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complexité

On voit parfois plus clair dans celui qui ment que dans celui qui dit vrai. La vérité comme la lumière, aveugle. Le mensonge, au contraire, est un beau crépuscule, qui met chaque objet en valeur.

Auteur: Camus Albert

Info: La chute

[ bipolarité ] [ mentir ] [ enjoliver ] [ éclairage ]

 

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beaux-arts

L'architecture est le premier des arts plastiques, la sculpture et la peinture procèdent d'elle. Sa suprématie vient de la lumière. L'architecture est la mise en ordre de la lumière, la sculpture est jeu avec la lumière, la peinture, reproduction de la lumière par la couleur qui est une décomposition de celle-ci.

Auteur: Gaudi Antoni

Info:

[ hiérarchisés ] [ éclairage ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

art pictural

Un studio de photographe est tout à fait différent d'un studio de cinéma. On peut y équilibrer à volonté l'ombre et la lumière pour accentuer la beauté d'un visage ou en masquer les imperfections. On peut ensuite retoucher le négatif jusqu'à ce qu'une quadragénaire dodue ressemble à une jeune première de vingt-cinq ans.
On ne peut pas diffuser la lumière sur un plateau de cinéma, parce que les personnages sont en mouvement. On ne peut pas retoucher un kilomètre de film.

Auteur: Griffith David Wark

Info: Cité dans "Passage du cinéma, 4992", éd. Ansedonia, p. 334 - texte de Griffith publié dans "Positif", n.266, avril 1983

[ comparaison ] [ éclairage ] [ effets ] [ limitations techniques ] [ fixe ] [ mouvant ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

astuce théatrâle

Le lustre s'allume et s'éteint aux extrémités du spectacle, mais ses ressources poétiques sont plus diffuses. Il joue sur l’ambiguïté crépusculaire des pauses incertaines, sur l'"entre-deux"... Qu'il se rallume à peine, et la salle en suspens jouit de ce que l'on appelle "un précipité". Puis le lustre s'éteint de nouveau et procure ainsi au spectateur le sentiment d'avoir rêvé. Entre le plein feu initial et la chape nocturne qui lui succède, l'entracte, de nos jours souvent délaissé, marque une coupure plus nette, une faille ; alors que "le précipité" est une transition presque onirique. Ni veille ni sommeil. Le lustre est la paupière qui bat entre les deux états.

Auteur: Banu Georges

Info: Une lumière au coeur de la nuit, p. 48

[ lumière ] [ pénombre ] [ éclairage ] [ spectacle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

synthèse historique

Ainsi qu’il l’avait confié à son ami, il rêvait d’être le Champollion des événements historiques envisagés comme les hiéroglyphes divins d’une révélation par les symboles, corroborative de l’autre Révélation. C’eût été toute une science nouvelle, singulièrement audacieuse, et que le génie seul pouvait sauver du ridicule. […]

Appuyé sur l’affirmation souveraine de saint Paul : que nous voyons tout "en énigmes", cet esprit absolu avait fermement conclu du symbolisme de l’Écriture au symbolisme universel, et il était arrivé à se persuader que tous les actes humains, de quelque nature qu’ils soient, concourent à la syntaxe infinie d’un livre insoupçonné et plein de mystères, qu’on pourrait nommer les Paralipomènes de l’Évangile. De ce point de vue — fort différent de celui de Bossuet, par exemple, qui pensait, au mépris de saint Paul, que tout est éclairci, — l’histoire universelle lui apparaissait comme un texte homogène, extrêmement lié, vertébré, ossaturé, dialectiqué, mais parfaitement enveloppé, et qu’il s’agissait de transcrire en une grammaire d’un possible accès.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, page 157

[ éclairage religieux ] [ rassemblement des fragments ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cinéma

Il y a plusieurs années, j'ai eu l'occasion de voir une courte séquence cinématographique qui présentait une petite fille. Vêtue d'une jolie robe, elle remontait en sautillant une rue étroite pavée de galets. Les passants souriaient tendrement en la regardant. L'image granuleuse en noir et blanc tendait à accentuer la gaieté de la scène, et la légèreté de la musique estivale conférait un sentiment de bien-être. L'attention du public était totalement concentrée sur l'enfant.
Et puis le film a été présenté de nouveau. Identique, mais avec une musique différente : une musique sinistre. Les spectateurs ont retenu leur souffle. Tous venaient de remarquer pour la première fois un homme au visage lugubre qui, à l'extrémité de la sombre allée, fumait une cigarette en observant la petite fille.
Le public avait beau connaître la fin, je peux vous dire qu'il y a eu dans la salle de profonds soupirs de soulagement quand la fillette a fini par rejoindre sa mère.
Même film, musique différente.

Auteur: Rachel Abbott

Info: Le piège du silence

[ éclairage sonore ] [ relativité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pollution lumineuse

En effet, ce n’est pas le jour que l’on voit, car en journée, le présent et même l’instant retiennent notre regard et nos jugements, engonçant les hommes dans leurs affairements quotidiens. La nuit, en revanche, quand les besoins du corps organique et social ont été satisfaits, l’homme peut se permettre de ne plus penser seulement à lui. Devant ses yeux s’ouvre l’univers entier : voyant très loin dans les profondeurs du firmament, il considère son présent par rapport à des étoiles qui existaient avant sa naissance, qui restent à leur place tout au long de sa vie, et qui, enfin, demeureront quand mourra cet humble spectateur. Par conséquent, en contemplant la nuit, l’homme sort du présent et accède à la conscience du temps, passé et avenir, et au-delà même du temps, à la sensation de l’éternité.



C’est bien la nuit que nous voyons, et pourtant, c’est elle qui est aujourd’hui menacée : outre l’inquiétante diminution du temps de sommeil dans la vie de nos contemporains affairés, il faut remarquer que, parallèlement à la saturation des informations qui empêche leur lisibilité, la saturation de luminosité liée à l’urbanisation et à la multiplication des écrans empêche, à son tour, la visibilité de notre situation dans le temps et dans l’espace, rendue possible jusqu’ici par le spectacle de la nuit. Le changement profond de nos modes de vie à l’heure de la modernité nous empêche désormais de contempler l’évidence de la nuit et d’en discerner les signes pour notre vie future. En effet, la chasse que les Lumières électriques ont livré à l’obscurité au XVIIIe siècle a été entérinée en novembre 1906, lorsque le très anticlérical René Viviani, alors ministre du travail, vantait devant l’Assemblée Nationale le fait que, "d’un geste magnifique, nous avons éteint, dans le ciel, des lumières qu’on ne rallumera plus". À l’ancienne superstition "obscurantiste", la modernité irréligieuse a fait place à ce que Péguy appelait la nouvelle "superstition", qui consiste à éteindre les anges du ciel pour allumer sur terre les réverbères du progrès. L’époque contemporaine revient désabusée de ces nouvelles croyances séculaires – désillusion que d’aucuns appellent la "postmodernité". En effet, en 2001, à l’aube de notre troisième millénaire, un Atlas mondial de la clarté artificielle du ciel nocturne a été publié par l’équipe de l’astronome italien Pierantonio Cizano, qui permet de visualiser l’étendue de la luminosité artificielle et de quantifier les populations affectées par son excès. Selon les auteurs de cet atlas, nous explique l’équipe d’Yvan Ajoulet et Dominique David dans un rapport ministériel de juillet 2014 sur les nuisances lumineuses, "la moitié de la population européenne vivant à proximité des métropoles ne pourrait plus observer la Voie lactée à l’œil nu, et seules une vingtaine d’étoiles sont désormais encore visibles dans le ciel en ville contre plus de 2000 en campagne".

Auteur: Ducay Paul

Info: https://philitt.fr/2022/09/22/la-grande-nuit-sans-etoiles/

[ éclairage artificiel ] [ symbolisme ] [ aveuglement ] [ zombification ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson