emprisonnement mental
Qui ment se surveille. Qui ment est l'homme le moins libre sur Terre. Qui ment, tout autant, sera le moins libre après sa vie sur Terre. Qui ment, comme le singe derrière ses barreaux, attend avec impatience que les spectateurs le laissent en paix, une fois venu le moment où les derniers visiteurs quittent le zoo. Qui ment trahit, moins les personnes qui l'entourent que la confiance innocente avec laquelle la vie lui prodigue ses instants de beauté. Car, perpétuellement sur ses gardes, son esprit et même son corps ne peuvent s'offrir le luxe dispendieux que constituent ces moments où, à découvert, ne défilent plus devant ses yeux, ne se forment plus dans sa bouche les mille mensonges chatoyants qui n'en sont qu'un seul, monocorde, fuligineux.
Auteur:
Asensio Juan
Années: 1971
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: critique littéraire, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
http://www.juanasensio.com/archive/2007/08/27/lord-jim-joseph-conrad.html?
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piège
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fausse vie
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post seconde guerre mondiale
L’Europe était vaincue. L’Europe seule. Huit mois plus tard, à Yalta, en Crimée, elle allait être partagée entre Roosevelt, homme de confiance de la banque juive, et le maréchal Staline, président-directeur-général du super-trust marxiste russe – comme la Pologne l’avait été, en 1939, entre Hitler et ce même Staline. Un peu plus tard encore, au procès de Nuremberg, les courtisans des tortionnaires staliniens allaient donner des leçons de morale aux tortionnaires nazis, au grand amusement de ces derniers.
L’Europe seule était vaincue. Vaincue et divisée. Les deux vainqueurs, celui de l’Est et celui de l’Ouest, allaient veiller dorénavant à l’empêcher de reprendre conscience d’elle-même. Toute tentative dans ce sens, si anodine qu’elle fût, se heurterait à l’avenir à une opposition organisée, roublarde et hystérique, de la nouvelle Sainte-Alliance, et serait présentée au public comme une résurrection du péril allemand, ou nazi, ou fasciste. Mais le fascisme, lui, était vainqueur. En Russie, en Pologne, en Allemagne de l’Est, on commençait à déplacer, à déporter, à massacre des populations entières au nom du socialisme et de la paix des peuples. Toutes les démocraties allaient se transformer, dans les années suivantes, en États dirigistes à régimes présidentiels. Enfin, à l’heure même où, semblait-il, la doctrine judéo-nazie était mise hors la loi, un homme était vivant, qui allait ressusciter le racisme hitlérien, réduire en esclavage un quart de la population du globe, et reprendre à son compte les revendications territoriales du Japon impérialiste. Cet homme, est-il besoin de le dire, s’appelait Mao Tsé-Toung.
Auteur:
Gripari Pierre
Années: 1925 - 1990
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France - Grèce
Info:
Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 335-336
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conséquences
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ww2
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hypocrisie
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fausse paix
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remaniement du pouvoir
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géopolitique
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vieux continent
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