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quête

Comme le souligne Jon Kalman Stefansson la plupart des traductions semblent toujours vieillir plus vite que les textes originaux, parce que chacune apporte son époque avec elle.

Quels sont alors les termes ou les formules susceptibles de conserver la pureté de leur sens au-delà des époques ? Existe-t-il un mot, un langage... un message non mathématique... immuable ?

Quel socle terminologique pour les infinies variations que la vie présente sans discontinuer via une plasticité folle, adaptative, situationnelle ?

Quel est l'idiome de cet esprit éternel, qui démontre sans cesse une ouverture incroyable par ses incarnations infinies, aptes à se laisser conditionner par presque toutes les situations ? Est-ce le fameux Verbe-moteur de la tradition judéo-chrétienne, alors que les asiatiques ont développé depuis longtemps d'autres approches pour "coder le réel"    qui ne sont pas moins subtiles? 

Et quoi derrière tout ça ? Une éprouvette extra-terrestre qui se contente de produire des variations et des déclinaisons de robots adaptatifs, dotés d'une forte peur de la mort, ensuite transformée, par fierté peut-être, en ce " vouloir " de Schopenhauer ?...

Auteur: Mg

Info: 18 oct. 2015

[ limitation ] [ langage ] [ questions ] [ motivation ] [ mathématiques ] [ atemporalité linguistique ] [ ego moteur ]

 

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décrochage mental

Vous n'avez pas raté une expérience mystique si vous pouvez l'intégrer dans votre vie. C'est mystique. Quelqu'un qui est schizophèrne a énormément d'expériences mystiques, ce sont juste des expériences mystiques, mais s'il ne peut vivre normalement dans ce monde, en quoi est-ce bénéfique ? Vous devez donc être capable de prendre cette expérience méthodologiquement et vous demander : qui suis-je ? Nous sommes seulement limités par nos questions, puis désireux de connaitre les réponses, vouloir en savoir plus. Je pense qu'après quelques expériences comme celle-ci, des parties de notre cerveau, qui étaient en sommeil - ce n'est qu'une théorie - des parties de notre cerveau qui étaient en sommeil s'activent, et maintenant vous voyez les choses au travers d'une lentille différente, car vous ne percevez que ce qui est cartographié neurologiquement dans votre cerveau et ce que vous avez expérimenté émotionnellement. Alors l'émotion devient le filtre et le circuit neurologique devient la mise au point. Quand vous avez une expérience d'espace-temps et de temps-espace vous activez des circuits, vous voyez les changements de la lentille issus d'expériences de la vie, le corps change avec l'expérience et  les circuits aussi, vous ne vous concentrez plus vraiment sur cette particule spécifiquement mais vous vous concentrez sur l'onde et les possibilités. Votre vision s'élargit, votre acuité s'affine, et cela change votre perception, laquelle change vos croyances, qui changent vos comportements, qui changent vos pensées  et vos émotions. Ce qui au final change ce qui résultait de vos souvenirs et vos expériences de vie.

Auteur: Dispenza Joe

Info: Sur Youtube. Les Expériences Mystiques : Glande Pinéale, Kundalini, Vies Antérieures  11 févr. 2020

[ atemporalité ]

 

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écosophie linguistique

FLP voudrait appréhender les mots et les phrases comme les atomes et autres briques du vivant, qui se structurent et structurent la nature. C'est à dire élaborer un agencement lexicologique, codage humain, qui s'inspire de certains mécanismes dont nous sommes issus

Il s'agira alors d'une hiérarchie différente, c'est à dire non pas selon des logiques de pouvoir, mais plutôt via des rencontres qui définissent en elles-mêmes certains points chauds, lieux, endroits topologico-temporels, carrefours gravitationnels, rencontres... tous synonymes d'opportunités collaboratives. Et éventuellement de rejets. 

La matière parle, interagit, s'adapte, sous l'influence de 3 acteurs majeurs : la gravitation, le cycle de l'eau et les transferts d'énergie. A partir de là elle développe des complexités qui résonnent entre elles et avec l'environnement au sens plus large, comme le soleil et les planètes... (autre chose ? voir ici les paragraphes à propos de la force de Coriolis). 

Ainsi la nature "fait avec" les conditions données telles que nous les percevons et les comprenons, générant des processus orthogonaux (espèces, essences... qui simultanément subjectivisent et généralisent... mutent...) dans le cadre d'une complexe syntropie d'interactions en constant rééquilibrage sur plusieurs niveaux-échelles. Tout ceci produisant un enchevêtrement qui ne peut qu'émerveiller l'observateur, intégré et dépassé par ce qui l'a généré lui-même. Nommons ce phénomène au niveau planétaire local : Gaïa. 

Orthogenèse elle-même ? C'est possible.

L'homme doit se réinventer afin de retrouver une place raisonnable au sein de ce système. 

Nous pensons que cela concerne, entre autres, le langage, ici écrit, pure particularité humaine, presque une définition de cette race.

Ainsi FLP, outil communautaire collaboratif, en développant un corpus lexicologique grâce à quelques esprits curieux - veut participer à cette réflexion-refonte, à partir de quelques idées. Dont celle, centrale, qui désire intégrer-concilier le développement idiosyncratique individuel subjectif solipsiste et horizontal de chacun au sein du processus vertical de la culture humaine, séquence humaine orthogonale elle-même intégrée le plus finement possible dans un processuf évolutif terrestres élargi, objectif, vertical temporel... et peut-être exponentiel. 

Il est plausible que tout ceci soit téléologiquement programmé et que la création-intégration de FLP apparaisse comme une émergence naturelle, contrefeu aux diverses IA sémantiques, structures mécaniques sans affect ni douleurs, ni émotions...   peur de la mort...   et autres particularités purement organiques.

Auteur: Mg

Info: déc 2023

[ ouverture ] [   intégration ] [   coopétition ] [   glocalisation ] [    au coeur de FLP mégalo ] [    tétravalence ] [   atemporalité ] [ transcendance ] [ contre-pouvoir ] [ nature ] [ modèle ] [ organique ]

 
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théorie du tout

Notre réalité est pure information. Information géométrique. L'information étant le sens, sous forme de symbolisme. 

D'où la question, quel type d'information pour exprimer un langage géométrique ?

Information implique signification. Mais que veut dire signification ?

C'est une comparaison, c'est à dire la perception de quelque chose relativement à quelque chose d'autre. Ainsi, pour pouvoir exister une chose doit être perçue, ou mesurée, par quelque forme de conscience. 

Einstein a montré que passé et futur existent simultanément dans un objet géométrique ; de fait tous les temps existent conjointement (les mathématiques le montrent de plein de manières). Donc : passé et futur s'influençant sans cesse, tout est toujours dans l'instant présent. Alors, si chaque moment influence et co-crée chaque autre moment dans quelque sens que ce soit, la réalité ne peut qu'être un massif  réseau neuronal qui sillonne l'espace et le temps.

Réseau doté d'une spécificité étonnante. Il serait son propre créateur.

Parallèlement, comme l'a démontré la mécanique quantique, le futur n'est pas prédéterminé. Conséquemment existe le libre-arbitre.

Comment marche le libre-arbitre ? La physique quantique montre que la réalité n'existe que lorsqu'elle est observée. Wheeler déclara en son temps que la réalité est constitué d'informations, elles-mêmes créées par l'observation. Frank Wilczec ajouta ensuite que la physique quantique reste obscure et sujette à débat. Et qu'elle le restera tant qu'on aura pas défini, au sein du formalisme quantique, un observateur, entité moderne dont les conditions et/ou contours correspondent à une caricature reconnaissable de la conscience consciente. C'est à dire une entité, pas nécessairement terrestre, capable d'observer et mesurer.

Mais comment pourrait être cette entité ? Je suis, nous sommes... tous conscient, mais qu'est-.ce que cela veut dire ?

On sait juste que la conscience est liée de manière proche à  la science physique mais personne ne sait dire ce qu'elle hors de l'idée qu'elle joue un rôle central dans l'existence du réel.

Est-elle juste l'émergence d'une boucle de rétroaction de causalité ? Heisenberg développa en son temps les maths matricielles, arrivant à la conclusion que la réalité est pixelliseé en nano unités tridimensionnelles insécables, de la taille la plus petite dans l'échelle de Planck. Chacune (nommée tétrahedron, c'est à dire un polyèdre composé de quatre faces triangulaires) fonctionnant comme nos pixels sur les écrans TV.

Hélas ce qui précède n'apporte aucune preuve que cet espace, le notre, soit un tel ensemble uniforme, homogène, fluide, etc.  Malgré tout, mathématiquement, tout converge vers la consolidation de cette idée d'une pixellisation de la réalité.

Du coup quel code géométrique sera-t'il à même de modéliser cette réalité pixellisée ?

Les recherches au CERN ou ailleurs  sur la physique des particules conduisent toutes vers ce que les physiciens nomment "transformation de symétrie de jauge", chacune menant vers une notion de forme, géomètrique donc.

Mais ici apparait une forme, et pas n'importe laquelle. Il s'agit d'un modèle géométrique à 8 dimensions, plus précisément un crystal 8 D (Rappelons que crystal signifie motif périodique), modèle qu'on pourra se représenter tel un "treillis à 8  dimensions" (E8 lattice), structure 8 D qui présente 240 noeuds, ou points tournants (vertex-vertices), que nous nommons gosset polytope.

Lorsque ce gosset polytope est projeté en 4 dimensions il se métamorphose en deux formes identiques de tailles différentes, dont le ratio est précisément 0,618, c'est à dire celui du nombre d'or, constante fondamentale de la nature qui apparait à toutes les échelles de l'univers connu (par exemple il détermine le moment précis ou un trou noir passe de positif à négatif en étant partie de l'équation qui précise la limite inférieure de son entropie). Il se rapporte aussi à la gravité de la boucle quantique.

Ainsi ce ratio de Fibonnaci unifie les limites inférieures et supérieures (cosmiques - quantique) de la préhension du réel par les scientifiques, physiciens pour grande partie.

Et, si on revient aux maths matricielles qui fonctionnent à partir d'eigen values (Valeur propre, vecteur propre et espace propre) indiquées comme triviales (1,2 ou 0) ou non triviales (pour les nombres plus complexes.) on arrive à la partie intéressante : les deux plus grandes probabilités d'eigenvalues non triviales qui apparaissent dans une matrice binaire sont :

-  le golden ratio  et

-1 sur (over) le nombre d'or.

Tel est le lien très profond qui unit mécanique quantique et cosmologie. Ce ratio, qui est apparu dans un grand nombre d'observations, a cependant toujours été appréhendé par les scientifiques comme un truc d'amateurs. Et maintenant on constate, une fois de plus, que ce nombre d'or apparait vraiment partout.

Pour terminer résumons ici les sept indices que nous donne la nature pour contruire cette théorie du tout (emergence theory)

information   -   indéterminisme   -   boucle de causalité   -   conscience   -   pixellisation   -   cristal E 8  (à 8 dimensions)   -   nombre d'or

Auteur: Anonyme

Info: Youtube - Quantum Gravity Research, What Is Reality? Official Film. https://www.youtube.com/watch?v=w0ztlIAYTCU

[ sciences ] [ septénaire ] [ miroir anthropocentrique ] [ monde humain consensuel ] [ atemporalité ] [ programme de langlands ]

 

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chronos

Deux flèches du temps issues du monde quantique : une découverte qui bouleverse notre compréhension du temps

Le temps s'écoule-t-il toujours dans une seule direction, du passé vers le futur ? Cette question, qui intrigue les scientifiques et les philosophes depuis des siècles, vient d'être remise en question par une étude récente menée par des chercheurs de l'Université de Surrey. Selon leurs conclusions, le temps pourrait ne pas être une réalité strictement linéaire et irréversible, mais plutôt un phénomène plus complexe, pouvant s'écouler dans les deux directions sous certaines conditions quantiques. Cette avancée scientifique bouleverse non seulement notre perception du temps, mais elle ouvre aussi de nouvelles perspectives dans les domaines de la mécanique quantique, de la cosmologie et de la compréhension des lois fondamentales de l'Univers.

