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béquille

Les honneurs, comme les échasses, grandissent ceux qui ne seraient jamais devenus grands.

Auteur: Beausacq Diane de

Info:

[ . ]

 

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femmes-par-hommes

...Les petites femmes qui se sentent jolies et qui ont de la naissance sont volontiers guindées sur des échasses et pas toujours faciles à vivre...

Auteur: Vauban Sébastien le Prestre de

Info:

[ arrogantes ]

 

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question

Qu'est-ce qu'un "moi", et pourquoi cette notion apparait-elle (à ce jour du moins) comme une sorte d'association, si bien exprimée par le poète Russell Edson avec son "chancelant bulbe de rêves et d'effrois..." c'est-à-dire associé seulement à des machins genre grumeaux gluants enfermés dans de solides coquilles protectrices montées sur supports mobiles qui permettent de parcourir le monde via une paires d'échasses articulées légèrement poilues ?

Auteur: Hofstadter Douglas

Info: "Godel, Escher, Bach" 1979

[ être humain ] [ ego ] [ animal pensant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Soyons précis, elle n’était pas ce qu’on appelle une gravure de mode. A la limite de la déchirure, sa robe avait du mal à la contenir tout entière. La classique overdose de chocolats maltés glacés. J’ajoute qu’elle se déplaçait sur des talons si hauts qu’on aurait pu les confondre avec des échasses. Quand elle traversa l’espace qui nous séparait, elle me fit penser à une grue couronnée qui aurait forcé sur l’alcool. Vingt dieux, ce qu’elle tanguait. Mais quel sublime flash de chair fraîche !

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, page 8

[ description ] [ vulgaire ] [ émoustillante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

Après sept jours de marche à travers les bois, le voyageur dirigé vers Baucis ne voit pas la ville et pourtant il est arrivé. Les échasses élancées qui sortent du sol à une grande distance les unes des autres et se perdent au-dessus des nuages soutiennent la ville. On les escalade avec des échelles. Au sol, les habitants se montrent rarement : ayant déjà tout ce dont ils ont besoin là-haut, ils préfèrent ne pas descendre. Rien de la ville ne touche la terre, sauf ces longues pattes de flamant rose sur lesquelles elle repose et, lorsque les journées sont ensoleillées, une ombre trouée, anguleuse, qui se projette sur les feuillages.

Il y a trois hypothèses concernant les habitants de Baucis : soit ils détestent la terre ; soit ils la respectent tellement qu'ils évitent tout contact ; soit ils l'aiment telle qu'elle était avant leur existence et, lorgnant vers le bas avec des jumelles et des télescopes, ils ne se lassent pas de l'examiner, feuille par feuille, pierre par pierre, fourmi par fourmi, contemplant avec fascination leur propre absence.

Auteur: Calvino Italo

Info: Les villes invisibles

[ localité suspendue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

visionnaire

Initiateur de l'astronautique, Constantin Tsiolkolvski était un grand rêveur. Un peu fou, un peu naïf, il s'est souvent égaré et a commis beaucoup d'erreurs. Mais il a eu le courage de rêver à ce à quoi d'autres n'auraient même pas osé penser. Qui, au temps de la Première Guerre mondiale, aurait pu rêver à des vols sur la Lune, au génie génétique, à la résurrection des morts ? Un seul, Tsiolkovski.

Sa vie débuta dans la tragédie. Encore jeune enfant, Tsiolkovski fut atteint de la scarlatine. Sa maladie fut suivie de complication et il devint sourd. C'est la raison pour laquelle il n'a pas reçu d'éducation traditionnelle. Le grand savant fut autodidacte. Il apprit très tôt à lire. Plus que tout au monde, il aimait lire et inventer. Il pouvait lire et inventer des jours entiers. Tour à charioter, petites maisons, horloges à pendant, automobiles miniatures…

En dépit de sa surdité, il ne se considérait en aucune façon diminué. Au contraire. Quand Tsiolkovski est tombé amoureux pour la première fois, il écrivit à la jeune fille en question la lettre suivante : "Je suis un grand homme qu'il n'y avait pas encore eu et qu'il n'y aura plus ". Pour ce qui est de l'opinion qu'il avait de lui-même, il n'avait pas de problème.

A 16 ans, il partit étudier à Moscou. Il passait des heures dans les bibliothèques, ne mangeait pas. Il vivait avec 10 roubles pour le mois. Enfin il passa avec succès ses examens pour être professeur d’arithmétique. Il ne cessa pourtant pas d'inventer. Il travaillait sur des quantités innombrables de théories et les envoyait à des magazines. Au début, il inventa une étrange théorie de "zéro agité" qui prouvait l'inutilité de la vie humaine.

Puis il travailla sur une théorie des gaz et l'envoya à Mendeleev. Celui-ci félicita le jeune savant mais lui écrivit qu'en réalité, la théorie des gaz avait déjà été découverte 25 ans auparavant.

Cinq idées de Constantin Tsiolkovski qui anticipèrent la conquête spatiale

Il travaillait à ses inventions presque quotidiennement. Dans un court laps de temps, il inventa : l'aérostat, les échasses, la signalisation interplanétaire, le chauffage solaire, un rafraîchisseur de chambre, la machine à écrire, son propre système de mesures et même un alphabet commun à tous. Il parvint même a déposer un brevet pour quelques unes de ces inventions, mais Tsiolkovski ne perçut jamais d'argent. Une fois quelqu'un voulut le payer 500 roubles mais le facteur ne put trouver son adresse. On ne l'a donc pas payé. A 30 ans, Tsiolkovski devint, à sa grande surprise, écrivain. Il se mit à écrire un récit de science-fiction à propos de la Lune. Avec des détails tels qu'on croirait qu'il y était allé. Gagarine racontera plus tard que ce qu'il a vu dans le cosmos ressemblait beaucoup aux descriptions de Tsiolkovski. Il a aussi décrit avec force détails l'apesanteur dans ses livres. Mais d'où a-t-il bien pu le tenir ?

Personne ne le prenait au sérieux. On le prenait pour un citadin fou. Et lui-même se comportait comme un original. Il dépensait tout son salaire dans les livres et les réactifs. Avec les enfants il faisait voler des serpents en papier, faisait du patin avec un parapluie. Avec celui-ci, il prenait de la vitesse avec le vent arrière. Les chevaux de ferme fuyaient ses parapluies, les paysans juraient. Mais Tsiolkovski n'en avait cure. Il était sourd et n'entendait pas les jurons.

Tsiolkovski croyait que la matière inanimée avait une âme. Le vivant et le non-vivant, c'est une chose. Il n'y a pas de mort, il n'y a qu'un seul univers, il n'y a pas de frontière entre les mondes... La philosophie étonnante de Tsiolkovski frôle quelques fois le délire et quelques fois est proche d'une vison géniale. Par exemple, il découvrit que la forme géométrique idéale pour l'homme est la sphère. C'est pourquoi tout le monde aura, dans l'avenir, la forme d'une sphère. Il croyait aussi au clonage. Le génie vers le génie, le talent vers le talent, c'est comme cela que l'on peut améliorer la race humaine.

Mais qui se serait souvenu de Tsiolkovski s'il n'avait consacré son temps qu'à ses folies et à sa philosophie de chambre ? Il a donné naissance à plusieurs idées réellement fondamentales. Le satellite artificiel de la Terre, la fusée multiple, le moteur nucléaire... Étonnamment, tout cela fut fait avec désintéressement. Aucune base scientifique, aucun espoir de réaliser ces idées... Les premiers avions se sont écrasés les uns après les autres, et il écrivit : "je suis sûr que les voyages interplanétaires deviendront réalité. Les héros et les braves poseront les premières routes aériennes : la Terre est l'orbite de la lune, la Terre est l'orbite de Mars et pour aller plus loin, Moscou est la Lune et Kalouga est Mars..."

Tsiolkovski a avoué une fois à ses élèves qu'il conversait avec les anges. Les anges, selon sa conception, sont des êtres raisonnables supérieurs, bien plus parfaits que les gens. Les gens , dans l'avenir, devront se transformer en anges. Viendra le jour où l'humanité s'unira au cosmos, deviendra immortelle et se transformera en énergie cosmique.

Il marchait dans les rues de Kalouga avec un air attristé. De temps en temps il s'asseyait par terre et réfléchissait longuement, le dos contre le tronc d'un arbre … De l'extérieur, il ressemblait à un messager d'autres mondes. Ou bien à un homme venu du futur qui se serait retrouvé par erreur dans la Russie des années 1920.

Après sa mort, on commença à l'appeler père de l'aéronautique soviétique. Le grand constructeur Sergueï Korolev s'empara de ses idées et les développa. Bien sûr, il s'en serait sorti même sans l'aide de Tsiolkovski. Tous les calculs furent vérifiés par des savants. Mais ce n'étaient des savants, alors que lui était un rêveur. Sans lui ils ne seraient arrivés à rien. Il existe beaucoup de savants, mais il n'y a que très peu de rêveurs géniaux. De gens capables de converser avec les anges dans leur propre langue.

Auteur: Shenkman Yan

Info: Tsiolkovski : le savant qui conversait avec les anges, 4 avril 2014

[ personnage ] [ surdité ]

 

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