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sciences

Tout comme il était parvenu à allumer les lampes à fluorescence en utilisant sa bobine à haute fréquence et à haute tension sans fil, l'un des rêves de Tesla était d'éclairer l'atmosphère terrestre la nuit. Son projet, qui ne s'est jamais concrétisé, était dans un premier temps d'ioniser la haute atmosphère en utilisant un faisceau ultraviolet pour qu'elle devienne conductrice, avant d'envoyer de l'énergie électrique à très haute fréquence et tension pour "allumer l'atmosphère elle-même", exactement comme elle s'éclaire lorsqu'elle est touchée par les particules solaires qui provoquent les aurores polaires. Tesla tenait beaucoup à ce projet parce qu'il souhaitait aider les navigateurs la nuit, dans des conditions difficiles. A ce propos il déclara : "L'éclairage de l'océan... n'est que l'un des résultats les moins importants que l'on puisse obtenir avec cette invention. J'ai déjà planifié nombre des détails d'une centrale de transmission qui pourrait être érigée dans les Açores et qui suffirait amplement à éclairer tout l'océan afin que des désastres comme celui du Titanic ne se reproduisent plus. La lumière sera douce et d'intensité très faible, mais assez bien adaptée au but recherché."

Auteur: Teodorani Massimo

Info: Tesla, l'éclair du génie

[ anecdote ] [ marine ]

 

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cauchemar

Le dernier épisode lui était envoyé par une vessie pleine qui tira Arséni Andréiévitch du sommeil, quoique pas complètement.

En pilotage automatique, il quitta son lit et, sans ouvrir les yeux, pour rester en contact avec son rêve, il se rendit dans sa salle de bain à laquelle l'éclairage nocturne donnait une teinte légèrement verdâtre. Les deux pieds devant la cuvette, il abaissa son pantalon de pyjama et sa main s'aventura vers son bas-ventre. Rien. Elle ne parvenait pas à trouver l'objet de sa quête, l'appendice que l'organisme utilise en général pour se séparer d'un excès de liquide. Il lui fallut se réveiller afin de restaurer sa coordination. Ouvrant les yeux, il plaqua une main sur le mur, tandis que la seconde partait à la recherche de l'organe le plus important du corps masculin. Aucune trace... Tel un vieil ordinateur qui aurait planté, le cerveau d'Iratov analysait avec difficulté l'information transmise par voie tactile. Il dut se pencher pour activer sa vision. Et, à ce moment là, un cri d'agonie monta de sa conscience, comme si on venait de le perforer à l'aide d'un couteau électrique.

Il n'y avait rien !!! Que dalle !!!

Auteur: Lipskerov Dimitri

Info: L'Outil et les papillons

[ réveil ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

obscurité

Quelques fines lueurs de clair de lune s'infiltraient dans les bois. Les comptonies voyageuses décrivaient un arc au-dessus de l'ancien sentier d'élagage, recouvrant les tiges de mûriers sauvages comme les lames d'une scie dans leur fourreau. Effluves de vinaigriers. Les branches de bouleaux et de peupliers luisaient légèrement. Une étroite trouée dans la canopée leur permettait d'avancer mieux que n'importe quel éclairage terrestre. Edgar se protégeait le visage des mains tandis que les ronces déchiraient ses vêtements. De temps à autre, il s'arrêtait pour appeler les chiens en frappant dans ses mains. Ils déboulaient, frottaient leurs museaux et leurs babines contre sa paume et disparaissaient à nouveau, sûrs d'eux dans la nuit. Il les suivait du regard, ombres parmi les ombres avant de se remettre en route. Il était environné de lucioles. Les voix qui les appelaient s'étaient perdues dans l'écorce de troncs d'arbres qui se balançaient dans la brise nocturne comme des coques de navire. Sans savoir pourquoi, il était certain qu'ils n'avaient pas tourné en rond. Le sens du vent, probablement, ou les rayons de lune qui se projetaient à l'ouest. Lorsqu'un bosquet de bouleaux surgit devant lui, là où il s'attendait à une brèche, il comprit qu'il était arrivé au bout du chemin ou qu'il s'en était éloigné.

Auteur: Wroblewski David

Info: L'Histoire d'Edgar Sawtelle

[ forêt ]

 

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transposition

Supposons que dans un roman anglais, un personnage dise "it's raining cats and dogs". Le traducteur qui, pensant dire la même chose, traduirait littéralement par il pleut des chats et des chiens serait stupide. On le traduira par il pleut à torrents ou il pleut des cordes. "
Dire presque la même chose n'est pas un essai théorique sur la traduction, mais une illustration des problèmes que pose la traduction à travers des exemples qu'Umberto Eco a vécus : en tant qu'éditeur, en tant qu'auteur, en tant que traducteur. Ce sont ces trois éclairages que nous retrouvons dans un ouvrage qui fourmille d'exemples. Nul besoin de maîtriser les langues citées pour comprendre, puisqu'on est toujours dans la comparaison.
Umberto Eco nous enseigne que la fidélité n'est pas la reprise du mot à mot mais du monde à monde. Les mots ouvrent des mondes et le traducteur doit ouvrir le même monde que celui que l'auteur a ouvert, fût-ce avec des mots différents. Les traducteurs ne sont pas des peseurs de mots, mais des peseurs d'âme. Dans ce passage d'un monde à l'autre, tout est affaire de négociation. Le mot est lâché : un bon traducteur sait négocier avec les exigences du monde de départ pour déboucher sur un monde d'arrivée le plus fidèle possible, non pas à la lettre mais à l'esprit. Tout est donc dans le presque du titre.

Auteur: Bouzaher Myrien

Info: à propos de Dire presque la même chose, Expériences de traduction d'Umberto Ecco

[ interprétation ]

 
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habitude

Tout cette période Patty était restée sans cette conscience que la durée est aussi adhésive que l'amour, et que plus tu passes de temps avec quelqu'un plus il y avait la probabilité de se retrouver à gérer cette sorte de chose permanente que les gens appellent "amitié," comme si c'était l'extrémité du sujet, quand la vérité c'est que si "ton ami" fait quelque chose de gênant, ou si toi et "ton ami" décidez que vous vous haïssez, ou si "ce cher ami" déménage et que chacun perd l'adresse de l'autre, cette amitié reste, toujours. Et, bien qu'elle puisse changer de forme et se voir sous différents éclairages, devenir un embarras, un encombrement ou une douleur. Elle ne peut pas simplement cesser d'avoir existé. Quelle que soit sa profondeur dans le passé, essayer de la désavouer ou de la détruire ne constituera donc pas simplement une trahison de l'amitié mais sera, de manière plus pratique, stérile et dommageable aux humains impliqués dans sa jungle gommeuse (l'amitié) dans laquelle ils se sont enfermés. Aussi si d'aventure à l'avenir tu ne veux pas être ami avec une personne particulière, ne lui sois pas proche, ne lui parle, ne va pas où que ce soit près d'elle, parce que dès que tu commenceras à voir quelque chose de bon sens issu de son point de vue (ce qui, inévitablement, arrivera dès que tu seras à ses côtés), alors une histoire commune commencera gentiment à vous glisser sous les pieds.

Auteur: Eisenberg Deborah

Info: A Cautionary Tale

[ complicité ] [ accoutumance ]

 

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terme univers

L'univers vu d'un mot, charnel... organique. N'importe lequel. Tel était devenu le truc. Il fallait juste choisir, comme dans le barillet d'une roulette russe mentale, et s'arrêter sur un terme :

PRIER.

Bon. Trois angles :

1. Prier - L'explication du monde

2. Prier - Le vol d'une mouette...

3. Prier - Une vache qui pète.

Trois éclairages. Vous y arrivez ?...

Essayons un autre tour de barillet :

ITINÉRAIRE

Voyons un peu :

1. Itinéraire - L'explication du monde

2. Itinéraire - Le vol d'une mouette...

3. Itinéraire - Un cheval qui pète.

Mises en résonance : itinéraire... Prends ton temps. Impeccable. Non ?

Un autre : barillet !

FAMINE.

Se réverbère dans :

- La compréhension du monde

- Un volatile qui passe...

- Une chèvre qui flatule. Ici aussi.

Allez ! allez ! Faites un petit effort, lisez lentement, laissez vous porter, envolez vous...

Encore un, vous voulez ? C'est parti ; le barillet tourne.

CREPUSCULE.

La contemplation de ce qui t'entoure.

Trajectoire d'un oiseau.

Un pet échappé de ton pote en promenade au couchant...

Tout s'éclaire...

Ah ah ah... N'importe quel mot, concept, présente-lui le monde. Essaye. Tu es l'archétype des archétypes. Miroir des miroirs.

Peut-être verras-tu la vie ?

Auteur: MG

Info: 2008

[ vocabulaire ] [ imagination ] [ unicité ] [ langage ] [ secondéité ] [ citation s'appliquant à ce logiciel- mot-univers ]

 
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chemin de fer

La draisine s'ébranle, les phares s'allument, arrachant aux ténèbres des signaux, des pare-neige, des traverses empilées en croix, des sapins nus et solitaires. Des aiguillages s'enfuient. La draisine vibre aux jointures des rails, prend de la vitesse, fonce dans l'obscurité avec un grondement sonore. Les rares voyageurs se taisent, regardant par les fenêtres, embuant les vitres de leur souffle. Ils filent à présent au milieu d'un hurlement sinistre et de grands cahots. La forêt court sous leurs yeux, pareille à un mur compact et noir. Quelquefois un projecteur éclaire des entrepôts tout en longueur ou des percées dans la forêt. Alors ressortent sur les vitres des gouttes obliques, sinueuses.

Parce qu'il va bientôt revoir sa mère, qu'il fait chaud dans la draisine, que cela sent légèrement l'essence et les valises, que la pluie s'arrête - des lambeaux étoilés et violets commencent à se montrer dans le ciel -, Vassili est parfaitement heureux. Il s'est étalé tout à son aise sur son siège, les jambes largement écartées. Il aime le vieux Stépane, il aime le chauffeur, les passagers, la vitesse avec laquelle ils filent, et l'air pur du pays natal qui s'engouffre par une fente...

La draisine file toujours, envoie parfois un coup d'avertisseur nasillard. A l'avant, pointe la lueur d'incendie allumée par l'éclairage du combinat du bois. Stépane remue, tend le cou, regarde en avant, par-dessus l'épaule du chauffeur. Lui aussi, il a les idées roses. Ils vont bientôt arriver, la maison des Pankov en sera toute révolutionnée, les voisins vont défiler, après on causera, on distribuera les cadeaux...

Auteur: Kazakov Iouri

Info: La belle vie

[ nocturne ] [ bien-être ] [ voyage de retour ] [ train ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anthropocentrisme

Marquée par Nietzsche, la fin du dix-neuvième siècle vit l'éclosion d'une grande passion des élites occidentales (souvent désœuvrée, donc peu occupées à leur survie) pour le spiritisme (Hugo, etc), la télépathie et autres phénomènes parapsychiques (Warcollier et consort). Marottes qui créèrent évidemment des conflits avec la science balisée, rationnelle et reproductible. Elle donnent surtout un bel éclairage sur les appétences intellectuelles d'alors. C'est ainsi que "La Belle époque" accoucha de théories fort diverses, toutes du domaine psychique humain - donc aisées à monter ou réfuter - et qui, pour la même raison, peuvent se mélanger les unes les autres. Chacune étayée comme il se peut, tout naturellement et pour des raisons bien compréhensibles de cohérence apparente, par les théories précédentes, mythes et autres constructions religieuses de l'histoire humaine.
Citons dans le désordre : la théosophie, les resucées d'ouvrage rosicruciens genre Blavatsky, l'inconscient collectif des psys et analystes, la vie après la mort de Cayce et suivants, le structuralisme de De Saussure, vite dépassé par le post structuralisme... Avec en parallèle la continuation des infinis développement de la Gnose, tentative de la compréhension du Grand Tout, de fait un mot fourre-tout impliquant, toujours dans le désordre : "quête", "subversion", "théologie", "individualisme" (donc égoïsme), etc...
Estimation générale qui me porte à revenir vers Rutherford : "Toute science est soit de la physique, soit collection de timbres."
Et Max Born : "Je suis maintenant convaincu que la physique théorique est la vraie philosophie."
Pour réitérer ce constat, aussi valable pour ces deux citations : l'homme, encore et toujours, ne parle qu'a lui-même. Aah Monade, quand tu nous tiens !

Auteur: Mg

Info: 22 juillet 2018

[ vingtième-siècle ] [ surhomme ] [ quantique ]

 

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femmes-par-hommes

Dans sa petite maison immaculée bâtie au milieu d'un grand jardin envahi de végétation tout près du Vieux Port, elle se penchait vers son miroir pour inspecter son matériel de maquillage, et à travers la crème, la poudre, le mascara et les cils gainés de noir, ses yeux voyaient les rides cachées, le manque d'élasticité de la peau. Elle sentait les années monter comme la marée autour d'un rocher sur une mer calme. Il existe un arsenal de la maturité, de l'âge mûr, mais cela exige un entraînement, une technique qu'elle ne possédait pas encore. Elle devait les apprendre avant de voir écrouler la structure de sa jeunesse qui la laisserait nue, pourrie, ridicule. Son succès était dû au fait qu'elle ne mettait jamais bas les armes, même quand elle était seule. Et là, à titre d'expérience, elle laissa sa bouche s'affaisser comme elle en avait envie, ses paupières se mettre en berne. Elle baissa le menton qu'elle tenait si haut, et un tendon un peu noueux apparut devant elle, dans le miroir, elle vit vingt années fondre sur elle et elle frissonna tandis que le murmure glacé lui disait ce qui l'attendait. Elle avait reculé trop longtemps ce moment. Une femme doit avoir une vitrine où vieillir, avec des éclairages, des accessoires, du velours noir, des enfants, de l'amour, de la protection, un mari serein et peu exigeant, ou bien son testament et son héritage encore plus sereins et encore moins exigeants. Une femme qui vieillit seule est un déchet inutile, une horreur fripée sans serviteurs boitillants pour hocher la tête et marmonner sur ses douleurs et le frictionner.

Auteur: Steinbeck John

Info: L'Hiver de notre Déplaisir, Deuxième partie, Chapitre II

[ vieillissante ] [ littérature ]

 

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domotique

Il lança le programme, mais avant même qu'il ait eu le temps de se rasseoir au fond de son fauteuil, l'ordinateur lui indiqua d'un tintement qu'il avait atteint son objectif.

"12345", entra-t-il dans le système des Chait.

Le système d'éclairage de la maison intelligente de ses voisins leur avait été livré avec un mot de passe par défaut et, comme la plupart des clients, ils ne l'avaient pas changé. Peu importait que la cause en soit la paresse ou une conception bâclée de la part du fabricant.

Cela permit à Todd de se connecter au boîtier intelligent qui gérait l'éclairage en permettant d'économiser de l'énergie, installé au-dessus de l'évier de la cuisine. De là, il atteignit la plateforme centrale du logiciel, accédant à tous les systèmes. Ce qui lui permettait à présent de contrôler tous les logiciels connectés de cette maison, qu'il s'agisse de déverrouiller les portes ou de modifier la température de l'eau dans la douche. Les 0 et les 1 parcoururent des milliers de kilomètres à travers le globe, remontant de serveur en serveur, mais il ne tarda pas à avoir accès à ce qui l'intéressait vraiment : la cuisinière à gaz située à un mètre à peine du boîtier d'éclairage piraté.

Maintenant, il n'y avait plus qu'à décider quand. Todd éplucha le registre des communications entre machines du réseau. Ligne après ligne, celui-ci révélait les moindres détails de la vie des Chait. Non seulement dans quelles pièces ils se rendaient, mais pendant combien de temps, et même ce qu'ils faisaient dans leur chambre, trahis par la légère augmentation de la température ambiante causée par réchauffement des corps en plein effort.

Voir à quel point le couple avait remis sa vie entre les mains des machines sans le savoir — pour que celles-ci surveillent, décident, gèrent — ne fît que renforcer son sentiment qu'il allait en fait libérer ces gens. La mort, après tout, était une expérience universelle pour tous les êtres vivants, mais il n'y avait que l'esprit humain pour se soucier autant de son avant et de son après. Il allait leur offrir cette vision …

Auteur: SInger Peter Warren

Info:

[ contrôle à distance ] [ téléguidage ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste