Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 8
Temps de recherche: 0.0463s

despotisme

Le monopartisme efface de facto toute expression pluraliste.

Auteur: Aïvo Frédéric Joël

Info: Le président de la république en afrique noire francophone

[ pensée unique ] [ démocrature ]

 

Commentaires: 0

intentionnalité

Le fascisme traite la pensée comme un comportement. Ce qui fait d’elle un acte au sens juridique, le cas échéant criminel, et passible de sanctions appropriées.

Auteur: Brecht Bertolt

Info:

[ condamnation ] [ pensée unique ] [ défini ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

réseaux sociaux

Sur certains sujets "sensibles", la censure – des robots qui réagissent aux mots interdits – supprime plus de 95 % des commentaires (Le Parisien, 18 juillet 2014). Quand l’inquiétude populaire cherche à s’exprimer, on lui envoie nos robots nettoyeurs.

Auteur: Obertone Laurent

Info: La France Big Brother, Ch. IV Journalitarisme, p. 174

[ modération ] [ pensée unique ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Archaïques, les sociétés amérindiennes le furent, mais si l'on peut dire, négativement et selon nos critères européens. Doit-on pour autant qualifier d'immobiles des cultures dont le devenir ne se conforme pas à nos propres schémas? Faut-il voir en elles des sociétés sans histoire? Pour que la question ait un sens, encore faut-il la poser de telle sorte qu'une réponse soit possible, c'est à dire sans postuler l'universalité du modèle occidental.

Auteur: Clastres Pierre

Info: La société contre l'État

[ position d'autorité ] [ pensée unique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

autocensure

Ce qui caractérise le climat inquisitorial actuel, c’est qu’il part de la société globale, qu’il est le fait d’associations, de groupes de pression, d’individus isolés, qui exigent des sanctions et des “cordons sanitaires” sur la seule base de leur subjectivité et en s’inspirant des modèles du politiquement correct. Ces sont des journalistes qui demandent qu’on coupe le micro à d’autres journalistes, des écrivains qui réclament l’ostracisme de certains de leurs confrères, des femmes qui se plaignent d’un “sexisme” qui n’existe que dans leur imagination, des obsédés de la race qui s’interrogent gravement pour savoir un Blanc a le droit de photographier un Noir sans tomber dans l’“appropriation culturelle”, des fous furieux qui pensent que pour lutter contre le racisme il faut déboulonner les statues de Christophe Colomb, de Colbert ou de Napoléon. Devenue un empilement de susceptibilités, la société globale se transforme en Absurdistan.

Auteur: Benoist Alain de

Info: Entretien, Breizh Info, 9 octobre 2020

[ hypocrisie ] [ pensée unique ] [ culture woke ] [ déconstruction ] [ nocturne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

soumission consentie

Le swibble veille à ce que, comme le dit le surveillant de la prison dans Cool Hand Luke, vous ayez "l'esprit tranquille". La paix de l'esprit, voilà ce que vous obtenez.

"En tant que nouveau propriétaire de swibble, on en découvre vite les avantages. Vous éprouvez un sentiment de sécurité et la satisfaction de savoir que votre idéologie est exactement conforme à celle de toutes les autres dans le monde..."

MacDowell parvint à se ressaisir le premier. "Oui", dit-il avec ironie. "Ça ressemble à ce que nous voudrions, ma femme et moi."

"Oh, il est préférable d'en avoir un à soi", insista le réparateur. "Pensez... si vous avez votre propre baratin, il s'ajustera automatiquement. Il vous gardera sur la bonne voie sans effort ni problème. Vous saurez toujours que vous ne vous trompez pas - rappelez-vous le slogan du swibble : Pourquoi être à moitié loyal ? Avec votre propre swibble, vos perspectives seront corrigées graduellement, et indolores... "

Auteur: Dick Philip K.

Info: Service Call, in Science Fiction Stories, 1955

[ pensée unique ] [ politiquement correct ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

dictature

Au cours du XXe siècle, on a pu assister à un phénomène paradoxal qui a été judicieusement défini comme une "guerre civile légale".

Prenons le cas de l'État nazi.

Dès que Hitler eût pris le pouvoir (ou, comme on devrait peut-être le dire plus exactement, dès que le pouvoir lui fut livré), il promulgua le 28 Février 1933 un "Décret pour la protection du peuple et de l'État", qui suspendait les articles de la constitution de Weimar relatifs aux libertés personnelles.

Le décret ne fut jamais révoqué, si bien que le Troisième Reich peut être considéré, du point de vue juridique, comme un état d'exception qui a duré douze ans.

Le totalitarisme moderne peut être défini, en ce sens, comme l'instauration, par l'état d'exception, d'une guerre civile légale, qui permet l'élimination physique non seulement des adversaire politiques, mais des catégories entières de citoyens qui, pour une raison ou une autre, semblent non intégrables dans le système politique.

Dès lors, la création volontaire d'un état d'urgence permanent (même s'il n'est pas déclaré au sens technique) est devenue l'une des pratiques essentielles des États contemporains, y compris de ceux que l'on appelle démocratiques.

Auteur: Agamben Giorgio

Info: État d'exception (2003)

[ élimination de l'opposition ] [ pensée unique ] [ prétexte ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par Coli Masson

anti-populisme

[Trump] n’était assurément pas l’ennemi des riches, dont il a beaucoup réduit les impôts. Mais il a aussi piétiné l’image idyllique de la mondialisation qui se trouve au fondement de la vision bourgeoise du monde depuis les années 1990. Il a eu des mots cruels pour les médias, la Silicon Valley et Wall Street. Il a critiqué l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et prétendu s’opposer aux "guerres sans fin" au Proche-Orient. Enfin, bien qu’il n’ait presque rien fait pour y remédier, à l’exception de mesures protectionnistes que son successeur a eu l’intelligence politique de ne pas remettre en question, il a réveillé la colère de millions de travailleurs blancs – la hantise de l’élite éclairée depuis les années 1960. […]

On pourrait longtemps égrener les fake news du journalisme anti-Trump. Elles se comptent par dizaines, à tel point que, d’après le journaliste Matt Taibbi, la succession frénétique de pseudo-scandales a fini par servir de modèle économique aux médias : sitôt une affaire dégonflée, une autre venait la remplacer, leur assurant des succès d’audience tout au long cette présidence. Selon un recensement établi par le New York Times, 1 200 livres ont été publiés sur M. Trump entre 2016 et août 2020. Au cours de son mandat, les chaînes de télévision câblées ont rapporté ses méfaits avec un tel acharnement qu’il ne leur restait souvent plus assez de temps pour se soucier du reste de l’actualité. Son irruption sur la scène nationale leur a autant profité qu’aux plus fervents adeptes du président. Lui résister procurait par ailleurs à ces journalistes une raison d’être, comme le suggère un mème très populaire sur Internet ces dernières années : "Si vous vous êtes déjà demandé ce que vous auriez fait au temps de l’esclavage, de l’Holocauste ou du mouvement des droits civiques, vous allez à présent le découvrir". La guerre contre M. Trump a simplifié le monde à outrance, repeignant le moindre fait aux couleurs de l’urgence morale. […]

En termes de mots par mois de mandat, l’administration Trump doit avoir été la plus disséquée de l’histoire des États- Unis. L’hystérie "progressiste" qui l’a accompagnée n’a fait en revanche l’objet de presque aucune analyse sérieuse. Elle relève pourtant de l’histoire culturelle des années Trump, tout autant que le personnage lui-même. En fait, cette banalisation de l’outrance importe même davantage, car elle reflète les pensées et les craintes du groupe social dominant aux États-Unis, les millions de cadres et de membres des professions intellectuelles supérieures qui ont tant prospéré ces dernières décennies. Si M. Trump n’est plus autant sur le devant de la scène – pour le moment – les "cols blancs" qui l’ont méprisé continuent de savourer leur victoire. Leur vision du monde imprègne désormais toutes les grandes institutions : la Silicon Valley, Wall Street, les universités, les médias, le secteur associatif. […]

Quand Timothy Snyder [l’écrivain anti-Trump auteur du livre "De la tyrannie"] prédisait, en 2017, que les États-Unis risquaient de sombrer dans une "culture de la dénonciation", il avait parfaitement raison – à ceci près que les internautes "progressistes", et non M. Trump, allaient bientôt réclamer la défenestration des ennemis de la vertu. Il n’avait pas tort non plus de mettre en garde contre une imminente "suspension de la liberté d’expression" – à ceci près que la prophétie fut réalisée par le sympathique monopole des réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, et non par le régime de M. Trump. Dans son manuel de résistance à la dictature, Snyder s’adresse aux diplômés de l’enseignement supérieur, les implorant de commencer à agir en tant que membres d’une même classe, afin d’exercer "un certain pouvoir". Ce genre d’invocation est récurrent. Le seul moyen d’arrêter l’autoritarisme serait de renforcer le pouvoir des figures traditionnelles de l’autorité, des "autorités autorisées", pourrait-on dire : la cohorte de diplômés qui forment la classe des commentateurs, professeurs, éditorialistes, financiers, docteurs, avocats et génies des nouvelles technologies. Depuis 2016, l’idée a été rebattue sur tous les tons : un Trump est ce que vous récoltez chaque fois que vous ne respectez pas ceux qui savent. Mais aussi : si M. Trump est bien Hitler, alors il faut écraser son mouvement, censurer ses partisans, refuser qu’ils profitent des règles de la démocratie ordinaire pour la détruire. Douter de la parole des autorités serait le premier pas vers le "crépuscule de la démocratie", pour reprendre le titre d’un ouvrage publié en 2020 par Anne Applebaum.

Selon cette essayiste très populaire, ce qui a mené à la terrible ère de M. Trump est la fragmentation des élites dirigeantes. Applebaum se remémore avec émotion l’époque où les intellectuels vivaient en harmonie, où ses amis s’accordaient sur les bienfaits de la mondialisation néolibérale et où tous psalmodiaient les mêmes tables de la Loi. Hélas, regrette- t-elle, certains "membres de l’élite intellectuelle et diplômée", y compris parmi ses propres amis, se sont mis à contester "le reste de l’élite intellectuelle et universitaire". Une "trahison", estime Applebaum, qui renvoie elle aussi à Hitler. Que des gens instruits ne s’accordent pas toujours entre eux apparaît inconcevable à l’auteure, pour qui la doctrine de la méritocratie est le mécanisme permettant à une société de choisir une élite qui croit aux mêmes choses qu’Applebaum. Penser autrement reviendrait à trahir sa responsabilité d’intellectuel. Aucun des semeurs de panique évoqués ici ne prend au sérieux les questions et les forces sociales qui ont poussé les Américains à voter pour M. Trump. […]

Qu’est-ce qui déclenche une telle réaction ? […] Les discours les plus outranciers proviennent des classes les plus privilégiées de la société : autrefois, les patrons de presse, chefs d’entreprise et avocats d’affaires ; désormais, les surdiplômés qui exercent un contrôle hégémonique sur les médias et l’industrie de la "connaissance". Dans chacun des épisodes cités, ils percevaient les mouvements politiques de leur pays comme un péril mortel pour leur propre statut. […] La fureur anti-Trump est souvent considérée comme un phénomène progressiste, voire une renaissance de la gauche. Mais elle a aussi ouvert la voie à cette nouvelle forme d’autoritarisme, portée par des démocrates. Dans le paysage politique contemporain, on entend désormais des avocats reconnus exprimer leur aversion pour la liberté d’expression, des banques, des services de renseignement et des industriels de la défense déclarer leur solidarité avec les minorités opprimées, des élus démocrates faire pression sur Google, Facebook ou Twitter pour qu’ils recourent plus systématiquement à la censure – le tout sur fond de condamnation de la nocivité intrinsèque de la classe ouvrière blanche. Ainsi s’exprime une aristocratie qui refuse de tolérer l’existence même d’une partie appréciable de la population qu’elle gouverne. À ses yeux, les seules "normes" qui semblent désormais compter sont celles qui la maintiendront tout au sommet.

Auteur: Frank Thomas

Info: https://www.monde-diplomatique.fr/2021/08/FRANK/63420

[ adversaires ] [ pensée unique ] [ conservation du pouvoir ] [ GAFAM ] [ point godwin ] [ état profond ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson