langages en parallèle
C'est curieux comme il y a partout un mot qui décrit cette idée d'âme, de souffle vital, un concept partagé par toutes les spiritualités :
- Om en Inde
- Pneuma en chez les grecs
- Anima en latin
- Ch'i en chinois
- Ruah en hébreux
- Rûh en arabe
Auteur:
Cheng François
Années: 1929 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: France - Chine
Info:
A la grande librairie en 2022
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archétype
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langages en parallèle
– Mais de tel ou tel article, il doit bien exister les esquisses, les brouillons, les versions successives, non ? Ce serait une mine pour nous !
A. C. – Dans certains cas c’est évident. Par exemple, j’ai travaillé sur puisque. Puisque est extrêmement intéressant dans la mesure où il n’existe pas dans toutes les langues. En allemand, il n’existe pas. À la rigueur da, peut-être, mais la différence avec weil est moins nette que celle entre puisque et parce que. Et en suédois, ça existe, mais sans trop exister ; j’ai fait toute une étude là-dessus. Et puis, au fur et à mesure j’en découvre d’autres, dans d’autres langues. Par exemple, il est intéressant de voir que, en islandais, il n’y avait pas de puisque. L’islandais en a fabriqué un assez tôt, en employant le mot fyrst, avec un y, qui veut dire premièrement. Et en fait, ce n’est pas premièrement. Ça veut dire : "ceci étant posé, et étant stable, il s’en suit que". Puis vous avez since en anglais, en italien c’est gia che, c’est gia, c’est-à-dire iam du latin, déjà ; si vous dites déjà, ça veut dire qu’il y a un désormais. Si déjà est acquis, ça veut dire que désormais l’acquis fait partie de ce qui se déroule et qui va se transformer, etc. Oui, vous voyez, il y a un gros dossier sur puisque. Mais pour revenir à fyrst, je ne savais pas comment l’utiliser. Alors, j’ai téléphoné à l’ambassade d’Islande, pour le leur demander. Et après j’ai lu Mireille de Mistral, et je me suis aperçu qu’en provençal, pour dire puisque, on dit d’abord. "D’abord je vous ai vu", ça veut dire "dès que je vous ai vu, dès lors que je vous ai vu, du moment que je vous ai vu, dans la mesure où je vous ai vu, puisque je vous ai vu". Et voyez, une fois de plus, vous vous apercevez que cette opération dont je viens de vous parler, je ne dirai sûrement jamais qu’elle est universelle, ça alors je laisse ça à d’autres…
Auteur:
Culioli Antoine
Années: 1924 - 2018
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: linguiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
https://journals.openedition.org, 35, 2012, "Toute théorie doit être modeste et inquiète" Entretien avec Almuth Grésillon et Jean-Louis Lebrave
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translangue
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traduction
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transposition
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quasi poésie
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conteur linguistique
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langages en parallèle
Petite réflexion linguistique : quand nous autres francophones et anglophones faisons de la musique, nous jouons / play, les italiens sonnent (suonare), les hispanisants touchent (tocar)... ces différentes approches m'enchantent assez, je dois dire, et je me demandais comment ça se passe dans d'autres langues, s'il y a un mot strictement réservé à la musique ou alors à quelle partie du geste musical on se réfère. Y a t'il des traducteurs dans la salle ?
- Didier Castell-Jacomin en Neerlandais "Spelen", qui veut dire jouer de la musique mais aussi jouer tout court
- Hu Man "Azéf" العزف qui veut dire jouer et qui est un verbe particulier qui est si je ne me trompe pas, aussi utilisé pour dire lâcher, céder.
- Sébastien Iep Arruti. En basque, c’est "jo", qui signifie "jouer"...
- Michel Gaillard. En roumain "să cânt", qui signifie aussi "chanter"...
- Ekaterina Nesterenko. En russe c'est включить, qui veut aussi dire "allumer". Sinon pour jouer de la musique on utilisera aussi "играть" qui signifie aussi "briller" ou "faire du théâtre".
- Sébastien Adnot. En khmer Leng Pleng, jouer la musique,
- Alexis Avakian. En arménien le mot "nvagel" semble ne s'appliquer qu'à la musique, dédié au fait de jouer un instrument
- Eric Adankpeto, du Bénin. En langue fongbe nous disons "nan dji han"... Je ne lui connais pas d'autre utilisation.
- Myglaren. En suédois c'est "Spela", comme pour les jeux. (Remarque de Floater. Oui mais pas "jouer" comme des enfants dans la rue, en tout cas pas de nos jours. Dans les temps médiévaux on utilisait aussi "leka". On use aussi de "musicera", qui est un verbe en lui-même.
- Panurge. En danois "spille", jouer, pareil.
- Anonyme. En allemand nous avons musizieren, verbe meilleur que "Music machen".
- cckerberos. En japonais cela dépend de l'instrument. En général c'est hiku, qui a plein de synonymes comme dessiner, pincer, arracher, plumer... et qui est utilisé pour les instruments à cordes, sinon fuku (souffler) pour les instruments à vent, et tataku (frapper) pour la percussion. Le piano est vu comme un instrument à cordes.
- AFAIK (langue maternelle Mandarin, né et élevé aux Etats-Unis). Il n'y a pas verbe unique pour "jouer de la musique" à moins que vous ne vouliez passer de la musique enregistrée, auquel cas c'est le même mot pour "mettre". Comme pour le japonais, les verbes correspondent aux instruments spécifiques et se rapportent à l'acte physique : on souffle dans une flûte, frappe sur des tambours, etc. Il y a aussi un verbe spécifique pour chanter.
- Dina Rakotomanga : En Malgache c'est : mitendry, et c' est exclusivement faire de la musique
(Vous pouvez ajouter vos "inputs" dans les commentaires, nous les utiliserons afin de compléter et préciser cette rubrique. MERCI ! )
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
Sur une idée initiale de Myriam Bouk Moun
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action
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verbe
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terme translangues
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comparaison
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métachronie
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