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couchant

Nous attendons que les cygnes descendent se poser sur l'eau, un en tête, les autres le suivant, glissant dans la lumière d'or de fin d'après-midi pour amerrir en un bruissement, repliant soigneusement leurs ailes blanches au moment où l'eau les reçoit. Ils flottent comme de grands fantômes sur les rides du lac tandis que le crépuscule envahit le ciel.

Auteur: Marillier Juliet

Info: Trilogie de septenaigue, livre II, Fils de l'ombre 2

[ eau ] [ étang ]

 

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campagne

La vieille, c'est sans broncher qu'elle te gavait une oie à mains nues et qu'elle décapsulait les poules, c'est sans tiquer qu'elle ôtait son pyjama à monsieur lièvre, juste après lui avoir fait le coup du lapin. Sa seule délicatesse dans la vie, c'était de dépiauter méthodiquement ses bonbons, tout en repliant bien le papier et en prenant tout le temps de les laisser fondre. Pour le reste, toutes ces activités que la vie suppose, elle y allait franco.

Auteur: Joncour Serge

Info: vu

[ femmes-par-hommes ]

 

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prose poétique

Quand le bac traversait la rivière, sur les berges les joncs se mettaient à bouger ; peut-être un animal s’y cachait-il, se préparant à plonger et à prendre part à la course. En ce cas, il ne restait au voyageur aucune chance de lui échapper, d’autant plus que le bac glissait lentement, remorqué par un filin accroché sur l’autre rive, filin que le passeur saisissait à pleines mains et tirait.

Des marais s’étendaient aux alentours, troublés ainsi périodiquement par un investissement hypothétique et mystérieux. Le bac n’avait pas de rebord et le moindre clapotis provoquait une montée d’eau ; malgré sa largeur, il se prêtait facilement au jeu du naufrage et du rétablissement, repliant ou déroulant les algues au passage. Mais cela ne dérangeait pas les pressions tranquilles et constituées. Mieux encore : en quittant une rive pour l’autre, on était pénétré par le sentiment d’une durée immobile, d’un glissement devenu peu à peu imperceptible. Alternance ou substitution des mobiles, les surfaces indiquaient surtout l’unicité d’un instant et de son miroir.

En débarquant, les voyageurs avaient tendance à s’attarder parmi les limpidités et les nonchalances vaporeuses du matin qui plus tard s’en allaient, laissant l’air indemne. À vrai dire, les voyageurs ne se sentaient pas à l’aise, soupçonnant la présence de l’être embusqué dans les joncs, dont l’intelligence s’identifiait par moment à l’espace pur, sans escalade. Ils finissaient par apprendre que le rejeton du passeur avait là son champ d’action. Lors de la montée des eaux il allait se mettre debout, se débusquant, certes, mais aussi s’enfonçant davantage dans le marais ; comme son père, il garderait le filin et il tirerait pour ramener les choses à leur expression insensible et effacée.

Auteur: Fardoulis-Lagrange Michel

Info:

[ embarcation ] [ allégorie ] [ instants évanescents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel