réaction
Ce n’est vraiment qu’après la Révolution française que la monarchie devient une théorie et une doctrine. Auparavant, c’est un présent quotidiennement vécu. Ensuite, c’est aussi, et ce n’est presque plus qu’une abstraction. Et précisément pour cela, pour obvier au risque sans cesse menaçant de voir la réalité du principe inspirateur se transformer, sous le nouveau régime, en cadavre conceptuel, on est tenté de plus en plus fortement d’identifier ce principe à l’une des formes concrètes qu’il a revêtues, les uns s’arrêtant au dernier état – considéré comme canonique – de sa lente évolution, d’autres voulant au contraire remonter à la pauvreté supposée des formes primitives. […]
Telle est la situation générale que les forces de révolution imposent à la résistance. Elle est normalement intenable. Et parce qu’elle est normalement intenable, s’y tenir exige des comportements anormaux. C’est alors que l’on devient royaliste et même ultra-royaliste, ou traditionaliste, et même intégriste. Est-on royaliste sous la royauté ? Est-on traditionaliste sous le régime de la tradition ?
Auteur:
Borella Jean
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe, théologien catholique
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, page 109
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historique
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après-coup
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abstraction rétrospective
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