problème théorique
Si l'on admet que toute expérience, quand elle est forte, se donne sous les espèces du discontinu, et que l'écrit - phrases, lignes, vers, pages qui se suivent - est un continuum, alors le premier travail d'écriture n'est pas de faire du discontinu mais bien de faire du continu. Chaque fois que la littérature se tourne - conversion décisive - vers son présent qui toujours se présente plus ou moins mal, c'est-à-dire vers la perception, vers le commerce amoureux, vers la parole quotidienne, vers la société, etc, la première question est : comment faire du continu avec ça, quel continu en faire, comment enchaîner ? Même à l'époque récente où l'on pratiquait, à des fins de "subversion", d' "effets de réel" ou de renouvellement rythmique, des ruptures ostensibles - de ton, de syntaxe - et des omissions, la question principale, sous-jacente à toutes ces pratiques, et qui apparaît plus pressante encore avec le recul, était celle-ci : quel type de continu se reconstitue-t-il par-delà ces interruptions, quelle consistance, quelle qualité de matière est alors donnée au texte pris en totalité ?
Auteur:
Alferi Pierre
Années: 1963 - ????
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
in "Brefs", éd. P.O.L., p. 115
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agglomération
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transcription
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limitation
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codage de la réalité
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