Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.0406s

hérésie

Cet auteur [Spinoza] impie par une présomption prodigieuse qui l’aveuglait [le péché d’orgueil est un péché originel], a poussé l’impudence et l’impiété jusqu’à soutenir que les prophéties ne sont fondées que sur l’imagination des prophètes, qu’ils étaient sujets à l’illusion aussi bien que les apôtres, et que les uns et les autres avaient écrit naturellement suivant leurs propres lumières, sans aucune révélation ni ordre de Dieu ; qu’ils avaient, au reste, accommodé la religion autant qu’ils avaient pu au génie des hommes qui vivaient alors et l’avaient établie sur les principes connus en ces temps-là, et reçus favorablement d’un chacun.

Auteur: Spitzel Gottlieb

Info: A propos de Baruch Spinoza et de la publication de son Traité théologico-politique

[ accusation ] [ sécularisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Oui, Baruch dérive de la racine BRK qui signifie s'agenouiller (BéRèk c'est le genou) et bénir. De la même racine dérive BeRaKHA, la chance, la baraka. Baruch est donc l'équivalent exact du latin Benedictus, Benoît, à cette différence près que l'hébreu privilégie le geste au lieu que le latin accorde la primauté au langage.
Et Baruch [Spinoza], face à la malédiction dont il est l'objet, réaffirme en un geste de joyeuse provocation qu'il demeure le Béni, n'en déplaise à ses juges ; mais il le fait dans une langue étrangère où n'existe pasla nuance de soumission incluse dans le terme hébreu et où triomphe l'idée d'acceptation positive de ce qui est ; il devient Benedictus.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 39

[ réinvention ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

conscience

Comme Baruch [Spinoza] est résolument un homme serviable, il est aussi là pour calmer la tempête en nous transmettant quelques précieux conseils au sujet de la vertu. Attention, être vertueux pour lui, [...]. C'est plutôt acquérir une vraie connaissance de nos passions, comprendre le dynamisme qui est en nous, être capable de définir ce qui nous plaît. C'est cette écoute du réel et de nous-mêmes qui nous permet d'atteindre la plénitude, la sérénité tant recherchée. Le sage n'est pas celui qui est raisonnable, mais celui qui accède à un savoir réel sur lui et sur les choses qui l'entourent, qui arrive à comprendre ce qui nous porte autant que ce qui nous plombe. Avoir du désir est normal, et même bénéfique, mais ce qui est essentiel, c'est d'apprendre à le reconnaître pour que l'on soit moins contrarié et donc agité, dès qu'il vient à se manifester. Être vertueux, ce n'est pas museler son conatus*, c'est en faire un familier.

Auteur: Marie Robert

Info: Kant tu ne sais plus quoi faire il reste la philo, Spinoza chez Ikea. *puissance propre et singulière de tout "étant" à persévérer dans cet effort pour conserver et même augmenter sa puissance d'être

[ connais-toi toi-même ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Alors qu'il [Spinoza] se frottait à je ne sais quel souvenir, il se mit à réfléchir à la question de savoir ce qui était demeuré en lui du fameux morsus conscientiæ* — en lui qui avait rangé le bien et le mal parmi les imaginations de l’homme et avait défendu avec colère son Dieu "libre" contre ces blasphémateurs qui prétendaient que Dieu n’agit que sub ratione boni ("ce qui s’appellerait assujettir Dieu au destin et serait la plus étrange des absurdités" — ). Le monde, pour Spinoza, était revenu à cet état d’innocence où il se trouvait avant l’invention de la mauvaise conscience : que devenait alors le morsus conscientiæ ? "L’antithèse du gaudium, se dit-il enfin, — une tristesse accompagnée de l’image d’une chose passée dont l’événement a trompé toute attente." (Eth., III, propos. XVIII, schol. I. II.) Des milliers d’années durant les malfaiteurs n’ont eu, au sujet de leur "méfait", d’autre impression que celle dont parle Spinoza, comme d’une impression non personnelle : "ici il y a eu un accident imprévu", et non : "je n’aurais pas dû faire cela."

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale, §15. *douleur de conscience

[ culpabilité ] [ moralité ] [ anthropocentrisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson