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homme-animal

Depuis Descartes, l'humanisme symbolise l'esprit français. Pour beaucoup, cet humanisme a l'air extrêmement sympathique parce qu'il est synonyme de droits de l'homme. Mais en réalité ça ne se limite pas à cette question. L'humanisme consiste à dire que l'humain s'inscrit dans un environnement, et qu'il en est au centre. L'humanisme est donc par définition anthropocentriste et défend la supériorité de l'être humain sur le reste. Cette tradition de pensée qui s'arc-boute sur la défense des intérêts humains convainc la plupart des philosophes actuels que l'homme et la nature (et donc les animaux) sont des vases communicants et qu'augmenter les intérêts de l'un fait automatiquement baisser les intérêts de l'autre.

Auteur: Vilmer Jean-Baptiste Jeangène

Info: L'éthique animale

[ morale ] [ déséquilibre ]

 

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homme-animal

D'un point de vue évolutionniste, en effet, il n'y a aucune différence moralement significative entre l'homme et l'animal, qui sont tous les deux sur la même échelle du vivant, à des degrés divers et sans qu'aucun saut de nature ne les sépare. Rachels n'est pas le seul à critiquer la doctrine de la dignité humaine. Adorno écrivait déjà que "ce qui m'est si suspect dans l'éthique kantienne, est la "dignité" qu'elle accorde à l'homme au nom de l'autonomie". Et Houellebecq explique pourquoi il ne comprend "absolument rien" à cet exceptionnalisme humain : "Je ne ressens pour ma part, dans ma propre personne, aucune dignité spéciale : on peut me faire souffrir, me soumettre à de mauvais traitements ; on peut certainement me briser, me faire subir des dommages physiques ou psychologiques irréversibles. Je me plaindrai de souffrir, et d'être mal traité ; je m'en plaindrai en tant qu'animal, et non, spécifiquement, en tant qu'homme".

Auteur: Vilmer Jean-Baptiste Jeangène

Info: L'éthique animale

[ morale ] [ anthropocentrisme ]

 

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