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homme-par-femme

Plus elle constatait combien il était difficile d'entrer en syntonie avec cet homme mystérieux, plus elle se sentait attirée par lui.


Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: L'été du commissaire Ricciardi

[ énigmatique ] [ attirant ]

 

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couleurs

On aurait dit la fabrique des songes. Soies et brocarts, lamés d'or et d'argent : tous les coloris, du rose au violet, du jaune au bleu, au vert.

Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: L'Hiver du commissaire Ricciardi

[ onirisme ]

 

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générosité

C'est en cela que consistait sa malédiction : l'impossibilité de se renfermer dans ce cocon d'égoïsme que tous recevaient à la naissance en cadeau de bienvenue. Tous, sauf lui.

Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: Les Pâques du commissaire Ricciardi

[ sans défense ] [ altruisme ]

 

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insomnie

Il y a des nuits qui ne sont pas faites pour dormir.

Pas à cause de l’inquiétude ou de la peur de ne pas être à la hauteur d’une tâche ou d’une épreuve. Simplement, les désirs sur le point de se réaliser vous maintiennent éveillés.

C’est un peu comme la nuit de Noël pour les enfants. Un mélange d’attente et d’appréhension.

Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: La méthode du crocodile

[ excitation ]

 

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exactitude

La vérité n'est pas toujours telle qu'on l'imagine. Et même, elle ne l'est presque jamais. Elle est un peu comme la lumière étrange de ces lampadaires, tu vois, Livia : elle éclaire un coup à droite, un coup à gauche. Jamais tout ensemble. Alors on doit deviner ce qu'on ne voit pas. On doit le deviner à une parole dite ou non dite, à une trace, à une empreinte. À un signe minuscule, parfois.


Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: L'hiver du commissaire Ricciardi

[ relative ] [ biais de confirmation ]

 

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femme-par-homme

Rosaria était belle, et chaque jour elle devenait encore plus belle. Aucun de ceux qui passaient par les fermes, les commerçants qui venaient acheter les brocolis, les bouchers qui amenaient les cochons à élever, arrivait à la regarder sans tendre la main vers elle. J'avais seize ans et elle quatorze, et je peux pas vous dire combien de fois j'ai retenu mon couteau pour la défendre, de peur de me retrouver en prison. Mais aujourd'hui, j'ai compris qu'une femme aussi belle, elle devrait pas naître dans un endroit comme celui-là. C'est pas sa place. La beauté, commissaire, il faut pouvoir se la permettre.


Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: Les Pâques du commissaire Ricciardi

[ éblouissante ] [ ado ]

 

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matin pluvieux

Les jours de pluie, on ne voit pas l'aube naître.

Tout à coup, elle est déjà là, qui vous regarde, elle est arrivée tandis que vous pensiez à autre chose.

Vous la sentez dans l'air.

Vous voyez la nuit abandonner les gouttes, peu à peu, et soudain il y a une lumière pâle, translucide comme un drap de soie mouillé.

Elle descend doucement ,telle une maladie.

Elle s'appuie sur les arbres gris fumée, couvre les murs de larmes, opacifie les pierres luisantes des rues.

L'aube d'un jour de pluie coupe la respiration et ajoute de la douleur à la tristesse de ceux qui sont encore éveillés.

Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: La méthode du crocodile. L'aube d'un jour de pluie.

[ fondu-enchaîné ]

 

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portrait

Le Dr Bruno Modo était chirurgien et médecin légiste. Il avait été formé en Italie du Nord comme officier, mais il pensait que les pires choses, il les avait vues plus tard, en constatant le mal que les gens étaient capables de faire, sans la justification de la guerre. Si toutefois on pouvait reconnaître et tolérer que la guerre fût une justification, pensait-il avec amertume. Il s'étonnait lui-même de son absence de cynisme ; il pouvait encore sentir glisser sur sa peau la douleur des blessures, le flux du sang des pauvres gens qui passaient du matin au soir entre ses mains. Mais il ne s'était jamais décidé à fonder une famille : il n'aurait jamais accepté de lancer un fils dans ce monde qui était devenu un égout sans fond….

Il analysait son époque avec distance et sans la moindre complaisance pour ce nouveau régime* fondé sur la violence. Il n'acceptait pas que l'on puisse faire le mal au nom du bien : il le disait haut et fort, et cela lui valait d'être tenu à l'écart de la haute société napolitaine et le privait de la carrière que son talent lui aurait permis. 






Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: Le printemps du commissaire Ricciardi *En 1931, le régime de Mussolini

[ désabusé ] [ fascisme ] [ franchise ] [ pessimiste ]

 

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canicule

Quand arrive la chaleur, la vraie chaleur, un voile de silence et d'inquiétude tombe sur la ville parce que tout le monde est persuadé qu'elle ne finira jamais. ... Du haut des balcons, on observe la rue pour voir apparaître le marchand de glace qui signale sa présence par un cri. Il la vend plus cher que d'habitude et des protestations vont s'élever, mais celui qui en a les moyens ne se privera pas de ce bloc glacé auquel il va confier l'espoir que, tôt ou tard, cette chaleur, cette vraie chaleur, finisse. On ne négocie pas avec le marchand de glace comme avec les autres ambulants. D'ailleurs on ne peut même pas parler de négociations : il connaît les désirs du client et il ne s'arrête qu'après avoir entendu le cliquetis de la monnaie. Cette halte contribue à la fonte de l'or blanc qu'il promène dans sa charrette, enveloppé dans des couvertures et des chiffons. Une fois reçu le montant demandé, il sort le bloc avec un gant de fer et sous le regard fasciné des gamins, il en taille un morceau à l'aide d'un couteau noir et crochu, tandis que quelques scugnizzi ramassent triomphalement les débris tombés à terre. Compte tenu du poids de la glace, il ne sera pas possible aux habitants des étages supérieurs de faire descendre les paniers au bout d'une corde pour y mettre le produit convoité, comme on le fait pour les fruits et les légumes, mais la remontée chez soi par les escaliers sombres et raides sera plus agréable avec ce fardeau dans les bras.


Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: L'enfer du commissaire Ricciardi

 

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pauvreté

Une dernière sortie sur cette mer froide qui ressemble à une table de verre noir, comprimée par un ciel aussi lourd que du marbre.

Une dernière sortie pour défier le temps, pour arracher à l'eau un souffle de vie. Aux heures où le jour se bat avec la nuit, quand les lumières tremblotent dans l'air immobile et que les mains gelées n'ont plus de prise sur les cordages et sur les rames.

Une dernière sortie, plus brève et donc plus désespérée, avec des gestes fébriles rendus frénétiques par le temps et la nécessité.

Une seule possibilité, courir d'un bout à l'autre de l'embarcation pour être sûrs qu'il n'y a pas de noeuds dans le filet, que sous la surface noire les mailles ne s'entortillent pas pour se capturer elles-mêmes, et qu'on ne va pas s'épuiser à remonter une masse de cordes et d'algues, après s'être donné tant de mal.

Une seule sortie, deux fois plus rapide que d'habitude, pour chercher du frais à rapporter dans les paniers de jonc qu'on mettra sous les yeux de ceux dont l'unique préoccupation est d'avoir à préparer le repas de Noël.

Une dernière sortie, avec les articulations douloureuses qui nous laisseront sur une chaise à cinquante ans ou à peine plus, perclus de douleurs, à regarder les jeunes qui finiront comme nous. Une seule sortie dans l'aube glaciale du jour qui précède la veille de Noël, si différent des autres.

Rêvant de tirer un filet plein de petite friture et de calamars, d'ombrines à bouche d'or et de mendoles au ventre argenté, de homards et d'anguilles de mer. Les voir remplir le fond de la barque et les sentir frétiller autour de nos pieds, leur vie contre la nôtre et celle de nos enfants.

Une dernière sortie, vie contre vie pour gagner quatre sous.

Et pour un nouveau Noël.




Auteur: Giovanni Maurizio De

Info: Le Noël du commissaire Ricciardi

[ marins pêcheurs ] [ espérance ] [ efforts ] [ aube ]

 

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