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homme-végétal

On retrouve l'anthropocentrisme dans ce que les écoles forestières enseignent aux futurs ingénieurs : "Une forêt que l'on n'exploite pas va s'étouffer et mourir." Si l'on se souvient que les forêts mondiales existent depuis le Dévonien, il y a 380 millions d'années, on admettra que l'anthropocentrisme atteint ici les dimensions de l'arrogance.

Auteur: Hallé Francis

Info: Pour une forêt primaire

[ stupidité ]

 

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environnement

[...] je dirais que ce qui compte dans la sauvegarde des forêts tropicales, ce n'est pas tant que nous ayons un besoin immédiat de ces forêts tropicales, mais que nous ayons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver ; car ce sont précisément celles-là qu'il nous faut pour nous sauver nous-mêmes.

Auteur: Hallé Francis

Info: Le Radeau des cimes

[ miroir ]

 

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contemplation

Observer un animal crée une tension, car nous savons à quel point cet instant est fugace ; observer une plante engendre la sérenité : c'est le temps lui-même qui apparaît. Sa croissance est très lente, mais cependant perceptible avec de l'attention, nous permet de renouer avec le rythme temporel paisible qui était celui de notre enfance.

Auteur: Hallé Francis

Info: Eloge de la plante : Pour une nouvelle biologie

[ homme-animal ] [ homme-végétal ]

 

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bonne action

Quel que soit votre métier, à un moment donné vous allez vous demander

si vous n’êtes pas en train de perdre votre temps, et même si vous n’avez pas une activité pernicieuse. Vous pouvez être commerçant, archevêque, marin pêcheur, musicien ou médecin, tôt ou tard vous aurez l’impression de perdre votre temps. Il existe une seule exception : si vous plantez des arbres, vous êtes sûr que ce que vous faites est bien

Auteur: Hallé Francis

Info: La vie des arbres

[ B.A. ] [ écologie ]

 

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art pictural

S'emparer d'un moment éphémère, comme fait le photographe, c'est se résigner à devoir se satisfaire d'une information limitée ; au contraire, le temps long du dessin est celui du dialogue avec la plante, le temps de la réflexion, bien nécessaire lorsqu'on est en face d'un alien ! Le dessin est une oeuvre de la pensée humaine : le dialogue avec le "motif" dessiné y requiert une place ; si une question se pose en observant l'alien, je tiens à ce notre entrevue se prolonge suffisamment pour que la réponse ait le temps de surgir.

Auteur: Hallé Francis

Info: Atlas de botanique poétique

[ conversation ] [ homme-végétal ]

 

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question

Les hommes s'intéressent surtout aux plantes pour ce qu'elles peuvent leur apporter. Ainsi, on utilise les plantes médicinales mais on ne se demande pas à quoi cela leur sert de synthétiser des molécules coûteuses et bénéfiques ! Dans le monde animal, tout à une fonction, rien n'est inutile. Mais l'accumulation chez les plantes d'exemples comme l'hévéa avec le latex dont on ne comprend pas la raison d'être me laisse penser qu'elles ne fonctionnent pas comme les animaux. Sont-elles capables d'actes gratuits ? Ce n'est pas une hypothèse très satisfaisante mais peut-être diffèrent-elles des animaux en ce domaine ?

Auteur: Hallé Francis

Info: Atlas de botanique poétique

[ règne végétal ] [ fonctions comparées ]

 

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végétaux

Stéphane Perraud : Dans quel état se trouvent les forêts primaires aujourd'hui ?

Francis Hallé : Il n'y en a quasiment plus ! Les forêts sont dites primaires quand elles n'ont jamais subi la moindre destruction humaine. Il y a quarante ans on en trouvait encore beaucoup à la surface du globe. Aujourd'hui, il n'en subsiste que des lambeaux, dans la boucle du fleuve Congo, en Australie, dans le Grand Nord canadien, en Sibérie... Seuls le climat très difficile ou l'absence totale d'accès les protègent encore de la folie destructrice des hommes. En Amazonie, c'est trop tard. On rase les arbres pour les remplacer par du soja transgénique et de l'élevage.

- Pourquoi est-ce si inquiétant ?

- La forêt joue un rôle déterminant pour la survie de l'humanité. Les arbres purifient l'atmosphère en absorbant du gaz carbonique et en rejetant de l'oxygène . Couper un arbre revient à détruire une usine d'épuration naturelle. Les arbres attirent la pluie. Leur feuillage et leur système racinaire filtrent l'eau. Ils jouent également un rôle de stabilisateurs pour les sols. Et bien sûr, ils abritent une flore et une faune exceptionnelle. Ce sont nos alliés, nos protecteurs. La disparition des forêts primaires n'est pas irréversible, mais pour passer d'une forêt secondaire (qui a repoussé après exploitation) à une forêt primaire, il faudrait la laisser tranquille pendant sept siècles !

- On entend souvent qu'une forêt a besoin d'être entretenue pour rester en bonne santé...

- C'est une hérésie ! Les forêts existent depuis plus de 350 millions d'années, elles se portaient très bien avant l'arrivée de l'homme. Elles ont su se reconstituer après chaque évolution climatique majeure. Plus on intervient dans une forêt, plus on la fragilise. Il faut au contraire laisser faire la nature. Le bois mort au sol par exemple préserve les micro-organismes. Une forêt détruite par un incendie repoussera mieux si on n'intervient pas. Sa capacité de régénération est incroyable. Saviez-vous que lorsqu'on coupe une branche, on favorise l'arrivée des maladies ? Au Jardin des Plantes à Paris, on trouve des arbres tricentenaires qui n'ont jamais été taillés. Ils se portent très bien et ne sont pas dangereux pour les visiteurs.

Beauté... Mesurable ? Il serait temps que tu comprennes que vous n'êtes que des principes d'action programmés pour survivre dans un milieu hostile, non prévu. Pour tenter de durer. Par conséquent la notion de beauté est tout à fait relative. Il y a éventuellement accoutumance à quelque chose de rassurant mais "Beauté mesurable", c'est comme si tu disais "vie passive".

Auteur: Hallé Francis

Info: 26 juin 2014

[ arbre ] [ nature ] [ équilibre ] [ écologie. éco-anxiété ]

 

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végétaux

Aristote est à l’origine de la crise écologique. "J’en veux à ceux qui ont valorisé ses idées"

Botaniste et biologiste, Francis Hallé est spécialiste des arbres des forêts tropicales, auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, comme La vie des arbres ou La beauté du vivant. Il nous revient avec Le génie de la forêt, une première bande dessinée dans laquelle il nous transmet le savoir précieux d’une vie de recherches et son émerveillement intact face à la beauté absolue de la forêt. Francis Hallé était l’invité de Matin Première.


Le Génie de la forêt (Albin Michel), écrite en collaboration avec Vincent Zabus au scénario et avec le dessinateur Nicoby, est une bande dessinée de vulgarisation scientifique qui permet, avec beaucoup d’humour, de visualiser de nombreux concepts. Elle s’ouvre par une discussion animée entre l’auteur et Aristote. Car pour Francis Hallé, le classement des organismes par Aristote, qui place l’être humain au sommet de tout et les plantes tout en bas, est à l’origine de la crise écologique actuelle.

"Je n’en veux pas vraiment à Aristote, parce que ça fait 25 siècles en arrière, donc il avait le droit de ne pas savoir un certain nombre de choses. Ceux à qui j’en veux, c’est ceux qui ont valorisé les idées d’Aristote et notamment l’Église, au point que c’est parvenu jusqu’à nous alors qu’on a fait des progrès scientifiques depuis lui. C’est ça qui m’ennuie. Aristote lui-même, moi, je l’aime bien" nuance le botaniste et biologiste.


La forêt exploitée

Il y a encore énormément de découvertes à faire sur les arbres, dont il existe près de 70.000 espèces aujourd’hui, explique Francis Hallé : "Cela fait peu de temps qu’on les étudie pour eux-mêmes. Avant, on les exploitait. Et ça, c’est un petit peu la faute du concept d’Aristote. Les plantes étaient censées nous rendre service, c’est tout".

Pour lui, notre rapport à la forêt est un rapport d’exploitation, de domestication. D’une certaine façon, on maltraite nos arbres. C’est le cas dans les travaux de reconstruction de Notre-Dame à Paris. "Ça m’a scandalisé qu’on ait détruit des quantités de grands chênes pour faire une charpente qui n’est même pas visible par le public. Ça aurait été tellement mieux de prendre des matériaux modernes, beaucoup plus légers et surtout, qui ne brûlent pas. […] On a utilisé des êtres vivants" peste-t-il.

Les multiples capacités des plantes

Francis Hallé documente abondamment, dans sa BD, l’aspect  ' être vivant ' des arbres. Il explique par exemple qu’en cas d’incendie, les cyprès dégazent et communiquent. "À partir de 60 degrés - ce qui n’est pas vraiment très chaud – , ils envoient dans l’atmosphère tout ce qui pourrait brûler en eux, c’est-à-dire les alcools, les terpènes, les toluènes, les hydrocarbures, etc. Tout ça part dans l’atmosphère. Donc, quand le feu arrive sur ce cyprès, c’est comme s’il arrivait sur un sac plein d’eau, ça ne peut pas brûler. Mais le plus intéressant, c’est que toutes ces molécules volatiles, elles descendent le vent et elles atteignent des cyprès qui sont encore très loin du feu. Eh bien, ils dégazent à leur tour ".

D’autres espèces, équipées de certaines électrodes, sont capables de prédire l’arrivée d’un tremblement de terre, selon des découvertes japonaises. Certaines plantes sont sensibles aux sons, d’autres ont des capacités de mémorisation, d’anticipation.

Il attire notre attention sur le contraste extraordinaire entre le peu dont les arbres ont besoin et l’énormité de ce qu’ils réalisent : "C’est très frappant. Ce n’est pas seulement les arbres, ce sont les plantes. Elles vivent avec des éléments extrêmement communs et qui ne risquent pas de disparaître. La lumière du soleil, du gaz carbonique dans l’atmosphère, ça, on n’en manque pas. Et de l’eau dans le sol. Très astucieux de vivre avec des choses qui sont inépuisables. Ce n’est pas notre cas".

"Il nous faut une forêt primaire"

Le botaniste s’intéresse particulièrement aux forêts primaires, ces forêts qui n’ont été ni exploitées par l’homme ni défrichées et qui abritent des sommets de diversité biologique. Son regard sur la nature est aussi philosophique : "Je voudrais d’abord dire que c’est extrêmement beau. Vous rentrez là-dedans et vous vous dites : Waouh, je ne savais pas qu’une forêt, ça pouvait être aussi beau. Avant même la biodiversité. Parce que la beauté, vous la voyez tout de suite, il n’y a pas besoin de mesures". Pour lui, la beauté a même une fonction biologique.

Il plaide pour la création d’une forêt primaire d’une superficie équivalente à la surface de l’île de Minorque aux Baléares, soit environ 70.000 hectares. "Je voudrais qu’on ait une forêt primaire en Europe. On en avait une en Pologne qui est encore assez belle, mais enfin, en ce moment, elle est dans une zone de guerre, alors on n’est pas très optimiste sur son avenir. Par contre, il nous faut une forêt primaire à proximité de l’Europe de l’Ouest, parce que ça va changer complètement la philosophie de nos contemporains vis-à-vis de la forêt. C’est devenu quelque chose d’incroyablement précieux et c’est très très beau".




 





 

Auteur: Hallé Francis

Info: 24 févr. 2025

[ précognition ] [ anthropocentrisme ]

 

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