moteur
Le désir est plus qu'une simple pulsion, c'est notre propre dynamisme, c'est lui qui nous attire vers notre avenir.
Auteur:
Misrahi Robert
Années: 1926 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe spécialiste de Spinoza
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Interview à Lire
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motivation
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sinthome
[...] l'éthique n'est pas seulement, chez Spinoza, une théorie de la liberté, c'est aussi et d'abord une théorie de la libération. Or Spinoza est parfaitement cohérent lorsqu'il combat les théories de la volonté et du libre-arbitre comme moyens de lutte contre les "passions". Ces théories n'introduisent en réalité [...] qu'à une catharsis illusoire appuyée sur la force d'une faculté illusoire. Spinoza ne combat d'ailleurs pas seulement le volontarisme mais encore l'intellectualisme. La seule présence de la vérité ne supprime aucune passion et ne lève aucun déterminisme naturel : Spinoza n'oublie jamais la rigueur de la nécessité.
C'est précisément dans ce contexte, que se déploie, chez Spinoza, la théorie d'une catharsis véritable, c'est-à-dire non pas d'une suppression du Désir, mais d'une transformation du sens et du contenu du Désir.
Auteur:
Misrahi Robert
Années: 1926 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe spécialiste de Spinoza
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans Revue de Synthèse, 3ème série n° 89/90, janvier/sept 1978, PUF
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passivité-activité
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réinvention
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jouissance
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chair-esprit
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résumé
A la différence des philosophies traditionnelles, le spinozisme ne se consacre donc pas à la louange de Dieu (comme Pascal, Malebranche ou Leibniz), mais à la reconstruction de la vie humaine. Comme le disent aussi bien Pierre Mesnard (spécialiste du xvie siècle) que Henri Gouhier (spécialiste du xviie siècle), Spinoza est le véritable humaniste (à la différence de Pascal), et c' est lui qui prépare le xviiie siècle.
A notre sens, il ouvre aussi à toute la modernité, puisque le propos de sa philosophie est de construire une éthique, et non de justifier une religion.
C'est cette perspective éthique et humaniste qui permettra (comme Spinoza est le premier philosophe à le faire dans les temps modernes) de libérer la connaissance réflexive de la pression des morales religieuses de l'obéissance et de l'austérité. Non seulement Spinoza libère l'éthique par rapport à la religion, à la transcendance, et aux puissances occultes, mais il libère aussi l'éthique par rapport aux morales traditionnelles qui postulent, toutes, l'existence d'un Bien absolu, qu'il conviendrait de réaliser en se soumettant à des lois et à des décrets eux-mêmes absolus, ces lois et ces décrets exigeant le sacrifice des biens, des joies et des plaisirs concrètement poursuivis par la spontanéité. Et si l'obéissance entraîne l’austérité c'est en raison du dogme du péché originel : toute passion est un mal pour la morale, parce que toute passion exprimerait la nature peccative de l'homme, et que l'exigence morale d'austérité n'est que la conséquence de l'obéissance religieuse à des dogmes et à des pouvoirs.
C'est donc le souci d'une éthique de la joie, humaniste et libre, qui commande, chez Spinoza, le libre exercice de la raison.
(...)
Ce que Descartes avait tenté de faire dans l'ordre de la seule connaissance de la nature, Spinoza va tenter de le réaliser également pour l'homme : avec Spinoza commence dans la modernité à s'élaborer une connaissance de l'homme qui fasse appel aux mêmes principes que ceux auxquels il est fait appel dans les sciences de la nature.
Auteur:
Misrahi Robert
Années: 1926 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe spécialiste de Spinoza
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Le corps et l'esprit dans la philosophie de Spinoza ", pages 36-38
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essentiel
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amoralisme
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anthropocentrisme
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système
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historique
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