Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0213s

religion chrétienne

Le Christianisme revendique comme acte suprême ce que précisément la sagesse païenne condamne comme la source même du Mal : le geste de séparation qui consiste à dessiner une frontière, à s’accrocher à un élément qui perturbe l’équilibre du Tout. [...] le Christianisme est l’Événement miraculeux qui perturbe l’équilibre de l’Un-Tout : il est l’intrusion violente de la Différence qui fait dérailler le train équilibré de l’univers.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 177

[ différence ] [ paganisme ] [ rupture ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

polythéisme

Les voilà, ces dieux protecteurs des villes, plus ridicules que toutes les bouffonneries de la scène ! Que le dieu Jugatinus préside à l’union conjugale ; à la bonne heure ! Mais il faut conduire l’épousée à la demeure de l’époux, et l’on appelle le dieu Domiducus ; il faut l’y retenir, c’est l’emploi du dieu Domitius. Pour qu’elle réside avec son mari, survient la déesse Manturna. Que veut-on de plus ? Grâce du moins pour la pudeur humaine ! Que la concupiscence de la chair et du sang fasse le reste dans le secret de la honte ! Pourquoi remplir la chambre nuptiale de cette troupe divine, quand les paranymphes se retirent ?

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 275

[ paganisme ] [ critique ] [ romains ] [ absurde ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

religion

Qu’on y songe : c’est en 529 que, sur ordre de l’empereur Justinien, est fermée l’Académie que Platon avait fondée neuf cent ans plus tôt ; c’est en 529 que saint Benoît fonde, au Mont-Cassin, la première abbaye européenne, sur l’emplacement d’un temple dédié à Apollon, divinité dont Platon fut comme une manifestation doctrinale ; et c’est en 533 que fut révélée à l’Église l’existence de la tradition dionysienne. Par le monachisme bénédictin (éducateur de l’Europe) et par le Corpus dionysien, le christianisme s’est avéré comme le véritable dépositaire et continuateur de la lumière platonicienne sauvée et vivifiée par le Soleil christique, en même temps qu’il en recevait les principes métaphysiques propres à structurer la pensée chrétienne durant plus d’un millénaire.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, page 36

[ paganisme ] [ incorporation ] [ continuité ] [ remplacement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fluide vital

La notion de shakti ou énergie divine, est fondamentale si l'on veut comprendre le monde du point de vue tantrique, et elle est devenue une part importante de la vision hindoue. Là où le culte shakta, dans certaines de ses manifestations, diverge de la norme hindoue, c'est lorsqu'il oublie que la déesse Shakti n'est pas la Réalité elle-même, mais seulement le principe qui modifie la Réalité et produit ainsi l'existence. Vénérer la Shakti en elle-même revient, en dernier ressort, simplement à vénérer le monde et à oublier la dimension de la transcendance. Cela ne peut que nous lier plus fermement que jamais à la roue de la vie et de la mort. La plus grande partie du mouvement tantrique, en particulier sous ses formes shivaïtes, évite cette erreur.

Auteur: Cross Stephen

Info: "Les voies de l'Hindouisme", 1996, traduction française 2016

[ paganisme ] [ brahmanisme ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Neshouma

culte du corps

Sans remonter au XV siècle où, en bohême, des sectes s'étaient formées après le schisme hussite qui avait remis en faveur la nudité adamique comme un moyen sûr de gagner le ciel, et qui avaient d'ailleurs fini par le massacre, j'avais souvent entendu parler de groupements germaniques dont les membres se réunissaient pour vivre sans vêtements. La lecture d'une revue allemande pour la propagation de la nudité revue consacrée à des questions d'esthétique et d'hygiène, voire d'eugénisme, m'avait mis sur la voie et indiqué qu'il existait dans les pays du nord des filiales de cette mutualité nouvelle, la nacktkultur. Une annonce dans la revue suédoise "beauté" fit le reste : Personnes des deux sexes, de race aryenne, désirant faire partie sérieuse dont les buts sont ceux de la revue Beauté, sont priées d'écrire boîte 78, poste restante à.... Succursales en pays nordiques.

Auteur: Morand Paul

Info: Ouvert la nuit (1922, 253p., p.227)

[ paganisme ] [ scandinavie ] [ naturisme ]

 

Commentaires: 0

philosophe

Platon, ce demi-dieu, s’est élevé contre la honteuse passion de ces dieux [qui imposent les jeux de la scène], et quels dieux ! Il a montré ce que le caractère romain devait accomplir en exilant de toute ville bien réglée les poètes, artisans de mensonge ou séducteurs des faibles mortels qu’ils convient à imiter les plus odieux forfaits comme des actions divines. Pour moi, sans donner Platon ni pour un dieu, ni pour un demi-dieu, sans le comparer à aucun des saints anges du Dieu souverain, à aucun des prophètes de vérité, à nul apôtre, à nul martyr du Christ, non pas même à un simple chrétien (et ce sentiment, avec la grâce du Seigneur, j’en développerai les raisons en lien convenable), cependant ce demi-dieu de leur fantaisie, je le préfère sinon à Romulus, à Hercule, quoique nul récit, nulle fiction d’histoire ou de poète ne lui attribuent ou le meurtre d’un frère ou tout autre crime ; mais assurément, je le préfère à un Priape, à un Cynocéphale, à la Fièvre enfin, divinités que Rome a empruntées aux autels étrangers ou qu’elle-même a consacrées.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 93

[ paganisme ] [ éloge ] [ comparaison ] [ christianisme ] [ supériorité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie-théologie

Ainsi, comme Porphyre prétend que pour arriver à la perfection de l’âme il faut fuir tout corps, comme il pense, avec Platon son maître et les autres platoniciens, que les âmes flétries par une vie honteuse et criminelle rentreront, pour l’expier, en des corps mortels, corps de bêtes, selon Platon, corps humains, selon Porphyre ; il suit que ces dieux, qu’ils veulent nous faire adorer comme auteurs et créateurs de notre être, ne sont, de leur aveu même, que les funestes ouvriers qui forgent nos chaînes et bâtissent nos prisons, les gardes qui nous chargent de liens, les geôliers de notre lamentable esclavage. Que les platoniciens cessent donc de montrer le corps à l’âme comme un supplice, ou qu’ils cessent de nous recommander le culte de ces dieux dont ils nous invitent à fuir et à conjurer de tous nos efforts l’œuvre en nous. Et toutefois il y a là une double erreur. Il est faux qu’un retour à cette vie soit le châtiment des âmes ; et il est faux que tout ce qui vit au ciel et sur la terre ait un autre créateur que le créateur du ciel et de la terre.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 99

[ création ] [ réfutation ] [ corps-âme ] [ paganisme ] [ différences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

païen

[…] Platon met le souverain bien à vivre selon la vertu ; […] suivant lui, cette vie n’est possible qu’à l’homme qui connaît et imite Dieu ; que telle est l’unique source de sa félicité. C’est pourquoi il ne craint pas de dire que philosopher, c’est aimer Dieu dont la nature est incorporelle. D’où il suit que l’ami de la sagesse ou le philosophe ne trouvera le bonheur qu’en commençant à jouir de Dieu. Quoique, en effet, l’on ne soit pas nécessairement heureux pour jouir de ce que l’on aime, car plusieurs sont malheurs d’aimer ce qui n’est pas aimable, et plus malheureux encore d’en jouir, cependant nul n’est heureux, s’il ne jouit de ce qu’il aime. Ceux mêmes qui s’attachent à ce qui n’est pas aimables, ne se trouvent pas heureux par l’amour, mais par la jouissance. Qui donc jouit de ce qu’il aime et aime le véritable et souverain bien, n’est-il pas heureux ? Et le nier, n’est-ce pas le comble de la misère ? Or, ce véritable et souverain bien, c’est Dieu même, Platon le dit : aussi veut-il que le philosophe ait l’amour de Dieu, car si le bonheur est la fin de la philosophie, jouir de Dieu, aimer Dieu, c’est être heureux.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 337-338

[ christianisme ] [ prémisses ] [ paganisme ] [ questions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

néoplatonisme

Afin de mieux introduire sa théologie, je dirais que le philosophe syrien [Jamblique] admet une antériorité (et un au-delà) ontologique de l’Etre : l’Un, identifié au Non-Etre, comme chez Porphyre et Plotin avant lui, même s’il distingue l’Un-Ineffable de l’Un-Etre, hypostases qui se multiplieront chez Proclus. Si le démiurge occupe une place importante dans la théologie jamblichéenne, il se voit supplanté par l’Un. Ajoutons également que s’il entend concilier tous les cultes méditerranéens, Jamblique met davantage l’accent sur les cultes orientaux que sur la religion civique gréco-romaine. Au IVe siècle, les oracles étaient désertés, comme le déplorait déjà Plutarque, et Jamblique, s’il tente de les réhabiliter en théorisant l’inspiration prophétique pour en offrir une vision systématique, s’intéressait tout particulièrement à la révélation de Julien le Théurge (les Oracles Chaldaïques), probablement rendue dans le temple de Zeus-Bêlos à Apamée.

Enfin, je citerai deux points fondamentaux de la doctrine de Jamblique, qui concordent avec celles de nombreux cultes religieux et philosophiques antiques, dont le pythagorisme et l’orphisme : la croyance en une transmigration de l’âme, et le végétarisme, qui supposent un rapport différent à la mort, aux représentations de l’au-delà et à la nature. Car, si Jamblique admet la nécessité des sacrifices, il ne s’agit pas dans le cas de la théurgie de sacrifices sanglants, mais d’offrandes d’herbes et de pierres. Jamblique pensait en effet que les sacrifices sanglants étaient indignes des théurges, et seulement adaptés au niveau le plus bas des êtres humains – ceux qui ne pouvaient pas aspirer à l’union avec le divin et pour lesquels les rites devaient tenir une fonction de régulation sociale.

Auteur: Lemnaru-Carrez Andreea-Maria

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/05/28/mystique-neoplatonisme-jamblique-lemnaru/

[ résumé ] [ paganisme ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Lorsque les modernes décidèrent de tirer, en travers de notre histoire, le rideau le plus sombre, et proclamèrent que rien d’important ne s’était produit avant la Réforme et la Renaissance, ils proclamèrent du même coup une bourde des plus solennelles et tombèrent dans un puits sans fin. La bourde abyssale au sujet du platonisme, ils la trouvèrent au hasard de leurs recherches historiques. Ils avaient déniché, au seizième siècle (le plus haut qu’ils puissent remonter), quelques principautés dont les cours abritaient une poignée d’esthètes et d’intellectuels anticléricaux qui se disaient brouillés avec Aristote et laissaient dire qu’ils lisaient secrètement Platon. Les modernes, dans leur ignorance barbare de la vie intellectuelle du Moyen Age, gobèrent toute crue cette sottise qu’Aristote était un vieux laissé pour compte des temps mérovingiens et que Platon, plaisir inédit inconnu des chrétiens, était l’opposé de cet obscur revenant des âges les plus obscurs. […] Si l’on tient à l’opposition, il faut dire tout juste le contraire : le platonisme avait constitué le vieux fond d’orthodoxie auquel succédait la très moderne révolution aristotélicienne. Et l’animateur de cette révolution est l’homme dont ce livre raconte l’histoire.

La vérité est que l'Eglise catholique commença par être platonicienne – peut-être même trop. L'air doré de la Grèce que respirèrent les grands théologiens grecs étaient saturé de Platon. Les Pères de l'Eglise furent plus authentiquement néo-platoniciens que les néo-néo-platoniciens de la Renaissance. Chrysostome ou Basile pensent tout naturellement Logos ou Sofia, qui est le mot des philosophes, comme n'importe quel tenant d'une religion actuelle pense question sociale, progrès et crise économique mondiale. L'évolution intellectuelle de saint Augustin, qui fut platonicien avant d'être manichéen et manichéen avant d'être catholique, suit une courbe naturelle. C'est ici exactement que l'on peut apercevoir la première faille, le signe avant-coureur du danger d'être trop platonicien. 

De la Renaissance au dix-neuvième siècle, les modernes ont eu un amour presque monstrueux des Anciens. Considérant la vie médiévale, ils ne furent pas plus perspicaces. Ils donnaient les chrétiens comme simples élèves des païens : de Platon pour les idées, d’Aristote pour la méthode et la science. Ils se trompaient. Sur certains points, même du point de vue le plus uniformément moderne, le catholicisme avait plusieurs siècles d’avance sur le platonisme et l’aristotélisme. Preuve en est l’incoercible persistance de l’astrologie. Les philosophes étaient tous favorables à cette superstition. Les saints et tous autres quidams superstitieux étaient contre. Mais même certains grands saints ne s’en affranchirent qu’avec difficulté. Considérées ensembles, les deux objections majeures, constamment soulevées par ceux qu’inquiétait l’aristotélisme de l’Aquinate, ont aujourd’hui quelque chose de comique et d’attendrissant. La première était que les astres doués de personnalité gouvernent nos existences ; la seconde était la grande théorie qui distribue entre les hommes une seule âme commune, vue évidemment contraire à l’immortalité comme à l’individualité. Si forte demeure la tyrannie païenne que ces deux croyances persistent chez les modernes.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Saint Thomas du Créateur, Dominique Martin Morin, 2016, pages 66-67

[ influences ] [ paganisme ] [ erreur ] [ historique ] [ néoplatonisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson