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été

L'orage se prépare.
Toutes les feuilles du tremble
battent de l'aile.

Auteur: Sōkan Yamazaki Norishige Shina

Info:

[ arbre ] [ haïku ]

 

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été

Seule elle a éclos,
embaumant l'air du matin,
la rose trémière.

Auteur: Natsume Soseki

Info: Ma traduction d'un haïku qui se trouve à la page 104, dans le recueil "Loin du monde", chez Moundarren

[ haïku ] [ floraison ] [ parfum ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

été

On vivait une période caniculaire record, l'air étouffant ne vous laissait plus comme refuges que les piscines, les caves profondes ou les supermarchés. Le thermomètre ne descendait jamais au-dessous de 25 degrés, même aux plus fraîches heures du petit matin.

Auteur: Mg

Info: 5 juillet 2015

[ chaleur ] [ torride ]

 

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été

Que le bleu du ciel puisse être à ce point blessant pour les yeux, que l'air à la première heure de l'après-midi puisse être pénible aux bronches comme une lampée de thé chaud au larynx, il faut sortir d'une réserve d'art ombreuse et fraîche pour en faire l'expérience.

Auteur: Pieyre de Mandiargues André

Info: La Marge, 1967, chap. III, p. 141

[ canicule ]

 

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été

Nous sommes ensuite retournés à la ville pleine d'animation (c'était la haute saison, quand Paris sent le pipi et la langouste), avons fouillé de fond en comble deux Tati, avant de dîner d'assez bonne heure au restaurant Le Levant (c'était une surprise de mes amis pour la sortie toute récente de mon livre "Le Levant") où ils me prirent en photo sous la grande enseigne jaune.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: Pourquoi nous aimons les femmes

[ odeur ] [ ville ] [ Gaule ]

 

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été

Au moment orageux du jour au moment hagard de la vie ces faucilles au ras de la paille



Tout crie soudain plus haut que ne peut gravir l'ouïe



Dans cette douce ardeur du jour



il n'est que de faibles rumeurs (marteaux que l'on croirait talons marchant sur des carreaux) en des lieux éloignés de l'air et la montagne est une meule



Ah! qu'elle flambe enfin avec l'ambre tombé à terre et le bois de luth des cloisons!



 

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Martinets

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

été

Après les fumées d'août, le ciel de septembre s'éclaira merveilleusement. Jamais Cantal ni Margeride n'avaient été aussi verts. Les vaches rouges s'engraissaient à pleine peau. Le regain fut abondant. Rouffiat livrait régulièrement son lait au ramassage. A présent, Zéna ressemblait à une petite Cantalienne, les joues roses, les mollets rebondis. Une longue lettre lui arriva de Marseille. Le timbre-poste montrait toujours l'effigie de Pétain, le service des P.T.T. n'ayant pas encore eu le temps d'en imprimer d'autres; mais il était d'usage, pour montrer qu'on le détestait après l'avoir adoré, de le coller la tête en bas.

Auteur: Anglade Jean

Info: La soupe à la fourchette

[ résistance ] [ Gaule ]

 

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été

Le soleil brille avec une puissance écrasante ; les papillons tricotent l'air en tâches de couleur jusqu'au milieu du mois d'août et alors les libellules les remplacent ; les oiseaux recherchent l'ombre et chantent avec force (sauf à l'heure de la sieste, où ils se taisent, anesthésiés par la chaleur) ; les chrysalides sont vides, abandonnées comme des costumes d'une autre saison ; les insectes usurpent n’importe quel territoire, faisant démonstration de la puissance de leur infanterie, de leur cavalerie et de leur aviation, pour que les choses soient claires ; la chair, fraîche et rouge, des pastèques dispute à la figue le titre de meilleur symbole de sensualité de cette saison ; le melon est un parfum raffiné qui fond dans la bouche pour apaiser notre soif ; le raisin en grappes est à partager, mais quand on est enfant on ne le sait pas ; la mer est un palais baroque – sous-marin, naturellement -, dont le toit en verrière atteint à la dimension de grande fresque picturale où les lumières varient au fil de la journée. Ses habitants sont parés de leurs plus beaux habits et de leurs cuirasses et se promènent sous l'eau comme des dames babyloniennes, des scribes assyriens et des prêtres égyptiens. Les requins bleus et les requins-taupes sont les barbares qui guettent la civilisation. Ou les détachements avancés aux frontières, qui les protègent. La mer est la splendeur et le retour à la maison, mais aussi l'immensité de la tragédie : personnelle (quand elle atrophie) et collective (quand elle est une saignée). Bref, la tragédie méditerranéenne, à laquelle, pourtant, elle survit toujours.

Auteur: Llop José Carlos

Info: Solstice

[ saison ] [ foisonnement ] [ estival ]

 

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