spiritualité
Ensuite, comment ai-je peu à peu découvert et perçu le bouddhisme ? Est-ce une religion ? Est-ce une sagesse, une métaphysique ? C’est une question fréquemment posée au Dalaï-lama, qui y répond souvent avec humour : "Pauvre bouddhisme ! Voilà qu’il est rejeté par les religieux, qui disent que c’est une philosophie athée, une science de l’esprit, et par les philosophes, qui ne classent pas le bouddhisme parmi les philosophies mais le rattachent aux religions. Le bouddhisme n’a donc nulle part droit de cité. Mais, ajoute le Dalaï-lama, c’est peut-être là un avantage qui permet au bouddhisme de jeter un pont entre religions et philosophies."
Auteur:
Ricard Matthieu
Années: 1946 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: moine zen
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Jean-François Revel et Matthieu Ricard. Le moine et le philosophe, 1997
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œcuménisme intellectuel
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son primordial
Le son abstrait est défini par les Soufis par l’expression ‘Saute Surmad’, signifiant : l’univers entier en est rempli. Les Soufis appellent le son originel ‘Saute Surmad’, la note qui emplit le cosmos. Les fréquences de cette note sont trop subtiles pour être vues avec les yeux, ou entendues avec les oreilles… Ce fut le ‘Saute Surmad’, la note de l’abstrait, que Mahomet perçut lorsqu’il fut illuminé dans la grotte de Gare Hira. Le Coran connaît également ce son qui dit ‘Que… soit’. Moïse entendit le même son sur le mont Sinaï dans son union avec Dieu, le même mot devint évident à Jésus quand il fut en union avec le père divin au milieu du désert. Shiva entendit le même ‘Anahad Nada’ dans son Samadhi dans les grottes de l’Himalaya. La flûte de Krishna est le symbole de cette note. Ce son est la source de toute manifestation, transmise de l’intérieur aux maîtres… ‘Celui qui connaît le mystère du son connaît le mystère de l’univers entier.’
Auteur:
Hazrat Inayat Khan
Années: 1882 - 1927
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: musicien soufiste
Continent – Pays: Asie - Inde
Info:
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spiritualité
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œcuménisme
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vibration source
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concile Vatican II
Par une soirée brumeuse et glaciale de l’hiver 1962-1963, je me suis rendu à une invitation extraordinaire au Centre communautaire de la Paix à Strasbourg. Les dirigeants juifs recevaient en secret, au sous-sol, un envoyé du pape. A l’issue du chabath, nous nous comptions une dizaine pour accueillir un dominicain de blanc vêtu, le R. P. Yves Congar, chargé par le cardinal Bea, au nom de Jean XXIII, de nous demander au seuil du Concile, ce que nous attendions de l’Église catholique. [...]
Les juifs, tenus depuis près de vingt siècles en marge de la société chrétienne, souvent traités en subalternes, ennemis et déicides, demandaient leur complète réhabilitation. Issus en droite ligne de la souche abrahamique, d’où est sorti le christianisme, ils demandaient à être considérés comme des frères, partenaires d’égale dignité, de l’Église chrétienne. [...]
Le blanc messager – dépouillé de tout symbole ou ornement – s’en revint à Rome porteur d’innombrables requêtes qui confortaient les nôtres. Après de difficiles débats [...], le Concile fit droit à nos vœux. La déclaration Nostra aetate n°4 constitua – le P. Congar et les trois rédacteurs du texte me le confirmèrent – une véritable révolution dans la doctrine de l’Église sur les juifs [...].
Homélies et catéchismes changèrent en peu d’années [...]. Depuis la visite secrète du P. Congar en un lieu caché de la synagogue, par une froide nuit d’hiver, la doctrine de l’Église avait bien connu une totale mutation.
Auteur:
Landau Lazare
Années: 1928 - 2012
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: historien, professeur d'histoire des religions, spécialiste de l'histoire des relations judéo-chrétiennes
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Tribune juive, n°1001 du 25 au 31 décembre 1987
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œcuménisme
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commission préparatoire
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