EN BREF

- Arthur Eddington a introduit le concept de la flèche du temps en 1927, entraînant l'irréversibilité du temps dans notre quotidien.

- L'étude du Dr Andrea Rocco sur les systèmes quantiques ouverts révèle que le temps peut s'écouler dans les deux directions à l'échelle quantique.

- Cette découverte pourrait révolutionner notre compréhension du temps et influencer des domaines comme la cosmologie et l'informatique quantique.

La flèche du temps : un concept ancré dans notre réalité quotidienne

Dans notre vie de tous les jours, le temps semble irréversible. Un verre qui se brise ne se reconstitue jamais spontanément, la fumée d'un feu ne revient pas dans les braises, et nous vieillissons sans possibilité de rajeunir. Cette observation intuitive repose sur ce que les médecins appellent la flèche du temps, un concept introduit par Arthur Eddington en 1927. Il désigne le fait que le temps semble toujours avancer dans une seule direction, du passé vers le futur.

La principale explication de cette asymétrie temporelle repose sur le deuxième principe de la thermodynamique, qui stipule que l'entropie – c'est-à-dire le degré de désordre d'un système – ne peut qu'augmenter avec le temps. C'est cette tendance à l'augmentation du désordre qui explique pourquoi un verre peut se casser, mais jamais se réparer spontanément.

Cependant, si l'on se tourne vers les lois fondamentales de la physique, notamment celles qui régissent la mécanique quantique, un constat surprenant émerge : ces équations sont symétriques dans le temps. Cela signifie que, mathématiquement, elles fonctionnent aussi bien dans un sens que dans l'autre. Rien, dans ces équations, ne semble imposer une direction privilégiée au temps. Alors pourquoi, à l'échelle macroscopique, avons-nous l'impression que le temps ne peut s'écouler que vers l'avant ?

Une étude qui bouscule notre compréhension du temps

C'est pour tenter de répondre à cette question que le Dr Andrea Rocco et son équipe de chercheurs à l'Université de Surrey ont mené une étude approfondie sur les  systèmes quantiques ouverts . Ces systèmes étudient la manière dont un système quantique interagit avec son environnement, une approche essentielle pour comprendre les phénomènes à l'échelle subatomique.

Leur objectif était de déterminer si la perception d'une flèche du temps irréversible découle directement des lois fondamentales de la mécanique quantique ou si elle résulte plutôt de l'influence de l'environnement à une plus grande échelle.

Pour cela, les chercheurs ont utilisé une modélisation dans laquelle l'environnement était traité comme un système vaste et dissipatif, permettant à l'énergie et à l'information de se dissiper sans retour vers le système initial. Grâce à cette approche, ils ont cherché à comprendre si la direction du temps émerge de l'interaction entre le système et son environnement ou si elle est induite aux lois quantiques.

Des résultats surprenants : le temps peut s'écouler dans les deux directions

. Les résultats obtenus ont été inattendus. Même en prenant en compte un environnement dissipatif, les équations décrivant ces systèmes quantiques restent symétriques par rapport au temps. Autrement dit, ces systèmes peuvent évoluer aussi bien vers le futur que vers le passé, selon les conditions du système lui-même.

Cela signifie que, d'un point de vue quantique, la flèche du temps n'est pas une caractéristique absolue de l'Univers, mais plutôt une  propriété émergente , qui dépend du niveau d'interaction avec l'environnement. À l'échelle subatomique, le temps peut être réversible, mais lorsque l'on agrège ces interactions à un niveau macroscopique, nous percevons une direction unique du temps en raison des lois thermodynamiques et de l'augmentation de l'entropie.

Le rôle du noyau de mémoire : un élément clé de la symétrie temporelle

L'un des aspects les plus fascinants de cette étude concerne la découverte d'un phénomène appelé le  noyau de mémoire . Ce dernier joue un rôle crucial dans le maintien de la symétrie temporelle des équations du système quantique.

Les chercheurs ont mis en évidence que ce noyau conserve les informations sur l'état du système, ce qui lui permet, en théorie, de restaurer des configurations passées, rendant possible un écoulement du temps dans les deux sens. Cette découverte pourrait expliquer pourquoi certaines expériences en mécanique quantique semblent défier l'intuition et suggèrent une absence de direction fixe du temps.

(Image : Schéma montrant le concept à l'origine de la transformation par inversion du temps. Le système et l'environnement se déplacent vers l'arrière dans le temps.)

Quelles implications pour la physique et la cosmologie ?

Les implications de cette découverte sont profondes et pourraient bouleverser plusieurs domaines majeurs de la physique moderne.

En mécanique quantique, cette étude renforce l'idée que l'univers microscopique ne suit pas les mêmes règles que notre réalité quotidienne. Si les systèmes quantiques peuvent théoriquement évoluer dans les deux directions temporelles, cela remet en question notre compréhension de la causalité à l'échelle subatomique. Ces résultats pourraient avoir des répercussions sur des technologies émergentes comme l'informatique quantique et la cryptographie, où la manipulation de l'information quantique est essentielle. La possibilité d'exploiter des états réversibles du temps pourrait, par exemple, améliorer la transmission sécurisée de données ou optimiser les algorithmes de calcul quantique.

En cosmologie, ces résultats ouvrent la porte à de nouvelles théories sur l'origine et l'évolution de l'Univers. Si le temps peut s'écouler dans les deux sens à l'échelle quantique, il est envisageable que l'Univers ne soit pas apparu lors d'un événement unique comme le Big Bang, mais qu'il soit le fruit d'un processus cyclique ou d'une fluctuation quantique plus vaste. Cela pourrait même relancer l'idée d'un univers oscillant, où des cycles d'expansion et de contraction se succèdent, remettant en question notre vision linéaire de l'histoire cosmique.

Enfin, pour les trous noirs et la gravité quantique, cette découverte pourrait être cruciale. Les trous noirs, où l'espace-temps est déformé de manière extrême, sont des laboratoires naturels pour étudier la frontière entre la relativité générale et la mécanique quantique. Si le temps peut devenir réversible dans des conditions extrêmes, cela pourrait aider les médecins à mieux comprendre ce qui se passe au-delà de l'horizon des événements ou même à déchiffrer les mystères de la singularité centrale des trous noirs.

En somme, cette étude pourrait être la clé pour repenser notre compréhension du temps, depuis l'infiniment petit jusqu'à l'échelle de l'Univers entier.

Une nouvelle vision du temps : entre physique et philosophie

Au-delà des implications scientifiques, cette étude remet en question l'une des notions les plus fondamentales de notre existence : notre perception du temps. Si le temps peut, en théorie, s'écouler dans les deux directions, notre vision du passé, du présent et du futur est-elle une simple illusion issue des interactions macroscopiques ?

Ces résultats rappellent certaines idées avancées par des penseurs comme Albert Einstein, qui affirmaient que « la distinction entre passé, présent et futur n'est qu'une illusion, aussi tenace soit-elle » ." Cette étude offre un nouvel éclairage sur cette conception et suggère que notre compréhension du temps pourrait être bien plus complexe qu'il n'y paraît.






 





 

Auteur: Internet

Info: https://www.science-et-vie.com/, 23 Fév 2025, Brice Louvet

[ renversable ] [ atemporalité ] [ inframonde ]

 

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ordre sous-jacent

La logique qui doit sous-tendre une nouvelle physique

La philosophe Karen Crowther étudie comment le tissu espace-temps pourrait émerger de quelque chose de non spatio-temporel.

La recherche de la théorie quantique de la gravité " soulève cette question ", explique Karen Crowther :  " Comment passe-t-on de cette théorie plus fondamentale à l’espace-temps ? "

Ce fut déjà un changement radical, au siècle dernier, de passer de l'espace absolu et du temps universel d'Isaac Newton à l'espace-temps à quatre dimensions d'Albert Einstein, dynamique, flexible, sensible au toucher. La théorie de la relativité générale d'Einstein a montré que la masse et l'énergie déforment la géométrie de l'espace-temps, dessinant d'étranges contours pour l'univers,  soudain devenu un lieu qui peut commencer ou finir.

Les physiciens avaient à peine commencé à comprendre ce changement qu’ils se rendirent compte que la relativité générale contenait les germes de sa propre disparition. La déformation pouvait devenir pathologique, l’espace-temps se courbant sur lui-même jusqu’à se déchirer, créant une brèche appelée singularité. Personne ne pouvait dire si les singularités étaient des déchirures dans l’univers ou des déchirures dans la théorie. Quoi qu’il en soit, l’espace-temps tel que décrit par la relativité générale ne pouvait être l’ingrédient ultime de la réalité. Et en effet, la relativité générale est en conflit avec l’autre théorie profondément réussie du XXe siècle, la mécanique quantique. Les physiciens se sont donc mis en quête d’une théorie plus profonde – une théorie de la gravité quantique – qui pourrait potentiellement décrire le monde au-delà de l’espace et du temps.

Ils sont toujours en quête de cette théorie, mais même s'ils parviennent à la trouver ils auront encore besoin d'autre chose : un pont vers l'espace-temps tel que nous le connaissons. Nous avons besoin non seulement d'une théorie de la gravité quantique, mais aussi d'une théorie de la façon dont la relativité générale en émerge. Avec un pied dans l'espace-temps et l'autre à l'extérieur, à quoi pourrait bien ressembler ce pont ?

Karen Crowther est une philosophe australienne de la physique à l'Université d'Oslo en Norvège. Auteure du manuel Effective Spacetime: Understanding Emergence in Effective Field Theory and Quantum Gravity ( 2016 ), elle fait partie d'une communauté de philosophes qui étudient l'espace-temps émergent et toutes les façons dont ce double concept remet en question nos modes de pensée habituels. Comment, demande-t-elle, pouvons-nous concevoir les lois de la physique, la causalité ou même l'univers sans espace-temps ? Et comment construire un pont vers l'espace-temps lorsque le pont lui-même ne peut pas y vivre

Quanta a interviewé Crowther quant à ce que signifie penser en dehors du cadre spatio-temporel. L'interview est ici condensée et éditée pour plus de clarté.

En quoi la recherche d’une théorie de la gravité quantique est-elle différente de la science normale ?

- En général, lorsque nous cherchons une nouvelle théorie, nous sommes motivés par une sorte de préoccupation empirique. Nous avons vu quelque chose dans le monde qui ne correspond pas à ce que prédisent nos théories, ou la théorie prédit quelque chose que nous n’observons pas dans le monde. Dans le cas de la gravité quantique, ce n’est pas le cas. Il s’agit plutôt d’une question de cohérence ou d’unification théorique. Nous avons ces deux visions contradictoires : la théorie quantique et la relativité générale. Elles disent des choses différentes sur le monde. Nous voulons donc une certaine cohérence. Mais les endroits [comme l’intérieur des trous noirs ou le Big Bang] où  mettre les deux théories ensemble sont des lieux que nous ne pouvons pas tester directement ou auxquels nous ne pouvons pas accéder. Peut-être pas maintenant, peut-être jamais.

(photo : Crowther donne une conférence intitulée " Pensez par vous-même ! " dans l'auditorium Arne Næss de l'université d'Oslo.)

Pourquoi les singularités de la relativité générale impliquent-elles que l’espace-temps ne peut pas être la réalité ultime ?

Nous tendons à considérer ces singularités comme un " trou ", un orifice vide,  ou un " point manquant " de l'espace-temps. Mais ce n'est pas vraiment le cas, car où se situerait pareil vide ? Par définition, il ne se trouve nulle part dans l'espace-temps. Alors, où donc la relativité générale s'effondre-t-elle exactement ? Il n'est pas vraiment possible de répondre à cette question, puisque nous parlons de la rupture de l'espace-temps lui-même.

Un certain genre de singularité sera par exemple une  trajectoire dans l'espace-temps qui tout simplement se termine, ce qui signifie que les objets qui suivent pareille trajectoire peuvent entrer et sortir de l'existence de manière aléatoire. Les singularités introduisent l'imprévisibilité et l'indéterminisme. Voilà qui pourrait indiquer que la relativité générale est incomplète et qu'une théorie de la gravité quantique doit la remplacer.

Ensuite, nous avons les singularités de courbure, qui correspondent à peu près à l'idée d'une courbure de l'espace-temps qui " explose ", qui augmente sans limite. Elles sont également assez inquiétantes, car elles signifieraient qu'existent des forces de marée illimitées capables de tout mettre en lambeaux. Le consensus parmi les physiciens est que ces singularités ne sont que des problèmes de théorie.

L'idée est que l'espace-temps émerge d'une théorie plus profonde. D'un point de vue philosophique, comment expliquer que l'espace-temps est émergent ?

- Cela signifie qu'il y a quelque chose de plus fondamental, et que l'espace-temps n'existe à notre niveau que comme un genre  d'approximation.

Il existe une idée selon laquelle toutes les explications pointent vers l'infiniment petit. Les petites choses sont plus fondamentales que les grandes, les atomes et les particules quantiques sont plus fondamentaux que les tables et les chaises.

Mais si nous pensons que la gravité quantique décrit une physique non spatio-temporelle, nous ne pouvons plus parler d'échelles de longueur. L'idée même de mesure s'effondre.  La gravité quantique ne peut donc pas être plus fondamentale simplement parce qu'elle décrit des phénomènes plus petits ; elle doit être plus fondamentale parce qu'elle décrit des phénomènes plus nombreux. (Et élargir le cadre ? note de MG).

On craint, comme le dit le philosophe Tim Maudlin , que toute théorie qui ne prend pas en compte l'espace-temps soit empiriquement incohérente. Lorsque nous testons nos théories, nous faisons des expériences dans l'espace et le temps ; nous observons les valeurs d'un cadran, qui est un point spatio-temporel, la position de l'aiguille à un moment donné. Donc, si nous avons une théorie sans espace-temps - qui ne contient pas de choses détectables localement, comment pouvons-nous la tester ?

Le moyen de résoudre ce problème serait alors de récupérer, ou de dériver, l'espace-temps à partir d'un processus-théorie non spatio-temporel. Ici l'émergence est nécessaire pour faire ce lien.

- Comment cela pourrait-il fonctionner ?

- On peut par exemple considérer l’émergence comme une hiérarchie de niveaux. Si on pense aux vagues, à un niveau, il y a des molécules, puis lorsque on en rassemble un grand nombre et qu'on zoome vers une énergie plus faible ou des distances plus grandes, se dessine alors le phénomène émergent de la vague. Dans un cadre spatio-temporel, l’espace-temps serait l'émersion du comportement collectif de ses éléments constitutifs les plus fondamentaux, de " ses atomes " peut-être. Le problème étant que nous sommes réduits à définir l’idée de niveaux en termes de longueurs spatiales.

Une autre idée est celle de l’émergence de quelque chose d'antérieur – par exemple, un papillon émergeant d’une chenille ou d’une chrysalide. Il subit une transformation complète. Ce serait comme parler du Big Bang avant l’apparition de l’espace-temps.

Le véritable défi en matière d'émergence consiste donc à donner sens à la relation entre ce qui émerge et d'où celà émerge. Sans ce lien, pas d'émergence. Et ce lien lui-même ne peut être spatial ou temporel.

- Nos idées habituelles sur l'émergence intègrent déjà l'espace et le temps, et nous avons maintenant besoin d'une nouvelle façon de les appréhender. À quoi cela pourrait-il ressembler ?

- J'aime comprendre cela sous forme de trois caractéristiques : la dépendance, la nouveauté et l'autonomie. La physique moins fondamentale dépend d'une certaine manière d'une physique plus fondamentale – l'espace-temps résultant de la physique de la gravité quantique. Cela serait démontré si la relativité générale pouvait être déduite de la gravité quantique. Mais l'espace-temps et son comportement sont très différents de la physique de la gravité quantique sous-jacente, il y a donc un élément de nouveauté – par exemple, si la physique sous-jacente n'est pas spatio-temporelle. Et enfin, le comportement de l'espace-temps semble également quelque peu autonome, ou indépendant, de la physique gravitationnelle quantique particulière dont il émerge.

- La physique de la gravité quantique suggère-t-elle que l’espace et le temps ne sont peut-être que des concepts que nous utilisons et non la matière même du monde ?

- Il y a cette idée [ du philosophe du XVIIIe siècle Emmanuel Kant ] selon laquelle nous devons imposer des concepts spatiotemporels au monde, car nous pensons nécessairement en termes d'espace et de temps, et il nous est très, très difficile de travailler sans ces concepts. Toute la physique connue les utilise. Alors comment conceptualisons-nous ce que nous faisons avec la gravité quantique ? Nous dessinons ces diagrammes dans [ nos théories de la gravité quantique ]. Mais en dessinant ces choses, nous les représentons spatio-temporellement, car nous ne savons pas faire autrement... alors qu'on ne peut pas les considérer comme étant réellement quelque part.  Alors se pose la question : qu'en est-il de la physique ? Que faisons-nous ? Avons-nous repoussé les limites de ce que nous sommes capables de faire ?

Kant pensait que l'espace était si fondamental que nous ne pouvions pas nous en passer. Il considérait la géométrie comme euclidienne ; il ne pouvait rien imaginer d'autre. [ Note de l'éditeur : l'espace euclidien est plat, ce qui signifie que la somme des angles intérieurs d'un triangle est égale à 180 degrés ].  Et cela s'est avéré faux : la théorie d'Einstein a révélé que nous pouvons avoir différentes géométries déformées. Ce qui indique que même si nous pensons qu'il existe des concepts que nous devons nécessairement utiliser, il pourrait en exister d'autres.

(photo : Karen Crowther attend le bus en route vers l'université.) 

- Y a-t-il une approche que vous trouvez la plus prometteuse ou la plus intéressante sur le plan philosophique ?

- La théorie des cordes est très intéressante en raison de l'idée de dualité. Différentes formes de théorie des cordes décrivent des structures d'espace-temps très différentes, avec des dimensions variables, et pourtant elles s'équivalentes les unes aux autres. On ne peut pas dire laquelle est la plus émergente. Il me semble donc qu'il faut pointer vers quelque chose de plus profond.

- Sans preuve empirique, voire même sans possibilité de preuve, les chercheurs en gravitation quantique semblent accorder plus de poids que d’habitude aux principes, aux expériences de pensée, voire à des qualités comme la simplicité et l’élégance. Comment ces critères se situent-ils par rapport à l’histoire des sciences ? S’agit-il encore de science ?

- Je m’intéresse aux principes de base que les gens appliquent et aussi ce qu'on peut attendre d'une théorie de la gravité quantique. Tous ces principes ou contraintes ne s'accordent pas bien entre eux. Il se peut donc que nous devions en abandonner ou en modifier certains. Je me suis récemment demandée quelle serait la contrainte la plus fondamentale de la gravité quantique. Je pense que c'est quelque chose qui touche à la cohérence. Nous essayons d'unifier la relativité générale avec la mécanique quantique pour obtenir une image cohérente de l'univers. Nous voulons que les mathématiques soient également cohérentes.  Lorsque nous sommes à la recherche de nouvelles théories, la physique devient toujours philosophique.*

Auteur: Internet

Info: https://www.quantamagazine.org/. Amanda Gefter, 25 septembre 2024. Traduction Mg et quques AIs. *et pourquoi pas spirituel ? ajout de Mg

[ langage limitant ] [ atemporalité ] [ niveau vibratoire ? ] [ dépassement conceptuel ]

 

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