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inatteignable

Le Réel surgit comme un rêve qui prend la forme d'un rêve à l'intérieur d'un rêve.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Facebook, publication du 04.11.18

[ évanescent ] [ lacanien ] [ émanation ] [ réalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parler

La phrase dite a sombré dans le néant, le temps est passé, il n’y a pas de parole gelée qui puisse se faire réentendre. Le temps ne revient pas. La parole n’a aucune permanence. Et lorsque j’entends une phrase, je suis dans son présent, j’ai accroché, mémorisé, inscrit son commencement qui est, lui, passé, et par lui je plonge dans le passé, et je suis suspendu à la fin, j’attends ce complément qui éclairera tout le sens, je suis tendu vers ce futur porté par la parole. Il faut donc pour qu’il y ait parole qu’il y ait à la fois la durée, deux vivants, le parlant, l’écoutant, vivant dans la même durée, et le recueillement dans un triomphe sur l’abolition du passé. Ainsi la parole est essentiellement présence.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 28

[ énonciation ] [ temps ] [ évanescente ] [ hapax ] [ dialogue ] [ lecture ] [ contact-lien ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

image de soi

Jour après jour, je regarde dans le miroir et je vois quelque chose – un nouveau bouton… Je trempe une boule de coton de la marque Johnson et Johnson dans de l’alcool Johnson et Johnson et je frotte la boule de coton sur le bouton… Et pendant que l’alcool sèche, je ne pense à rien. C’est toujours dans le style. Toujours de bon goût… Quand l’alcool a séché, je suis prêt à plaquer la pommade couleur de peau sur le bouton d’acné… maintenant, le bouton est couvert. Mais moi, suis-je couvert ? Il faut que je cherche dans le miroir d’autres indices. Rien ne manque. Tout est là. Le regard sans expression… La langueur ennuyée, la pâleur flétrie… Les lèvres grisâtres. La touffe de cheveux blanc argent, souples et métalliques… Rien ne manque. Je suis tout ce que mon album de souvenirs dit que je suis. 

Auteur: Warhol Andy

Info:

[ évanescente ] [ immatérielle ] [ désincarnée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prose poétique

Quand le bac traversait la rivière, sur les berges les joncs se mettaient à bouger ; peut-être un animal s’y cachait-il, se préparant à plonger et à prendre part à la course. En ce cas, il ne restait au voyageur aucune chance de lui échapper, d’autant plus que le bac glissait lentement, remorqué par un filin accroché sur l’autre rive, filin que le passeur saisissait à pleines mains et tirait.

Des marais s’étendaient aux alentours, troublés ainsi périodiquement par un investissement hypothétique et mystérieux. Le bac n’avait pas de rebord et le moindre clapotis provoquait une montée d’eau ; malgré sa largeur, il se prêtait facilement au jeu du naufrage et du rétablissement, repliant ou déroulant les algues au passage. Mais cela ne dérangeait pas les pressions tranquilles et constituées. Mieux encore : en quittant une rive pour l’autre, on était pénétré par le sentiment d’une durée immobile, d’un glissement devenu peu à peu imperceptible. Alternance ou substitution des mobiles, les surfaces indiquaient surtout l’unicité d’un instant et de son miroir.

En débarquant, les voyageurs avaient tendance à s’attarder parmi les limpidités et les nonchalances vaporeuses du matin qui plus tard s’en allaient, laissant l’air indemne. À vrai dire, les voyageurs ne se sentaient pas à l’aise, soupçonnant la présence de l’être embusqué dans les joncs, dont l’intelligence s’identifiait par moment à l’espace pur, sans escalade. Ils finissaient par apprendre que le rejeton du passeur avait là son champ d’action. Lors de la montée des eaux il allait se mettre debout, se débusquant, certes, mais aussi s’enfonçant davantage dans le marais ; comme son père, il garderait le filin et il tirerait pour ramener les choses à leur expression insensible et effacée.

Auteur: Fardoulis-Lagrange Michel

Info:

[ embarcation ] [ allégorie ] [ instants évanescents ]

 

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Ajouté à la BD par miguel