dissolubilité du mariage
Permettre aux époux de se quitter, lorsque, livrés par l’espoir même du divorce à l’inconstance de leurs goûts et la violence de leurs penchants, ils ont formé ailleurs des amours adultères ; dissoudre leur union, parce qu’ils ne veulent pas commander à leur humeur, ou parce que la loi ne veut pas veiller sur leur conduite ; leur permettre de rompre le lien, lorsqu’ils l’ont relâché par une absence volontaire ; c’est affaiblir la volonté, c’est dépraver les actions, c’est dérégler l’homme, c’est placer la famille et l’État dans une situation fausse et contre nature, puisqu’il faut que la famille oppose la force de ses mœurs à la faiblesse de la loi, au lieu de trouver dans la force de la loi un appui contre la faiblesse de ses mœurs.
Auteur:
Bonald Louis-Ambroise de
Années: 1754 - 1840
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
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critique
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conséquences
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dissolubilité du mariage
Le divorce est plus destructif de la société naturelle ou de la famille que la polygamie, puisqu’il sépare nécessairement les enfants du père ou de la mère : ce que ne fait pas la polygamie.
Il est plus destructif de la société politique, puisqu’il exalte dans les deux sexes l’amour déréglé de soi ou la passion, en lui offrant des voies légales de se satisfaire ; et qu’en même temps il ôte tout prix à la force de l’homme, il laisse sans défense la faiblesse de la femme qu’il opprime, en l’arrachant à la famille dans l’âge où la nature lui permet de remplir sa fin sociale, la propagation de l’espèce humaine, et plus encore lorsqu’elle est dans l’âge auquel la nature lui refuse cette faculté, et qu’elle n’a de protection que dans son époux, ni d’existence que par ses enfants.
Il est plus destructif de la société religieuse, puisqu’il permet de désirer la femme d’autrui, en donnant la facilité de l’obtenir.
Il est plus funeste à la tranquillité publique, puisque la polygamie se pratique sans trouble, et que le divorce ne peut s’exercer sans division.
Il est plus funeste pour les mœurs, car il permet la polyandrie à la femme en même temps qu’il permet à l’homme la polygamie.
Auteur:
Bonald Louis-Ambroise de
Années: 1754 - 1840
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
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critique
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moindre mal
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comparaison
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conséquences
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