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La science, lorsqu'elle en vient à se connaitre elle-même, ne considère les faits que comme le véhicule de la vérité éternelle, tandis que pour la pratique, ils demeurent les obstacles qu'elle doit surmonter et dont elle est déterminée à obtenir le meilleur.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Essential Peirce: Selected Philosophical Writings (Volume 2) The First Rule of Logic (p. 55) Indiana University Press. Bloomington, Indiana, USA. 1998

[ théorie-pratique ] [ codages limitants ]

 

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clarification

Un chiffre est un signe d'écriture utilisé seul ou en combinaison pour représenter des nombres entiers.

Dans un système de numération positionnel comme le système décimal, un petit nombre de chiffres suffit pour exprimer n'importe quelle valeur. Le nombre de chiffres du système est la base.

Le système décimal, le plus courant des systèmes de numération, comporte dix chiffres représentant les nombres de zéro à neuf.

Auteur: Internet

Info: Sur wikipédia

[ codages numériques ]

 

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procédés

1) le processus analogique est une variation continue du type "plus-ou-moins" de la même chose (ou du même niveau ou ordre de contrainte, de réalité, de complexité ou de type logique) d'où procèdent les différences des termes ou systèmes.

2) le processus digital est en saut quantique du type "oui-ou-non" en discontinuité d'où procèdent des distinctions des termes ou systèmes situés à des niveaux de contrainte ou des ordres de réalité distincts.

Auteur: Wilden Anthony

Info: System and Structure, chapitre VII

[ définitions ] [ codages ] [ numérique ] [ associatif ]

 

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analogie

Il y a un creuset commun à la physique et à la littérature, dit-il. L’une et l’autre n’ont de sens que si l’objet premier de l’effort est la recherche de la vérité. Puis, une fois que la vérité est mise à jour, sa remise en cause. Le physicien qui trouve l’explication d’un phénomène scientifique par le biais d’un modèle mathématique, se doit – et c’est sa première tâche – de le remettre en cause et d’en chercher un autre. Pour écrire, le parcours est le même. J’écris une page, parfois trente ou quarante fois, et chaque fois, je trouve que la version nouvelle est dépassée: comme si le fait de la mettre au jour la grillait. Ecrire, c’est aller sans relâche un peu plus au fond des choses. Il y a là une dimension kabbalistique: c’est la recherche du sens caché. Mais lorsque vous découvrez le sens caché des choses, il ne l’est plus. C’est sans fin.

Auteur: Arditi Metin

Info: https://www.letemps.ch/, 2 sept. 2011

[ logique formelle ] [ langage ] [ codages humains ] [ quête infinie ] [ approfondissement ]

 
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verbe consensus

Ma méthode trichotomique fait référence à une conception de la grammaire comme une structure symbolique composée de trois éléments :

- La forme phonologique (le signifiant)

- Le sens sémantique (le signifié)

- La correspondance conventionnelle entre les deux

Je considère que la grammaire est symbolique, c'est-à-dire qu'elle consiste en des paires de forme et de sens. Chaque unité grammaticale, du morphème au syntagme, est une structure symbolique qui associe une forme et un sens de manière conventionnelle.

Cette approche trichotomique s'inscrit dans le cadre plus large de la linguistique cognitive dont les principaux aspects de sa grammaire sont :

- La grammaire fait partie intégrante de la cognition et n'est pas un module autonome

- Elle émerge de l'expérience linguistique par des processus cognitifs généraux

- La sémantique informe la syntaxe, il n'y a pas de distinction nette entre lexique et grammaire.

Ainsi, cette méthode trichotomique considère la grammaire comme des paires symboliques de forme et de sens. Elle est au cœur de mon approche cognitive du langage et s'oppose à la conception générative d'une syntaxe autonome et formelle au profit d'une grammaire encyclopédique et symbolique.

Auteur: Langacker Ronald W.

Info:

[ triade ] [ grammaire cognitive ] [ sémantique dynamique ] [ écrits codages humains ]

 

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complications idiomatiques

La complexité dans les sciences du langage, en en explorant leurs différentes facettes et implications au travers de 9  points clés

1 Activités langagières
: Bien que parler, écrire, écouter et lire semblent simples pour ceux qui les pratiquent quotidiennement, les processus cognitifs et linguistiques sous-jacents sont complexes.

2 Apprentissage du langage : La complexité se manifeste particulièrement lors de l'apprentissage d'une langue, que ce soit pour les enfants ou les adultes apprenant une langue seconde.

3 Différentes perspectives : La complexité est perçue différemment selon qu'on est psycholinguiste, linguiste, descriptiviste, ou modélisateur, et selon le sujet étudié (natif, non-natif, apprenant, etc.).

4 Types de complexité : Le texte distingue la complexité conceptuelle, formelle et physiologique, particulièrement pour ce qui concerne l'acquisition du langage.

5  Enjeux pour les linguistes : La complexité pose des défis en termes de représentation, modélisation et explication des phénomènes linguistiques.

6  Rôle de la complexité : Bien qu'elle puisse être un obstacle, la complexité est nécessaire et intrinsèque aux langues, participant à leur équilibre et à leur évolution.

7  Méthodologie : Le texte soulève des questions sur les approches et les outils pour mesurer et décrire la complexité linguistique. SVO, SOV et autres typologies syntaxiques.

8 Domaines spécifiques : La complexité est examinée dans différents domaines linguistiques comme la syntaxe, la sémantique, la pragmatique et la linguistique textuelle.

9 Modélisation : Le texte aborde les défis de la représentation d'objets linguistiques complexes dans les modèles.

Auteur: Internet

Info: Appel aux contribution du 8 juillet 2024, sur in-atala, pour la réunion autour de "La complexité en sciences du langage" les 12 & 13 décembre 2024, Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais 75005 Paris

[ tour d'horizon ] [ grammaires translangues ] [ lexie ] [ codages ] [ dialectes humains ] [ récapitulatif ] [ survol ] [ bilan ]

 

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corps-esprit

Mais à quoi servent les humanités en tant que telles ? Il est admis qu'elles ne sont pas pratiques et qu'elles se préoccupent du passé. Pourquoi, pourrait-on demander, devrions-nous nous engager dans des investigations impraticables, et pourquoi devrions-nous nous intéresser au passé ? La réponse à la première question est : parce que nous nous intéressons à la réalité. Les humanités, les sciences naturelles, ainsi que les mathématiques et la philosophie, ont toutes une perspective impraticable, ce que les anciens appelaient vita contemplativa par opposition à vita activa. Mais est-ce que la vie contemplative est moins réelle, ou pour être plus précis, est-elle moins importante pour ce que nous appelons réalité que la vie active ?L'homme qui échange un billet de un dollar contre vingt-cinq pommes accomplit un acte de foi et se soumet à une doctrine théorique, tout comme l'homme médiéval qui payait pour une indulgence. L'homme qui est renversé par une automobile est renversé par les mathématiques, la physique et la chimie. Car celui qui mène une vie contemplative ne peut pas empêcher la vie active d'influencer sa pensée, tout comme il ne peut pas empêcher la vie active d'influencer la sienne. Les théories philosophiques et psychologiques, les doctrines historiques et toutes sortes de spéculations et de découvertes ont changé, et continuent de changer, la vie de millions de personnes. Même celui qui transmet simplement des connaissances ou de l'apprentissage participe, à sa manière modeste, au processus de façonnement de la réalité - un fait dont les ennemis de l'humanisme sont peut-être plus conscients que ses amis. Il est impossible de concevoir notre monde en termes d'action seule. Seulement en Dieu il y a une "Coincidence de l'Acte et de la Pensée" comme le disaient les scolastiques. Notre réalité ne peut être comprise que comme une interpénétration de ces deux éléments.

Auteur: Panofsky Erwin

Info: Meaning in the Visual Arts

[ codages virtualisants ] [ anthropocentrisme ]

 

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xénolinguistique

Gary a hoché la tête et pointé son doigt. - On dirait qu'ils expriment l'idée de "clairement" en changeant la courbure de ces traits au milieu.

- Tout juste, cette modulation peut s'appliquer à plein de verbes, le logogramme* de "voir" peut être modulé de la même façon pour donner "voir clairement", tout comme celui de "lire" et bien d'autres. Et changer la courbure de ces traits n'a aucun équivalent dans leur énonciation ; dans la langue parlée, ils ajoutent un préfixe au verbe afin d'exprimer la facilité et les préfixes utilisés pour "voir" et "entendre" sont différent. Il y a d'autres exemples mais cela vous donne une idée. Essentiellement il s'agit d'une grammaire en deux dimensions.

Il a entrepris de faire les cent pas, l'air pensif. - Y'a t'il quoi que ce soit de comparable dans les systèmes d'écriture humains ?

- Les équations mathématiques, ou les notations qui servent à la musique et à la danse. Ce sont des systèmes très spécialisés, toutefois ; nous ne pourrions pas les utiliser pour enregistrer cette conversation. Mais il ne semble que, si nous le maitrisions assez bien, nous pourrions enregistrer cette conversation dans le système d'écriture heptapode. Je crois qu'îl s'agit d'un langage graphique complet, général.

Gary a froncé les sourcils. - Donc leur écriture constitue une entité séparée de leur langue parlée, non ?

- Oui. D'ailleuirs, il serait plus précis d'appeler leur système d'écriture "Heptapod B" et de réserver "Heptapod A" à leur langue parlée.

- Une petite seconde... Pourquoi utiliser deux langues là ou une seule suffirait ? ça parait inutilement difficile à apprendre. 

- Comme l'orthographe anglaise ? La facilité d'apprentissage n'est pas le moteur principal de l'évolution d'une langue. Pour les heptapodes, l'écrit et l'oral jouent peut-être des rôles culturels et cognitifs si disparates qu'utiliser des langues séparées serait plus logique qu'utiliser des formes distinctes de la même langue.

Il a réfléchi. - Je vois ce que vous voulez dire. Il jugent peut être notre écriture redondante, comme si on on gaspillait un second canal de communication.

- C'est très possible. Découvrir pourquoi ils utilisent une autre langue quand ils écrivent nous apprendra beauoup à leur sujet.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie. pp 164-165. *Dessin correspondant à une notion ou à une suite de sons, dans les écritures dites à idéogrammes (hiéroglyphes, caractères chinois)

[ science-fiction ] [ dualité sémantique ] [ codages ] [ factuel-téléologique ] [ contextuel-téléonomique ] [ action description ] [ performatif-constatif ]

 

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mémétique

... pour la plupart, les mots en français n'ont pas d'auteur, pas plus que de concepteurs délibérés. Ils ont été ré agencés inconsciemment au cours des siècles. Cela est trivial. Mais une fois que vous adoptez le point de vue du mème, vous réalisez que les mots ne sont que certaines pratiques culturelles pour lesquelles tout ça est vrai. Dans une culture, les mots sont des mèmes qui peuvent être prononcés, mais il y a aussi des mèmes très complexes qui ne peuvent pas l'être.

Les mots sont très complexes : ils sont des systèmes et les parties d'un système lui-même très complexe - le langage. Si nous voulons comprendre l'agencement de celui-ci et comment ses parties fonctionnent, reconnaissons qu'il est en fait un genre très curieux d'artefact. C'est un produit de la sélection naturelle, mais pas directement : la différence qui existe entre le français et l'anglais n'est pas dans nos gènes. Nous avons connu l'évolution d'une capacité à être des locuteurs, un processus très puissant, mais il y a aussi eu une évolution culturelle du langage : les langues se sont réagencées elles-mêmes, pour s'ajuster au cerveau, et aucun être humain n'a été le concepteur de cet ajustement !

Nous avons donc besoin des mèmes, ces entités compétitives à réplication différentielle, qui sont en compétition pour du "temps de maintien" dans les cerveaux. Les mèmes établissent des structures, qui jouent ensuite des rôles essentiels dans la tendance des mèmes à se répliquer. J'aime l'idée qu'il existe des mèmes sauvages et des mèmes domestiqués. Les mots sont aussi des mèmes sauvages : l'"Académie française" essaie de domestiquer le français, mais avec très peu de succès... Pas besoin de l'"Académie" ! Mais le calcul, lui, a besoin d'une académie : il ne se diffuserait pas sans une aide importante. Le calcul n'est pas assez "accrocheur" pour se reproduire par lui-même. Il a besoin d'une aide et doit être implanté méticuleusement dans les jeunes esprits, avec beaucoup de pratique. Tels sont les mèmes domestiqués - les mèmes de la science, de la religion, de l'opéra... Les humains ont consciemment projeté de les développer, d'être leurs protecteurs. Nous n'en sommes pas justes les vecteurs - comme pour les maladies ou les préjugés - mais aussi les gardiens. C'est une idée très fédératrice, qui comble le fossé entre Shakespeare et... (rires) la publicité, la propagande, les hymnes populaires, les religions, et tout simplement les habitudes.

Auteur: Dennett Daniel C.

Info:

[ vocabulaire ] [ éphémère ] [ métalangage ] [ phonèmes ] [ mimétisme ] [ modes ] [ consensualités conceptuelles ] [ langage du futur ] [ codages humains ]

 
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