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pensée

On ne voit pas avec ses yeux (ou seulement un peu), mais avec sa langue, son oreille, sa mémoire des mots (peut-être bien aussi son odorat). Sans énonciation, pas d’éveil de l’image. Engendrés par des textes, donc, les tableaux engendrent eux-mêmes des textes, à l’infini…

Auteur: Jaubert Alain

Info: Palettes

[ cognition ] [ tiercités ]

 

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religions

On peut aller jusqu'à dire qu'une façon (peut-être la meilleure) de mesurer la grandeur de quelqu'un, c'est de mesurer sa capacité à souffrir. Mais les grands sont aussi pleins de joie. C'est le paradoxe. Les bouddhistes ont tendance à oublier la souffrance de Bouddha et les chrétiens la joie du Christ. Ils n'étaient pas différents. La souffrance du Christ sur la croix et la félicité de Bouddha sous son arbre ne font qu'un.

Auteur: Peck Scott

Info: Le chemin le moins fréquenté : Apprendre à vivre avec la vie

[ similaires ]

 

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architecture

Les Romains prenaient le béton très au sérieux. Avec un ciment naturel créé par les dépots de cendres volcaniques à Puteoli, près de Pompéi et de Vésuve, ils construisirent leurs aqueducs et leurs thermes. A Rome, entrez dans le Panthéon, qui fêtera bientôt son mille neuf centième anniversaire. Levez les yeux vers ce qui resta pendant des siècles (peut-être jusqu'en 1881*) le plus grand dôme de la planète. Vous contemplez du béton. C'est d'une modernité choquante.

Auteur: Harford Tim

Info: L'économie mondiale en 50 inventions, p 329

[ historique ] [ matériau ]

 

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légende

Il y a cette histoire indienne - du moins on me la racontée comme venant des Indes - d'un Anglais à qui l'on avait expliqué que le monde repose sur une plate-forme qui tient sur le dos d'un éléphant lui-même debout sur le dos d'une tortue, et qui demanda (peut-être était-il ethnographe ; c'est tout à fait leur genre), sur quoi la tortue reposait-elle ? Une autre tortue. Et cette tortue ?

Ah, Sahib, après cela, il n'y a que des tortues... jusqu'en bas.

Auteur: Geertz Clifford

Info: Avec René Girard et Geoffrey H. Hartman, Stanford University. Committee on Modern Thought and Literature (1973).

[ mythologie hindoue ] [ absurde ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestres

Oublions un instant ces paramètres quasi infantiles qui font espérer à certains qu'une race hyper développée tombera du ciel et viendra nous sauver de nos errements. L'indépendance est un des paramètres éternels de la nature. J'aime à penser, alors qu'en ce début de troisième millénaire l'idée d'un univers "vivant" revient à la mode, qu'il y a quand même, à un moment qui doit correspondre à une forme de maturité ou d'équilibre, de niveau de conscience, de stade technologique (peut-être un peu de tout ceci à la fois)... une liaison qui peut s'effectuer entre les planètes. Brefs que les civilisations planétaires commencent à créer des ponts, des liens... débutant par la même un nouveau "méta" organisme.

Auteur: MG

Info: 1998

[ sauveurs ] [ irresponsabilité ]

 

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leçon

Les anecdotes sur les réactions de contemporains dubitatifs, au sujet des thèses de Berkeley, sont légion. Par exemple, le récit (peut-être apocryphe) selon lequel le Doyen Swift (*) l'aurait laissé attendre sur le pas de sa porte, alors qu'il venait de sonner, au prétexte que, si ses vues philosophiques étaient correctes, il lui était possible d'entrer par une porte fermée aussi facilement que par une porte ouverte... Après tout, il déniait explicitement l'existence de la matière ; il affirmait que nous ne percevons rien d'autre que "nos propres idées" ; et qu'est-ce que cela signifie, sinon que nous sommes tous à l'intérieur d'un rêve ? Pourquoi ouvrir la porte, s'il n'y a aucune porte solide, impénétrable, à ouvrir ?

Auteur: Richmond Alasdair

Info: in "Berkeley's 'Principles of human knowledge' : a reader's guide" - ma traduction - (*) le Doyen Swift est le fameux Jonathan Swift, auteur des voyages de Gulliver, qui a bien connu Berkeley

[ philosophie ] [ idéalisme ] [ ironie ] [ réalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

sons

Promenade dans les bois, la nuit.
S'arrêter surtout, laisser le silence nous étreindre, impalpable filet où mille proies viennent s'écraser, déplacements furtifs, feuilles doucement chiffonnées par la brise, imperceptibles craquements (peut-être l'animée discussion nocturne d'une famille de souris qui projette des ultra sons sur vitaminés...) Et puis le klaxon d'une chouette proche qui fait tout exploser, s'estompe, et laisse place au discret babillage plus lointain du ruisseau que je viens de quitter et que la brise instable l'amène maintenant vers moi.
Je fais trois pas, éléphant, hésite à allumer la lampe pour assurer ma progression, faire moins de tintamarre, mais non, quelle brutalité, voyons...
Peu de situations au monde où on ne se sente plus réconforté que dans l'obscurité en pleine forêt.

Auteur: Mg

Info: 16 sept. 2016

[ mélangés ] [ nature ] [ décor ]

 

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finances

Le 18 janvier 1920, un commentaire sur le Système de la Réserve Fédérale figurait en page éditoriale du New York Times. L'auteur de ce commentaire non signé (peut-être Paul Warburg), y déclarait ceci : "La Réserve Fédérale est une source de crédit, pas de capital." C'était l'une des déclarations les plus révélatrices jamais faites sur le Système de la Réserve Fédérale. Elle dit que le Système de la Réserve Fédérale n'ajoutera jamais rien à la structure du capital ou à la formation du capital aux Etats-Unis, parce que la FED est organisée pour produire du crédit et créer de la monnaie en vue d'alimenter le crédit et la spéculation, au lieu de fournir les capitaux nécessaires au progrès du commerce et de l'industrie. Exposé simplement, la capitalisation signifierait l'apport de billets adossés à du métal précieux ou à d'autres matières premières. Les billets de banque de la Fed ne sont que du papier-monnaie ne reposant sur rien et prêtés avec intérêt.

Auteur: Mullins Eustace

Info: Les secrets de la Réserve Fédérale

[ pouvoir ] [ oppression ]

 

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étymologies

Jahvé était sans conteste un dieu des volcans. Les habitants de l'Égypte n'avaient aucune raison de l'adorer. Je ne suis certes pas la premier à être frappé de la similarité qui existe entre le nom de Jahvé et le radical de cet autre nom divin : Jupiter, Jovis. Le nom de Jochanan, qui dérive du Jahvé hébraïque et qui a à peu près la même signification que Godefroy (faveur de Dieu) et que son équivalent punique : Hannibal, est devenu sous les formes de Johann, John, Jean, Juan, l'un des prénoms favoris de la chrétienté européenne. Quand les Italiens en font Giovanni et appellent un jour de la semaine Giovedi, ils ne font que mettre en lumière une similarité peut-être insignifiante, mais peut-être aussi fort importante. De très vaste, mais très incertaines perspectives s'offrent ainsi à nous. Il semble qu'au cours de ces siècles obscurs, à peine devenus accessibles aux recherches historiques, les pays du bassin oriental de la Méditerranée furent le théâtre de fréquentes et violentes éruptions qui durent faire sur les populations de ces régions la plus vive impression. Evans admet même que la destruction définitive du palais de Minos à Cnossos fut causée par un tremblement de terre. En Crète, comme probablement partout dans le monde égéen, l'on adorait la grande divinité mère. Le fait qu'elle n'avait pas été capable de protéger sa maison contre les attaques d'une puissance plus forte dut contribuer à la faire détrôner par une divinité mâle et, en ce cas, le dieu des Volcans était tout indiqué pour la remplacer. Zeus n'est-il pas toujours "celui qui ébranle la terre"? Il est presque certain qu'en ces temps obscurs, la divinité femelle fut remplacée par des dieux mâles (peut-être originellement par ses fils.) Le destin de Pallas Athéné est particulièrement impressionnant, car cette déesse était certainement une forme locale de la déité mère. Le bouleversement religieux la réduisit à l'état de déité fille, elle fut privée de sa propre mère et frustrée pour toujours, du fait d'une virginité imposée, de tout espoir de maternité.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Moïse et le monothéisme", trad. Anne Berman, éditions Gallimard, 1948, note de bas de page, page 62

[ mythologie ] [ religion ] [ archéologie mystérieuse ] [ Éternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

guerre

Rentre des champs, père, il y a une lettre de notre Pete,

Viens donc à la porte, mère, il y a une lettre de ton fils chéri.



Parce que c’est l’automne,

Parce que les feuilles vertes aux arbres foncent, et jaunissent et rougissent,

Que leur fraîcheur adoucit les villages de l’Ohio feuillage balançant dans la petite brise,

Que les pommes pendent mûres aux vergers et mûrs pendent les raisins aux treilles de la vigne

(Sentez-vous le parfum des grappes de la vigne ?

Sentez-vous le parfum du blé noir où les abeilles ont cessé de bourdonner ?),



Il est si calme aussi, le ciel, si translucide après la pluie, si merveilleux sont les nuages,

Tout est si calme dessous lui, tout si plein de vie de beauté, et la ferme est prospère.



Comme sont prospères là-bas aussi les champs,

Mais voici qu’en revient à l’instant le père, il répond à l’appel de sa fille,

Mais voici qu’à l’entrée vient la mère, elle a hâte d’être au seuil.



Aussi vite qu’elle marche ses pas éprouvent une crainte, ils tremblent,

Elle n’a pas pris le temps d’ajuster ses cheveux, son bonnet.



Vite vite ouvrir l’enveloppe.

Ce n’est pas l’écriture de notre fils, non ! pourtant son nom est écrit,

Une main étrange a écrit pour notre fils, oh ! comme le cœur maternel a mal !

Evanouissement, lueur d’éclairs noirs, sa lecture ne saisit que quelques mots essentiels,

Des bribes de phrases, blessé par balle à la poitrine dans un engagement de cavalerie, conduit à l’hôpital,

Dans un état très faible, mais il guérira.



Je ne vois plus qu’une seule silhouette devant moi,

Au milieu de cet Ohio regorgeant de richesses, fermes et cités,

Une femme pâleur de mort au visage, tête en plomb, elle ne tient plus sur ses jambes,

Elle s’appuie contre le chambranle de la porte.



N’aie pas de chagrin, maman (c’est la grande fille qui parle tout en sanglotant,

Et les petites sœurs se sont serrées contre ses jambes, muettes de terreur),

Regarde maman chérie, tu vois bien que la lettre dit que Pete sera bientôt guéri non ?



Hélas le pauvre garçon ne guérira jamais (peut-être même est-elle mieux où elle est cette vaillante âme droite),

Car cependant qu’ils sont là debout à la porte, lui est déjà mort,

Leur fils unique est mort.



Mais la mère a besoin de réconfort,

Cette femme fluette qui portera bientôt le deuil,

Qui ne touchera plus à la nourriture le jour, se réveillera en sursaut la nuit dans son sommeil léger,

Se réveillera à minuit, pleurera, soupirera d’un seul soupir ininterrompu,

Ah ! si elle pouvait sans qu’on la voie, en silence échapper à la vie, partir dans son coin,

Aller retrouver son cher fils mort.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Rentre des champs, père, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 411 à 413

[ soldat ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson