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quête

Le Dr Buell, a bu avec moi et m'a raconté qu'il cherchait parmi les Indiens les lois qui à la fois montreraient combien les nôtres sont insensées et lui permettraient d'accéder à un monde où il se sentirait enfin à l'abri ?

Auteur: Carvalho Bernardo

Info: Neuf nuits, p.54

[ sagesse tribale ] [ système ] [ anthropologie ]

 

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générosité

Un jour, il me dit : un Indien peut aimer un cheval jusqu'à mourir pour lui !
Il était doué pour les affaires mais il donnait à sa parenté plus que ce qu'il gagnait.
Le marchand en lui ne parvenait pas à prendre le dessus sur l'Indien.

Auteur: John Fire Lame Deer

Info: De mémoire indienne

[ tribale ] [ racines ]

 

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cercle

Chaque famille sécrète un ennui intérieur et spécifique qui fait fuir chacun de ses membres quand il lui reste un peu de vie.

Mais elle a aussi une antique et puissante vertu, qui réside dans la communion autour de la soupe du soir, dans le sentiment d’être entre soi et sans manières, tels que l’on est - groupe de gens qui sont entre eux tels qu’ils sont.

Auteur: Valéry Paul

Info: Cahiers, tome 2, p. 1401

[ prison ] [ évasion ] [ réassurance ] [ simplicité ] [ tribale matrice ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

question

La famille est le berceau des informations erronées du monde. Il doit y avoir quelque chose dans la vie familiale qui engendre les erreurs sur les faits. […] Je fais remarquer à Murray que l’ignorance, l’erreur ne peuvent être en aucun cas les forces motrices qui se cachent derrière la solidarité familiale. Quelle idée, quelle subversion ! Il me demande alors pourquoi les cellules familiales les plus fortes existent précisément dans les sociétés les moins développées.

Auteur: Delillo Don

Info: Bruit de fond

[ sociologie ] [ fraternité tribale ] [ source ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

famille-tribu

Mon grand-père avait une grande maison dans laquelle il vivait avec ses deux femmes. Chacune avait sa chambre et celle de mon grand-père se trouvait au milieu des deux. Il y avait un long salon avec quelques meubles. Et dans la cour, chaque enfant, les demi-frères et demi-sœurs de maman, avait construit sa petite maison pour y vivre avec sa famille. De sorte que la vaste cour abritait une communauté familiale où il y avait toujours des bébés qui pleuraient, des enfants qui poursuivaient un ballon, des femmes qui s'activaient et des vieux qui discutaient, assis dans un coin, à l'ombre.

Auteur: Ouedraogo Roukiata

Info: Du miel sous les galettes

[ cellule tribale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps éthérique

Les Mandingues du Mali pensent que photographier quelqu’un, c’est prendre son dyaa, c’est-à-dire non seulement son "image" mais son "ombre". Se laisser photographier se dit k’i dyaa ta, c’est-à-dire "se faire prendre le dyaa", soit les cinq composantes spirituelles de l’être humain : son image véritable, celle que réfléchit l’eau ou un miroir ; son ombre portée ; le double minuscule qui se cache en chaque individu et dans lequel siège sa pensée ; l’image sous laquelle on est perçu dans les rêves ; et "l’image des morts", c’est-à-dire aussi bien l’ombre des revenants qu’un jour nous serons que celle des revenants qui nous hantent.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 177

[ orient-occident ] [ croyance tribale ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

anthro-animisme

Des Maasaï, on ne connaît que leur silhouette au port altier, drapée de rouge. Des figurants photogéniques tels que dans -Out of Africa- de Sydney Pollack...Ce que l'on ne sait pas, c'est qu'ils se transmettent de génération en génération une spiritualité riche, vécue au quotidien, d'une portée universelle, et qui conçoit l'homme comme le cocréateur de l'univers. (...)

Chez eux, il n'existe ni philosophie, ni dogme religieux. Ils vivent la réalité en faisant corps avec elle, tout en ayant pleinement conscience de ce qu'ils doivent apporter en tant qu'individus et membres d'une collectivité pour maintenir l'équilibre et l'harmonie dans la grande chaîne de la vie.

Auteur: Péron Xavier

Info: Tu ne peux pas presser la déesse en lui donnant un coup de coude ! p. 220

[ responsabilité tribale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

croyances

L’histoire des oeufs mythiques desquels éclosent les premiers hommes est connue sur la côte du Pérou et parmi les Indiens Mbayá du Chaco. L’origine de l’agriculture : les premières plantes furent données aux humains par le Héros culturel ou un animal serviable. Dans certains cas, elles sont volées à un propriétaire avare. Un thème plus intéressant est celui qui associe les plantes alimentaires au corps d’un Héros culturel ou d’un être mystérieux. Le Héros remet les plantes chaque fois qu’il est frappé ou les plantes croissent des organes de son corps après qu’il ou elle a été tué ou enterré.

Le concept de mort naturelle semble avoir été étranger à la plupart des tribus sud-américaines : la sorcellerie est tenue pour responsable des décès et de tous les malheurs qui affectent les humains. Les Indiens Shipaya affirment que la durée de la vie d’un homme est proportionnelle à sa connaissance magique qui lui permet de contrecarrer les complots des ennemis visibles ou invisibles. Les démons et les esprits sont immortels grâce à leur maîtrise supérieure des arts magiques.

Auteur: Métraux Alfred

Info: Ecrits d'Amazonie. Cosmologies, rituels, guerre et chamanisme

[ panthéisme ] [ mythologies tribales ] [ genèse ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pathologie

Chez les Dangaleat (Jean Pouillon, Nouvelle Revue de Psychanalyse, n°1), la maladie a valeur initiatique. Il faut avoir été malade pour faire partie du groupe. On ne devient médecin que si on a été malade, et par le fait même. La maladie vient des margaï, chacun a sa ou ses margaï, elles s’héritent de père en fils. Toute position sociale est acquise grâce à la maladie, qui est un signe d’élection. La maladie est une marque, un sens – le normal va de soi, il est insignifiant. La maladie, c’est la culture, source de la valeur et principe d’organisation sociale. Même là où la maladie n’a pas cette fonction sociale déterminante, elle est toujours affaire sociale, crise sociale, et socialement, publiquement résolue, par mise en jeu et réactivation de tout le métabolisme social à travers la relation exceptionnelle qui est celle du malade et du médecin. Différence radicale d’avec l’exercice actuel de la médecine, où le mal est individuellement subi et la thérapeutique individuellement administrée. La réciprocité du mal, l’échange du mal est prépondérant dans les sociétés primitives. Le mal est un rapport social, comme le travail, etc. La causalité organique peut être reconnue et traitée par toutes sortes de moyens – le mal, lui, n’est jamais conçu comme lésion organique, mais en dernière instance comme rupture ou défaillance de l’échange social. L’organique est métaphore : il sera donc traité "métaphoriquement", par opération symbolique de l’échange social à travers les deux protagonistes dans la cure. [...] Bref, médecin et malade se redistribuent autour du mal comme rapport social, au lieu que pour nous le mal s’autonomise comme rapport organique avec sa causalité objective, malade et médecin s’objectivant de part et d’autre comme passif et actif, patient et spécialiste.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 410-411

[ peuple africain ] [ vision tribale ] [ traitement ] [ transformation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson