinations qui, dans le bouddhisme coréen, représentent un acte de vénération et d'humilité remarquable. Sur un large coussin elle s'est posée chaque matin debout, les mains jointes, et pendant plus de trois mois a accompli cette profonde révérence envers le monde qu'incarnent ces cent huit inclinations à l'égard du vivant, de ce qu'il y a de plus précieux en l'homme, sa part divine et son trésor. Elle ne m'en a rien dit et je n'ai rien vu. A mes côtés, à mon insu, dans le petit appartement de la rue Saint-Nicolas, elle m'a soutenue, portée, accompagnée. Il n'y avait personne avec moi physiquement le jour du concours d'entrée au Conservatoire de Paris, mais il y avait bien plus. Il y avait l'amour de ma mère qui, invisible et silencieux, me hissait de ses bras attentifs et patients pour m'aider à m'ouvrir à l'Esprit.

Auteur: Hyun-Jung Lim

Info: Le son du silence

[ éloignement ] [ appui ] [ dévouement ]

 

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