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pensées

Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d’eux.

Auteur: Char René

Info: "Chants de la Balandrane"

[ inconscient ] [ éclaircissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

On ne sait plus ce que c’est que l’obscurité. A force de vouloir faire la lumière sur tout, on ne distingue plus rien !

Auteur: Devos Raymond

Info:

[ jeu de mots ] [ éclaircissements ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Avec ce good morning, me souhaites-tu une bonne matinée, ou veux-tu dire que c'est une bonne matinée, que je le veuille ou non, ou que tu te sens plutôt bien ce matin, ou alors que c'est une matinée où il faut être bien ? 

Auteur: Tolkien John Ronald Reuel

Info: The Hobbit, or There and Back Again

[ éclaircissement sémantique ] [ humour ] [ routine linguistique ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

dialectique

Bienheureuse incertitude du discours, c’est cela qui en fait toute la richesse. Je ne sais pas exactement ce que l’autre entend de ce que je dis. Ce qu’il interprète, ce qu’il retiendra. Je sais que le courant passe, que mon discours pénètre en lui, que j’ai le sentiment d’une relation positive, ou d’un rejet, que je puis interpréter, ce qui fera rebondir la relation dans un ensemble somptueux d’harmoniques. Il ne comprend pas. Je le vois. Alors je reprends mon discours. Je tisse à nouveau une toile avec un autre dessin. J’invente ce qui me semble-t-il pourra l’atteindre, être perçu de lui. L’incertitude du sens, l’ambiguïté de la parole font la création. […] Le discours exige un recommencement de cette relation toujours incertaine et je dois la nier à nouveau, par l’interpellation, l’explication, l’échange de paroles. Discours ambigu, jamais clair. Issu d’un ensemble inconscient d’expériences, de désirs, de maîtrise, de connaissances, et tombant dans un autre ensemble qui produira un autre sens. Grâce à ces constants malentendus, il y a rebondissement de la vie. Il faut sans cesse recommencer, et la relation devient un paysage complexe et riche, aux défilés inattendus et aux pics inaccessibles. Surtout ne rendons pas le langage mathématique, ne traduisons pas en formules identifiables la somptueuse complexité des relations humaines. Incertitude du sens, mais pour cela je dois toujours à nouveau affiner le discours que je tiens, je dois travailler à l’interprétation renouvelée du discours que j’entends. Je tente d’entendre ce que me dit l’autre. Toute parole est plus ou moins énigme à déchiffrer, un texte à interpréter, à interprétations multiples. Et dans mon effort de compréhension, d’herméneutique, j’institue des significations, et finalement un sens.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 32-33

[ éclaircissement ] [ parler ] [ préciser ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intuition intellectuelle

Il faut encore que je vous fasse une autre remarque préliminaire : c’est que, comme je ne vous ai parlé que de la possibilité de la réalisation métaphysique (et je ne pouvais d’ailleurs pas vous parler d’autre chose), vous avez envisagé la question à un point de vue qu’on pourrait dire plus philosophique que vraiment métaphysique. Je veux dire par là que vous discutez comme s’il s’agissait de savoir si cela est ou n’est pas, alors que, pour moi, toute la question est de comprendre que cela est, et comment cela est. [...] Cela dit, je reviens à vos difficultés logiques.

Vous me faites d’abord cette objection : “un être ne peut être simultanément et sous le même rapport individuel et universel”. Assurément non, mais ai-je jamais rien dit de semblable ? Il faut bien que ce soit simultanément, puisque l’un des deux états dont il s’agit est, non seulement extra-temporel, mais en dehors de toute condition de durée ou de succession sous quelque mode que ce soit, donc nécessairement en parfaite simultanéité avec tout le reste. Mais il est bien évident que ce n’est pas sous le même rapport, puisque c’est en tant qu’il est autre chose que l’être qui est un individu humain dans un de ses états n’est plus soumis aux conditions de l’existence humaine. Comme ces conditions sont celles qui définissent l’état d’existence qui est celui de l’individu humain comme tel, elles ne peuvent pas s’appliquer aux autres états, ni par conséquent à l’être en tant qu’on l’envisage dans ces autres états. [...]

Vous dites ceci : “Si vous parlez de l’être universel, sous quel rapport et par rapport à quoi est-il aussi un individu humain ?” [...] Si l’être universel est aussi, en un sens, un individu humain, c’est tout simplement parce qu’il enferme en lui cette possibilité, ou, en d’autres termes, parce que tout individu humain représente une possibilité d’être. Il n’y a donc aucune difficulté si on envisage les choses à ce point de vue, qui est d’ailleurs le point de vue purement théorique, et non celui de la réalisation ; à ce dernier, ce n’est pas proprement de l’être universel qu’il faudrait parler ici, mais de la “personnalité” qui est le principe transcendant d’un individu humain dans un certain état, et d’autre chose dans les autres états. C’est par rapport à cette “personnalité”, principe de tous les états d’un être, que la réalisation doit essentiellement être envisagée ; il me semblait pourtant bien vous en avoir parlé déjà. – Pour revenir au point de vue théorique, je ne vois aucun inconvénient, non pas à “affecter l’Infini de ce prédicat” qui est un individu humain avec ses conditions spéciales d’existence, mais à attribuer ce prédicat à l’Être (sans que celui-ci en soit aucunement “affecté”), car cet individu n’est au fond qu’une “manière d’être” (soit au regard de l’être universel, soit au regard de la “personnalité”), et à l’attribuer non seulement à l’Être, mais à l’Infini, c’est-à-dire à la Possibilité totale, car toute possibilité d’être est aussi, évidemment, une possibilité tout court, l’Être étant inclus dans la Possibilité totale. [...]

J’ai maintenant à répondre à cette question : “Si c’est de l’être universel qu’il s’agit, comment a-t-il à entrer en possession de l’universel, puisqu’il est déjà universel ?” Évidemment, dès lors qu’on se place au point de vue d’un principe immuable et permanent, il ne peut être affecté ou modifié par un changement quelconque ; vous avez donc raison de dire que le mot de “réalisation” implique qu’on se place au point de vue des êtres individuels, qui, comme tels, sont “dans le devenir”, je dirais plutôt dans la manifestation. Seulement, l’être individuel, pour “réaliser”, n’a pas à “se faire infini”, ce qui serait contradictoire ; il a à prendre effectivement conscience (si toutefois ce mot de conscience peut s’appliquer ici), qu’il n’est pas seulement l’être individuel, ou plutôt que l’être qu’il est dans un certain état est aussi autre chose dans d’autres états. – Bien entendu, il ne peut y avoir aucun changement au point de vue de l’universel, ni par conséquent au point de vue de la “personnalité”, qui est un principe d’ordre universel ; cependant, c’est ici qu’il faudrait faire intervenir encore la distinction du “virtuel” et de l’“effectif” ; si peu clair que vous la trouviez.

[...] Pour en revenir au surnaturel, j’ajouterai que, s’il est de l’essence de l’individu humain, ce n’est d’ailleurs que comme possibilité virtuelle et qui ne peut jamais être que virtuelle pour l’individu comme tel, puisque cette possibilité ne peut être effective qu’au-delà du domaine individuel. Je vous accorde donc que l’identification à Dieu n’est pas réalisable, c’est-à-dire ne peut pas être rendue effective, pour la créature en tant que créature, si vous entendez par “créature” l’individu comme tel (et je me demande si vous pouvez entendre autre chose).

Auteur: Guénon René

Info: Lettre à Noële Maurice-Denis Boulet du 16 février 1919

[ éclaircissements logiques ] [ réponses ] [ monade prison ] [ abstraction atemporelle ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson