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humour

Mon allemand est un numéro de cirque.

Auteur: Kohout Pavel

Info:

[ traduction ] [ langue étrangère ] [ autodérision ]

 

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femmes-hommes

Elle était belle comme la femme d'un autre.

Auteur: Morand Paul

Info:

[ femmes-par-hommes ] [ poétique ] [ étrangère ]

 

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relativité

Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info:

[ coutumes ] [ étrangères ]

 

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british

Un Anglais, c'est un type comme nous, sauf qu'on ne comprend pas ce qu'il dit.

Auteur: Pressensé Domitille de

Info: Emilie et Grégory le petit anglais

[ humour ] [ langue étrangère ]

 

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lecture

J'avais mon Walkman aux oreilles et lisais - Le Père Goriot. Le précédent propriétaire de mon exemplaire, Brian Kennedy, avait systématiquement souligné les phrases les plus insignifiantes et incongrues de tout le livre. Dieu Merci, n'étant pas amoureuse de Brian Kennedy, je n'éprouvais aucune envie obsessionnelle de déchiffrer ses pensées.

Auteur: Batuman Elif

Info: L'Idiote, p 107

[ annotations sans intérêt ] [ réflexivité étrangère ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

envoûtement

Un groupe de visiteurs japonais se pressait devant Goya. Le guide japonais, parlant japonais, intrigua un peintre en bâtiment, vêtu de blanc, chargé par la Direction du Prado de boucher à l'enduit les trous de la muraille. Il quitta son oeuvre pour écouter, la truelle à la main, ces propos merveilleusement obscurs, qui sonnaient si juste, si neuf.

Auteur: De Heusch Luc

Info: Ceci n'est pas la Belgique

[ grammelot ] [ incompréhension ] [ langue étrangère ] [ musique ] [ exotique ]

 

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duperie

Les Yankees s'apercevront — trop tard sans doute — du mal que les Juifs leur ont fait. Ils se rendront compte de leur asservissement et de leur avilissement. Ils comprendront que leurs maîtres les ont froidement lancés dans une guerre folle sans autre raison que le désir d'assouvir une vengeance raciale, d'assurer le triomphe mondial d'une race étrangère, profondément étrangère, qui n'amène avec elle, depuis deux mille ans, partout où elle réussit à dominer, que la ruine, la honte, la corruption et la guerre. Alors ce jour-là, lorsque les Américains comprendront vraiment, il y aura un assez joli pogrom à l'ombre des gratte-ciel.

Auteur: Cousteau Pierre-Antoine

Info: l'Amérique Juive (1942, 100 p.)

[ antisémitisme ] [ manipulation ] [ deuxième guerre mondiale ] [ histoire ] [ domination étrangère ]

 

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langage

Dans cette université nègre, un grand diable noir à lunettes parlait intarissablement, inlassablement; d'autres orateurs lui succédèrent, tout aussi prolixes, et l'auditoire, bouche ouverte, tenait sa partie avec bruit. C'était un tournoi d'éloquence. J'en ai vu un autre, international cette fois, à Washington, où des délégués de couleur firent merveille.

"Le peuple n'entend pas la pompeuse éloquence", écrit Paul-Louis Courrier; quelle erreur ! Il n'entend que celle-là.

L'Amérique a pourtant été construite par des hommes silencieux : Quakers, pionniers conquistadores, immigrants hollandais, allemands, lituaniens. Mais aujourd'hui, elle est la proie des plus grands bavards de l'univers : napolitains, talmudistes polonais, politiciens irlandais, noirs des états du sud.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.423)

[ invasion ] [ prise de contrôle ] [ école sous domination ] [ verve étrangère ] [ nouveau monde ] [ méfaits ]

 

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expression

Écrire.

Je ne peux pas.

Personne ne peut.

Il faut le dire : on ne peut pas.

Et on écrit.

C'est l'inconnu qu'on porte en soi : écrire, c'est ça qui est atteint. C'est ça ou rien.

On peut parler d'une maladie de l'écrit.

Ce n'est pas simple ce que j'essaie de dire là, mais je crois qu'on peut s'y retrouver, camarades de tous les pays.

Il y a une folie d'écrire qui est en soi-même, une folie d'écrire furieuse, mais ce n'est pas pour cela qu'on est dans la folie. Au contraire.

L'écriture c'est l'inconnu. Avant d'écrire on ne sait rien de ce qu'on va écrire. Et en toute lucidité.

C'est l'inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n'est même pas une réflexion, écrire, c'est une sorte de faculté que l'on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d'une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d'en perdre la vie.

Si on savait quelque chose de ce qu'on va écrire, avant de le faire, avant d'écrire, on n'écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine.

Écrire c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait – on ne le sait qu'après – avant, c'est la question la plus dangereuse que l'on puisse se poser. Mais c'est la plus courante aussi.

L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit, et ça ne passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie.

Auteur: Duras Marguerite

Info:

[ étrangère ] [ filante ] [ dédoublement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Il y a une chose que j'aime chez les Polonais : leur langue. Le polonais, quand il est parlé par des gens intelligents, me met en extase. Sonorité d'une langue qui porte en elle de singulières images où affleure toujours une pelouse verdoyante finement piquetée dans laquelle frelons et serpents tiennent une grande place. Je me souviens de ces jours lointains quand Stanley m'invitait à rendre visite à ses proches ; il me faisait porter un petit rouleau de musique car il voulait me présenter à ces riches parents. Je me souviens bien de cette atmosphère car en présence de ces Polonais à la langue bien pendue, trop polis, prétentieux et complètement bidons, je me sentais toujours misérablement mal à l'aise. Mais lorsqu'ils parlaient entre eux, parfois en français, parfois en polonais, je m'asseyais et les observais avec fascination. Ils faisaient d'étranges grimaces polonaises, tout à fait différentes de celles de nos parents, qui étaient de stupides barbares au fond. Les Polonais faisaient penser à des serpents debout équipés de colliers de frelons. Je ne savais jamais de quoi ils parlaient, mais j'avais toujours l'impression qu'ils assassinaient poliment quelqu'un. Tous équipés de sabres et de larges épées qu'ils tenaient entre leurs dents ou férocement brandies dans quelque charge tonitruante. Ils ne s'écartaient jamais du chemin, et donc écrasaient femmes et enfants, les transperçant de longues piques ornées de fanions rouge sang. Tout cela, bien sûr, dans le salon autour d'un verre de thé, les hommes portant des gants couleur beurre, les femmes agitant leurs ridicules  lorgnons. Les femmes étaient toujours d'une merveilleues beauté, du type blonde houri ramassée il y a des siècles lors des croisades. Elles sifflaient leurs longs mots polychromes grâce à de minuscules bouches sensuelles, aux lèvres douces comme des géraniums. Ces furieuses excursions entre vipères et pétales de rose produisaient une sorte de musique enivrante, genre de biniou à cordes d'acier capable de produire et restituer des sons inhabituels, comme des sanglots et des jets d'eau.

Auteur: Miller Henry

Info: Sexus

[ incompréhensible idiome ] [ mondanités ] [ terminologie étrangère ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste