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philosophie chrétienne

Le christianisme implique et comporte une certaine doctrine du temps, puisqu’il professe que la création de l’Univers, et la création de chaque être dans l’Univers, a commencé, que cette création est inachevée, en cours, et qu’elle s’achèvera, dans un terme ultime qui est définitif. Il exclut donc et la doctrine de l’éternité du monde, et le mythe des éternels retours.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 243

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philosophie chrétienne

La multiplicité des êtres n’est pas une apparence, elle n’est pas une illusion. La multiplicité n’est pas non plus absolument première, suffisante, incréée, comme l’est la multiplicité des atomes dans le matérialisme ancien. La multiplicité des êtres ne dérive pas de l’Un par émanation ni par procession nécessaire. La multiplicité des êtres résulte d’une création libre, d’une initiative qui ne dépend que de la volonté du créateur.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 243

[ christianisme ] [ un-multiple ]

 

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philosophie chrétienne

Le christianisme comporte une certaine anthropologie : l’âme humaine n’est pas naturellement d’essence divine puisqu’elle est créée. L’âme humaine n’est pas naturellement consubstantielle à la Divinité, à l’Un, à l’Unique Substance, car il y a pluralité de substances, et il faut distinguer entre la Substance incréée, que les chrétiens comme les Juifs appellent Dieu, et les substances créées. L’âme humaine, qui n’est pas d’essence divine, n’est pas tombée dans un corps mauvais dans lequel elle serait aliénée, exilée, comme dans un tombeau, car le monde entier, la réalité physique, la réalité biologique, est l’œuvre de l’Unique, qui a déclaré cette œuvre belle et bonne. L’existence corporelle ne saurait donc être comprise comme le résultat d’une chute ni d’une catastrophe. L’existence corporelle, pour l’homme, est un commencement de création, excellent en son temps.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 243-244

[ corps-esprit ] [ matière ] [ créature-créateur ]

 

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philosophie chrétienne

Le christianisme comporte et implique forcément aussi une certaine doctrine de la matière. Il a inévitablement une certaine idée de la matière, non pas une physique, directement du moins, mais une métaphysique de la matière. Il pense, et il ne peut pas ne pas penser s’il veut rester ce qu’il est, que la matière n’est pas incréée. Elle n’est pas l’Être premier. Elle n’est pas l’Être absolu. Tout ne sort pas d’elle toute seule. Elle n’est pas non plus une illusion, elle n’est pas une apparence. Elle n’est pas non plus un mauvais Principe, opposé de toute éternité au Principe bon, puisque l’ontologie du christianisme orthodoxe n’est pas le Dualisme de Marcion ou de Mani. Si elle est créée par l’Unique, qui est Esprit, c’est qu’elle n’est pas radicalement et absolument hétérogène par rapport à l’Esprit. Elle ne peut pas être absolument autre chose que de l’Esprit. Le fait est, la physique nous le montre, qu’elle est de l’information.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 242

[ créature-créateur ] [ humain-divin ] [ matérialité ]

 

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philosophie chrétienne

Le christianisme comporte et implique, d’une manière nécessaire et non facultative, une certaine ontologie. On peut même dire qu’il est une certaine ontologie. En effet, il professe, il est une doctrine selon laquelle le monde n’est pas l’être absolu, et l’être absolu n’est pas le monde. Il professe donc qu’il faut distinguer entre l’être du monde et l’être de Celui qui peut dire de lui-même : Je suis celui qui suis. […] Il enseigne donc qu’on ne peut pas parler de l’être d’une manière générale et vague, sans préciser de quel être il s’agit, de quel être l’on parle : s’agit-il de l’être du monde, ou bien de l’être de Dieu ?

Le mot être employé à propos du monde et à propos de Dieu ne s’entend pas de la même manière. Dans les deux cas, il s’agit bien d’existence. Mais, dans le cas du monde, cette existence est reçue, précaire, limitée, fragile, essentiellement dépendante. Dans le cas de Dieu, l’être ou l’exister est une propriété de nature. Dieu n’a pas reçu l’existence. Il est son propre acte d’exister, il est esse per se subsistens. […]

Cette ontologie fondamentale, le christianisme l’a reçue de la tradition de la pensée hébraïque. Le judaïsme, le christianisme et l’islam professent sur ce point exactement la même ontologie. […]

Cette ontologie n’est pas propre, exclusivement, au christianisme, mais elle est cependant bien l’ontologie du christianisme, l’ontologie qui lui est inhérente. Le christianisme n’est pas pensable, il ne saurait exister, en dehors de cette ontologie. Ce qui revient à dire qu’il n’est pas possible d’être chrétien, chrétien cohérent, et en même temps professer l’ontologie de Parménide, par exemple, ou celle de Spinoza. Un chrétien cohérent ne peut pas professer que l’Être est unique, que le multiple n’est qu’une apparence, que la Substance est unique. Un chrétien cohérent ne peut pas professer : Natura sive Deus.

Le christianisme contient et implique d’une manière nécessaire, eu égard à ce qu’il est, non seulement une certaine ontologie qui a des caractères précis, une certaine doctrine de l’être qui est, au fond, partagée par tous ses grands docteurs, mais il contient et implique aussi, forcément, et par là même, une certaine cosmologie, une certaine doctrine du monde. 

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 240-241

[ monothéismes ] [ différences ] [ spécificités ]

 

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