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nominalisme-réalisme

Celui-ci [Guillaume d’Occam] élabore une théorie de la connaissance telle que la certitude de l’existence de Dieu ne peut plus être une connaissance rationnelle, philosophique ou métaphysique. En fait, il ne s’agit plus à proprement parler d’une connaissance, il s’agit d’un acte de foi. […]

On voit par ces simples remarques que le maître effectif de la pensée chrétienne contemporaine, aujourd’hui, si l’on peut encore parler de pensée, c’est Guillaume d’Occam […] parce que de fait ce sont les principes posés par Guillaume d’Occam qui commandent la doctrine fondamentale des chrétiens d’aujourd’hui, à savoir que l’existence de Dieu n’est pas connaissable par la pensée rationnelle, par l’intelligence, et encore moins ses attributs ; que la métaphysique est morte ; et que l’existence de Dieu n’est tenue que par une "foi" aveugle.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 93

[ modernité ] [ exclusion ] [ scission ] [ séparation ] [ intelligence-raison ]

 
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christianisme

L’Eglise est l’un des rares lieux sur la planète où l’on pense que la connaissance métaphysique est possible et nécessaire, que l’intelligence est naturellement métaphysicienne, que l’intelligence humaine ne trouve son achèvement que dans la connaissance métaphysique. […] L’orthodoxie défendait la valeur de la raison, l’excellence de la raison humaine, la puissance de la raison contre ceux qui tendaient à les déprécier.

Sur ce point, comme sur d’autres, l’orthodoxie, l’Eglise défendaient et protégeaient des valeurs naturelles. Elles défendaient et protégeaient l’excellence de la nature humaine, et sa dignité, comme elles le font lorsqu’elles s’efforcent de protéger l’amour humain contre ses corruptions, ou la paix contre la fureur des nations. Chargée de conduire l’humanité à sa fin surnaturelle, l’Eglise est aussi chargée de protéger et de sauver les valeurs naturelles, c’est-à-dire la création elle-même.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 96

[ intelligence-raison ] [ continuité ] [ capacité ] [ pondération ] [ régulation ]

 
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théorie de la connaissance

Quant à la "philosophie de l’action", loin de déprécier ou "d’ébrécher la raison au profit d’un pragmatisme religieux", elle a eu pour constant objet d’intégrer et de hiérarchiser toutes les formes de la vie intellectuelle, de réserver et de délimiter la place et la part de la pensée discursive, d’en montrer à la fois le rôle utile ou nécessaire et les lacunes ou les déficiences normales, de déterminer méthodiquement les ressources ultérieures d’une intelligence qui ne s’enrichit pas seulement per notiones mais encore et surtout per actum, connaturalitatem et unionem, de réagir en même temps contre un rationalisme exclusif et indigent, contre un intuitionnisme prématuré et illusoire, contre un pragmatisme ambigu et sans vérité. Jeter aux "philosophes de l’action" ce nom même (dont au reste ils ne se servent pas) pour leur signifier qu’ils trahissent la pensée et la raison, c’est vraiment trop oublier que la Pensée de la Pensée est aussi l’Acte pur, et que l’intelligence est essentiellement vie et lumière.

Auteur: Blondel Maurice

Info: Revue du clergé français, 1919

[ réfutation ] [ clarification ] [ intelligence-raison ] [ résumé ]

 
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philosophie de l'action

Ce public de philosophes [auquel Maurice Blondel s’adresse] n’admet, après Kant, ni les preuves de l’existence de Dieu qui procèdent à partir du monde ni, à plus forte raison, les démarches de l’intelligence qui conduisent celle-ci à reconnaître le fait de la révélation et la divinité de Jésus. […] Blondel leur dit, en substance : admettons toutes vos restrictions, légitimes ou non ; admettons votre point de vue ; il reste qu’il y a en vous un vouloir, vous ne le niez pas. Eh bien, nous allons examiner ensemble jusqu’où nous conduit ce vouloir profond de l’homme, lorsqu’on le suit jusqu’au terme de sa visée constitutive. Nous allons, par cette méthode, jusqu’à Dieu, jusqu’au surnaturel chrétien, jusqu’à la nécessité d’admettre les dogmes et la pratique littérale.

La méthode, encore une fois, était originale et intéressante, si elle ne niait pas la valeur et la légitimité de l’autre méthode, objective celle-là, qui ne part pas de la volonté créatrice inscrite en l’homme, et dont il importe de déceler le contenu, mais de la réalité objective, le monde, la nature, le fait de la révélation, le fait constitué par Jésus et par l’Eglise.

Le malheur, sans doute, c’est que des admirateurs et des disciples de Blondel ont prétendu substituer la première méthode à la seconde, la méthode subjective, qui est très riche, très importante, mais qui, à la rigueur, ne prouve rien, à la méthode objective, qui part de la réalité incontestable du monde et de tout ce qu’il contient.

Le résultat […] : la voie normale de l’analyse objective est quasi disparue, et constamment disqualifiée.

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 109

[ intelligence-raison ] [ connaissance ]

 
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