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femmes-par-hommes

[...] L'exemple le plus célèbre est peut-être celui du docteur Edward H. Clarke qui publie "Sex in Education" en 1874 et y affirme que les femmes ne peuvent prétendre aux études universitaires parce que le travail cérébral consommerait tout le sang dont elles ont besoin pour leurs règles.
Un an plus tard, un autre médecin, docteur Azel Ames, publie un texte affirmant que les femmes ne doivent pas travailler dans l'industrie parce que cela pourrait nuire à leurs fonctions menstruelles. Par contre que les femmes s'échinent à des tâches domestiques, genre lavage du linge à la main dans des rivières glaciales, ne semblent pas du tout leur nuire.

Auteur: Strömquist Liv

Info: L'origine du monde

[ misogynes ]

 

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musique

La guitare moelleuse de Mark Knopfler accompagne les fumées qui montent au ciel. Si je ne suis pas pratiquant, j'inhale une telle quantité de cannabis dont le parfum de tisane, d'herbe morte, de feu de friches, de médecine naturelle et de bois sec me ravit, que je n'en sors pas indemne. Le monde se met à ressembler à un univers de montres molles. Les meubles deviennent élastiques et se mêlent aux discussions. Les lumières dansent tout comme Nanou qui, debout sur la table basse, tient absolument à nous montrer ses seins. Le kilim qui masque le parquet veuf de nombreuses lattes ondule à la façon de l'échine d'un souple animal.

Auteur: Claudel Philippe

Info: Parfums

[ odeur ] [ drogue ]

 

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personnage

C'est un homme de taille moyenne, très laid, d'une laideur comique d'Anglais, et dont le nez démesurément long a des courbes doublement royales et qui oscillent entre la courbe sémitique et la courbe bourbonienne... Les lèvres, très courtes et retroussées, montrent, entre les dents gâtées, des trous noirs. Son teint s'est éclairci dans la gamme des jaunes, relevé aux pommettes de quelques hachures de laque vive. Sans être obèse, comme les majestueux cochers de l'ancien jeu, il est maintenant doué d'un embonpoint confortable et régulier, qui rembourre de graisse les exostoses canailles de son ossature. Et il marche, le buste légèrement penché en avant, l'échine sautillante, les coudes écartés à l'angle réglementaire.

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre, p 432

[ moche ]

 

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barbarie

Tandis qu'il parlait, j'aperçois de grande croix en bois posées contre les hauts murs de pierre. J'en demandais la raison à Ah Cum, pensant qu'elles servaient à divers rites religieux durant les exécutions. Un frisson me parcourut l'échine lorsqu'il me répondit : "En Chine, quand les femmes sont condamnées à mort, elles sont attachées à des croix et coupées en morceaux". Le guide ajouta : "Les hommes sont décapités d'un seul coup, à moins qu'ils aient commis un crime effroyable. Ensuite, vient l'exécution des femmes criminelles, pour marquer les esprits. Elles sont crucifiées, puis étranglées ou coupées en morceaux. Le bourreau est si habile qu'il les démembre et les éventre avant qu'elles meurent. Voudriez-vous voir des têtes?"

Auteur: Bly Nellie Elizabeth

Info: Le tour du monde en 72 jours, p 138

[ Asie ] [ femmes-hommes ]

 

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portrait

C'était un homme de cinquante ans qui paraissait en avoir soixante, petit, malingre, les yeux vifs mais faux, le nez busqué, la barbiche jaunâtre, la chevelure inculte, les pieds grands, les mains longues et crochues, il offrait ce type si connu du juif Allemand reconnaissable entre tous. C'était l'usurier souple d'échine, plat de coeur, rongeur d'écus et tondeur d'oeuf, l'argent devait attirer un pareil être comme l'amant attire le fer, et si ce shylock fût parvenu à se faire payer de son débiteur, il en eut certainement revendu la chair au détail. D'ailleurs quoiqu'il fut juif d'origine, il se faisait mahométan dans les provinces mahométanes, lorsque son profit l'exigeait, chrétien au besoin en face d'un catholique, et il se fût fait païen pour gagner d'avantage, ce juif se nommait Isac Hakhabut...

Auteur: Verne Jules

Info: Hector Servadac (1877, 472 p.)

[ antisémite ] [ cosmopolitisme ]

 
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réussite professionnelle

Je n'ai jamais eu l'échine assez souple, ni le cerveau assez retors pour "faire carrière" ; il est impossible, sauf très rare et honorable exception, d'"arriver" sans trahir, sans s'abaisser à des procédures indignes. La Sorbonne, le Collège de France, le CNRS et autres prébendes du système sont réservés à des courtisans, capables de s'humilier devant qui de droit, en attendant le moment où eux-mêmes feront payer à des suppliants postérieurs le prix des sévices qu'ils ont endurés. La pathologie de l'enseignement supérieur, la cooptation fonctionnant comme une sélection à rebours, fournirait la matière d'un inépuisable florilège. Le mal n'a fait que croître et embellir avec l'anarchie généralisée mise en place aujourd'hui, qui a suscité une nouvelle race de margoulins, apparatchiks du système, soumis à la puissance occulte des syndicats.

Auteur: Gusdorf Georges

Info: Le crépuscule des illusions

[ institutions ] [ opportunisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

animal domestique

Je fis le tour de la pièce. De son oeil vert un chat me guettait. Il était couché sur l'appui d'un castelet, parmi des marionnettes, la patte droite en avant, la peau des doigts d'un joli cuir noir et je me souvins qu'au Japon, au cimetière pour chats de Go-To-Ku-Ji, j'avais vu la fresque des matous sur la façade du temple, la patte levée pour un mystérieux salut. Selon les légendes chinoises et japonaises l'âme d'une personne morte de mort violente pouvait être recueillie dans le corps d'un chat et même parler par sa bouche.

"Maneki Neko", dis-je doucement, en lui caressant l'échine.

C'était la formule magique qu'on m'avait apprise à Tokyo pour faire parler un chat dont le maître avait été tué. Mais celui-ci se contenta de frissonner sous ma main.

Auteur: Roblès Emmanuel

Info: Un printemps d'Italie

[ psychopompe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femmes

On oublie souvent l’existence de toutes ces femmes qui ont porté le Vietnam sur leur dos pendant que leur mari et leurs fils portaient les armes sur les le leur. On les oublie parce que sous leur chapeau conique, elles ne regardaient pas le ciel. Elles attendaient seulement que le soleil tombe sur elles pour pouvoir s’évanouir plutôt que s’endormir. Si elles avaient pris le temps de laisser le sommeil venir à elles, elles se seraient imaginé leurs fils réduits en mille morceaux ou le corps de leur mari flottant sur une rivière telle une épave. Les esclaves d’Amérique savaient chanter leur peine dans les champs de coton. Ces femmes, elles, laissaient leur tristesse grandir dans les chambres de leur cœur. Elles s’alourdissaient tellement de toutes ces douleurs qu’elles ne pouvaient plus redresser leur échine arquée, ployée sous le poids de leur tristesse.

Auteur: Kim Thuy

Info: Ru

[ guerre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hospice

Il se rendit au guichet d'accueil et, sitôt entré dans le hall où se trouvaient le kiosque à journaux et la cafétéria, il eut un rapide aperçu de ce qui l'attendait. Des vieillards des deux sexes erraient en robe de chambre, agrippés à leur déambulateur. D'autres végétaient sur des bancs, le regard vide et le menton dégoulinant de bave, leur bouche édentée grande ouverte. Sans le moindre signe d'agacement, de révolte. Ils tuaient le temps en attendant que le temps les tue.
Perdu au milieu d'eux, Alain eut l'impression d'avoir été convoqué pour une figuration dans un clip gore inspiré d'un tableau de Goya. Il lui était souvent arrivé d'effectuer une rapide apparition dans des téléfilms dont il avait signé le scénario, juste pour s'amuser, tantôt chauffeur-livreur, tantôt gendarme, tantôt infirmier. Il sentit un frisson lui parcourir l'échine. Erreur de casting ! L'espace d'un instant, l'envie lui prit de déguerpir au grand galop et d'oublier cette vision de cauchemar.

Auteur: Jonquet Thierry

Info: Mon vieux

[ EMS ]

 

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pêche au gros

Bruce a poussé un juron. Il m'a tendu une ligne en maugréant : "Requin". Coupant le moteur, il s'est engouffré dans la cabine. J'ai dû me battre pour ne pas laisser filer. Le fil, agité de soubresauts incontrôlables, me déchirait les mains. Je sentais le nylon pénétrer la chair de mes paumes. Derrière moi, Billy faisait disparaître les noeuds, ils auraient pu m'arracher un doigt si le poisson décollait. Cette fois, le suspense a duré moins longtemps. L'animal est monté tout de suite au combat. Un requin-marteau de grande taille, qui décrivait des cercles de plus en plus réduits à la verticale du bateau. Un guerrier. Il n'avait pas peur, dans son élément il ne craignait personne. Heureusement pour moi, ça devait faire des heures qu'il avait mordu à l'appât. Pourtant, il m'arrachait les bras à chaque battement de queue. Il évoluait en surface à présent, à un mètre cinquante de mes mains. Ses yeux inexpressifs semblaient fixés sur moi, son échine tressaillait comme celle d'un taureau dans l'ultime tercio. Pourquoi me laissait-on ainsi jouer avec la bête ? Quelqu'un allait-il couper cette maudite ligne ? Bruce a jailli de la cabine en braillant : " Putain, sors-lui la tête ! " En me retournant, j'ai failli tout lâcher. Bruce pointait sur moi un fusil de chasse Winchester à canons sciés. Les orifices de sinistre présage passaient et repassaient devant mon ventre au gré des mouvements de la houle. De toutes mes forces, j'ai soulevé la gueule du requin. Bruce a tiré à bout portant. Déflagration ahurissante. Le requin est retombé sur le dos, secoué d'effroyables spasmes. Pris de fureur, Bruce lui a balancé une seconde décharge. " Enculé d'requin ! " Il n'avait plus la force de résister, mais il n'était pas mort. Un oeil pendait sur le côté, arraché à l'orbite. Du revers de la main, j'ai essuyé les lambeaux de cervelle, les éclats de cartilage qui me criblaient le visage. Curt et Billy ont crocheté les ouïes du requin, qui vomissaient des torrents de sang. J'aurais dû les aider, mais le vacarme des détonations, l'odeur de la poudre m'avaient tétanisé. Rien ne m'avait préparé à cela.

Auteur: Fauquemberg David

Info: Nullarbor

[ océan ] [ littérature ]

 

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