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univers

Le monde n'est absolument pas fou, bien qu'il ne soit pas pour les hommes normaux. Il est pour les normalisés.

Auteur: Lec Stanislaw Jerzy

Info: Nouvelles pensées échevelées, p.130, Rivages poche n°306

[ normatif ] [ standardisation ]

 

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musique

J'ai connu quelqu'un qui avait l'oreille si incroyablement fausse que, s'il l'avait étayée par une théorie, il occuperait à coup sûr une position capitale dans l'histoire de l'art musical.

Auteur: Lec Stanislaw Jerzy

Info: Nouvelles pensées échevelées, p.33, Rivages poche n°306

[ humour ] [ faux bourdon ] [ exagération ]

 

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confort

C'était dimanche soir. L'heure du thé. En dépit des rideaux tirés depuis un moment, le vent échevelé évoquait sur les volets tout le grand automne de l'océan et de l'île et du brouillard, terrible dehors qui faisait que je me sentais beaucoup mieux chez moi que nulle part ailleurs.

Auteur: Pombo Alvaro

Info: Du côté des femmes

[ foyer ] [ intempéries ]

 

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réceptacles

[...] nous sommes tellement habitués à nous identifier à la pensée qui sourd en nous que nous supposons toujours implicitement que nous l'avons fabriquée. Si nous avions davantage conscience des lois universelles et rigides auxquelles sont soumis tout aussi bien les fantasmes les plus échevelés et les plus extravagants, nous serions mieux en mesure de considérer ces contenus mentaux comme des discours objectifs, un peu comme des rêves, dont on ne prétend tout de même pas qu'ils sont des trouvailles volontaires et intentionnelles.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Dialectique du moi et de l'inconscient"

[ archétypes ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

désir

"Maman ! Maman !" Ah ! chères petites innocentes ! Musiciennes familières minuscules ! Vous entendre appeler maman cinquante ou cent fois par jour, et bander quand même le soir. Et pour maman justement. Et la sauter quand même, la nuit, en écartant non seulement sa belle touffe échevelée, mais encore tout son paquet de cris, d’appels accrochés à ses seins, à son ventre, ses fesses, ses hanches, toutes ces grappes de "Maman !" multipliés, dissuasifs, préservatifs, cantilations surveillantes, vocalises accusatrices : est-ce pas là qu’on voit un homme ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 226

[ vie domestique ] [ famille ] [ baise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Prenez n’importe lequel des dirigeants socialistes ; de quel genre d’hommes s’agit-il ? De maigrichons échevelés qui passent leur temps dans des mansardes à écrire des thèses sur l’amélioration du monde ! De braves gens, bien sûr, mais incapables de parler d’autre chose que de Karl Marx. Et lui aussi, ne faisait que rédiger dans sa tête la fin de la misère dans le monde –théorie donc. Son cerveau a emmagasiné tout ce qu’on peut rêver dans ce domaine. Alors il prend sa plume et il noircit page après page, sort des chiffres, prend aux riches pour donner aux pauvres, distribue des fortunes, bouleverse l’économie mondiale et déverse des milliards sur les misérables qui s’en étonnent ; et tout cela scientifiquement, théoriquement !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Mystères

[ collectivisme hors-sol ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Je dois à Cioran l'orgueil d'être une métèque. J'avais dix-huit ans quand je le vis pour la première fois. Il me donna Les Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Mais c'est d'un autre livre de Thomas de Quincey qu'il me parla : La Nonne militaire d'Espagne. Cette histoire échevelée d'une jeune Basque qui s'échappe d'un couvent et parcourt le monde en habit de garçon, trucidant de nombreux personnages sur son parcours, avait de quoi exalter l'imagination de celui qui aimait les héroïnes qui ne sont pas d'ici. À lire Cioran on se figure un misanthrope, qui se défend de toute intrusion, se retranche derrière ses syllogismes pour écarter les importuns. Or, Cioran était l'être le plus accueillant qu'il m'eût été donné de connaître. Il m'avait encouragé à écrire, alors que lui-même comparait le roman à une tragédie au rabais.

Auteur: Lê Linda

Info: Le complexe de Caliban, p 47

[ mentor paradoxal ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

acceptation

L’angoisse, évidemment, ne s’apprend pas. On la provoquerait ? c’est possible : je n’y crois guère. On peut en agiter la lie… Si quelqu’un avoue de l’angoisse, il faut montrer le néant de ses raisons. Il imagine l’issue de ses tourments : s’il avait plus d’argent, une femme, une autre vie… La niaiserie de l’angoisse est infinie. Au lieu d’aller à la profondeur de son angoisse, l’anxieux babille, se dégrade et fuit. Pourtant l’angoisse était sa chance : il fut choisi dans la mesure de ses pressentiments. Mais quel gâchis s’il élude : il souffre autant et s’humilie, il devient bête, faux, superficiel. L’angoisse éludée fait d’un homme un jésuite agité, mais à vide. [...]
Oubli de tout. Profonde descente dans la nuit de l’existence. Supplication infinie de l’ignorance, se noyer d’angoisse. Se glisser au-dessus de l’abîme et dans l’obscurité achevée en éprouver l’horreur. Trembler, désespérer, dans le froid de la solitude, dans le silence éternel de l’homme (sottise de toute phrase, illusoires réponses des phrases, seul le silence insensé de la nuit répond). [...]
Sentiment de complicité dans : le désespoir, la folie, l’amour, la supplication. Joie inhumaine, échevelée, de la communication, car désespoir, folie, amour, pas un point de l’espace vide qui ne soit désespoir, folie, amour et encore : rire, vertige, nausée, perte de soi jusqu’à la mort.

Auteur: Bataille Georges

Info: L'expérience intérieure, p. 48

[ plongée ] [ affres ] [ illusion ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

récupération

"Utiliser" l'événement — quel que soit l'événement que Jupiter Salopard, présidant aux nuages, t'a fienté d'vant l'nez, plaf, plaf — pour la magnification d'une activité pseudo-éthique personnelle, en fait protubéremment scénique et salement théâtralisée, est le jeu de quiconque, institution ou personne, veut attribuer à la propagande et à la pêche les dimensions et la gravité d'une activité morale. La psyché du dément politique exhibée (narcissiste à contenu pseudo-éthique) agrippe le crime d'autrui, réel ou supposé, et y rugit dessus comme un fauve couillon et furibard à froid sur une mâchoire d'âne : se conduisant de la sorte pour épuiser (pour détendre), sous la vaine apparence d'un mythe punitif, la sale tension qui le contraint à l'acte pratique : à la pratique quelle qu'elle soit, pourvu qu'il y ait pratique, à la pratique "coûte que coûte". Le crime d'autrui est "utilisé" afin d'assouvir la Mégère à la crinière enserpentée, la multitude en folie : qui ne se laisse pas assouvir pour si peu : il est offert, le crime, comme bouc ou faon déchiré, aux échevelées qui le détruiront en lambeaux, suaves en leurs bonds par buissons ou mamelons, omniprésentes et voraces dans la bacchanale qui s'enflamme de leurs cris, et s'empourpre du massacre et du sang : une pseudo-justice, une pseudo-vérité, ou la pseudo-habilitation aux diktats acquérant ainsi cours légal. 

Auteur: Gadda Carlo Emilio

Info: L'affreuse embrouille de via Merulana, Chapitre IV

[ vindicte populaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

empire

L’idée que le Paris impérial est un enfer de libido quotidien, un bordel de luxe, l’obscénité crépitante chaque soir rallumée dans les beaux quartiers, constitue à mon avis le meilleur résumé possible du grave et somptueux recueil des Châtiments. Le sens du vertige jaloux, de la dégoûtation fascinée, de la fureur sacrée qu’on y entend rugir. Là-bas quelque chose est constamment bafoué, profané. Des vierges sont offertes au Moloch impérial. L’or brûle et sonne au milieu des coïts échevelés des riches. [Victor] Hugo est bouleversé. Il s’intéresse tellement à cette affaire qu’il laisse en plan ses autres projets pour avouer son obsession dans le déferlement d’un pamphlet en vers.
Comme cela se passe en général avec tous les tyrans, ses adversaires prêtent à Napoléon III des possibilités génitales tout à fait déraisonnables. En même temps qu’une mollesse physique et mentale caractéristique des grands seigneurs luxurieux, ou plutôt de l’idée qu’on s’en fait. Ils dorment, quoi, ils sont toujours plus ou moins entre deux nirvanas… Apathiques, comme aurait dit Sade. Des héros capables de jouissances pareilles, il vaudrait mieux les supprimer avec leurs pouvoirs mystérieux, leurs organes bénis des fées… Leur membre viril magique, en quelque sorte. L’Abracadabra qu’ils ont sous le pantalon. Leur mandragore virile en érection… Ils font du tort au genre humain. On ne peut vraiment pas les laisser en circulation, ils pourrissent le marché. Rien qu’à y penser, on sent l’éjaculation précoce qui revient et qui menace une fois de plus comme d’habitude… Enfin bref, quel qu’ait été Napoléon III lui-même (je n’ai nullement à me préoccuper de lui ici, ce sont les discours que sa présence suscite qui m’intéressent), il y a une subversion violente qui dérive de lui, un danger de perversion intense qui émane de sa personne et qui est ressenti par des gens comme Hugo comme une sorte de menace, une sorte de coup d’Etat sexuel permanent qui mérite les punitions les plus graves.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 426

[ projections ] [ fantasmes ] [ amplification ] [ Paname ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson