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dépaysement

A cinquante et un an Romain était toujours plus surpris par les variations infinies de la vie. Le meilleur exemple, celui qui lui sautait le plus aux yeux, jour après jour : la diversité des visages. Parfois, quand la monotonie lui pesait trop, il se postait, anonyme, sur un banc, ou adossé quelque part, pour regarder passer les gens. Toutes ces faces étant garantes de surprises renouvelées. Il y voyait la démonstration éclatante de cette phrase de Pessoa : "Nous sommes tous les exceptions d'une règle qui n'existe pas".

Auteur: MG

Info: 13 septembre

[ physionomies ]

 

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anecdote

Outre l'épilepsie adolescente et les phobies du type que Suétone nous décrit et qui déclenchaient des stimuli situationnels particuliers, Caligula faisait preuve, dans sa vie matérielle quotidienne, d'une vanité qui confinait à la mégalomanie, au sens pathologique du terme, une sorte de folie des grandeurs démesurée qui se manifeste de façon éclatante dans ses entreprises de bâtisseur, comme celle d'un gigantesque pont de bateaux qu'il fit jeter en l'an 39 sur la baie de Naples entre les villes actuelles de Pouzzolles et de Baïes, distantes de 26 stades (environ 4,6 km).

Auteur: Caratini Roger

Info: Caligula : Le mal-aimé

[ pouvoir ] [ empereur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

poème

La campagne éclatait, embrasée ; et les blés
Jaunis succombaient sous leurs épis d'or brûlés ;
Il faisait un août à racornir les arbres,
Les cieux semblaient plaqués de pierres et de marbres,
Rien ne bougeait en haut, rien ne bougeait en bas,
Et si tout respirait, on ne l'entendait pas ;
(...)
Les grands bois font sonner leurs cimes inégales ;
Et l'on entend des chants incertains de cigales
Et mille bruits charmants errant par-ci par-là :
Soudain, - j'en pleure encore, - un brave oiseau parla
Dans un arbre !

Auteur: Cladel Léon

Info: En Quercy, l'été

[ saison ] [ nature ]

 

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animal domestique

Malgré ses pattes robustes et capables de parcourir dix lieues en une journée sans fatigue, et malgré ses crocs acérés, d'une blancheur éclatante, qui lui permettraient de résister victorieusement à un lion, le chien, sans hésiter, laisse chez lui lâcheté naturelle, paresse et perversité prendre le dessus ; au mépris de tout amour-propre il se soumet aux hommes sans leur opposer de résistance, regarde ses congénères d'un oeil hostile et, quand il se trouve face à eux, leur aboie dessus et les mord, ne cessant de multiplier les efforts pour se concilier les bonnes grâces des humains.

Auteur: Dazai Osamu

Info: Cent vues du Mont Fuji, "Le chien"

[ servile ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypnagogie

Après une nuit sans sommeil, le corps faiblit
Devient doux et autre – il n’est à personne.
Dans les veines ralenties des traits font encore mal
Et on sourit aux anges comme un ange.

Après une nuit sans sommeil, les mains faiblissent,
L’indifférence est profonde : ami ? ennemi ?
Chaque son fortuit recèle un arc-en-ciel,
L’odeur de Florence flotte soudain sur le gel.

Les lèvres s’éclaircissent tendrement, l’ombre est plus dorée
Autour des yeux creusés. C’est la nuit qui a allumé
Ce visage si éclatant – et de la nuit sombre
En nous, les yeux seuls – restent sombres.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: 19 juillet 1916

[ insomnie ] [ rêve éveillé ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

grandir

Avancer en âge c'est se déniaiser du monde réconfortant de l'enfance a installé en nous. C'est comprendre que les certitudes, habitudes et autres hiérarchies auxquelles nous nous sommes raccrochées ne sont qu'illusions ou poudre aux yeux.

Éclatant les unes après les autres ces bulles de convictions découvrent par touches légères quelles chimériques et éphémères entités nous sommes, que les réponses que nous avons crus entrevoir et construire via les résonances perçues de l'univers extérieur, ne sont qu'effets miroirs de notre fugace trajectoire. Elle même finalement si simple en regard des infinies complexités présentées à nos sens ébahis.

Auteur: Mg

Info: 1 juillet 2017

[ existence ] [ perdu ] [ fugaces secondéités ] [ vieillir ] [ désillusion ]

 

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télémanipulation

Le 17, la guerre du Golfe éclata. […] Comme tous les autres Français, je m'assis alors devant la télévision et regardais comment s'y prenait l'Amérique pour embobiner le monde. Altération de la réalité. Malversations sémantiques. Falsification des causes. Amplification des effets. Témoignages truqués. Contrefaçon des preuves. Détournement des buts. Déguisement de la souffrance. Dissimulation des morts. Ces gens d'outre-Atlantique incarnaient la forme civilisée de la barbarie. Manipulateurs de conscience, exterminateurs de pensée, inséminateurs d'idées prédatrices, ils avaient fait de l'image un miroir mensonger qu'avec la complicité de hâbleurs stipendiés, ils pouvaient déformer à leur guise en fonction de leurs besoins.

Auteur: Mitterrand François

Info: cité dans "Une vie française" de Jean-Paul Dubois

[ fabrication du consentement ] [ informations pouvoir ] [ propagande ] [ colonialisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

couchants

Les crépuscules dans cet enfer africain se révélaient fameux. On n’y coupait pas. Tragiques chaque fois comme d’énormes assassinats du soleil. Un immense chiqué. Seulement, c’était beaucoup d’admiration pour un seul homme. Le ciel pendant une heure paradait tout giclé d’un bout à l’autre d’écarlate en délire, et puis le vert éclatait au milieu des arbres, et montait du sol en traînées tremblantes jusqu’aux premières étoiles. Après ça le gris reprenait tout l’horizon et puis le rouge encore, mais alors fatigué le rouge et pas pour longtemps. Ça se terminait ainsi. Toutes les couleurs retombaient en lambeaux, avachies sur la forêt comme des oripeaux après la centième.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté ; qu'il éloigne sa vue des objets bas qui l'environnent. Qu'il regarde cette éclatante lumière, mise comme une lampe éternelle pour éclairer l'univers ; que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit et qu'il s'étonne de ce que ce vaste tour lui-même n'est qu'une pointe très délicate à l'égard de celui que les astres qui roulent dans le firmament embrassent. Car enfin, qu'est ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées

[ central ] [ anthropocentrique ] [ dérisoire ] [ extrémités ]

 
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aveugle

C'est alors qu'un instinct (...) m'a fait changer de direction. Je me suis mis à regarder de plus près. Non pas plus près des choses mais plus près de moi. A regarder de l'intérieur, vers l'intérieur, au lieu de m'obstiner à suivre le mouvement de la vue physique vers le dehors. Cessant de mendier aux passants le soleil, je me retournai d'un coup et je le vis de nouveau: il éclatait dans ma tête, dans ma poitrine, paisible, fidèle. Il avait gardé intacte sa flamme joyeuse: montant de moi, sa chaleur venait battre contre mon front. Je le reconnus, soudain amusé, je le cherchais au-dehors quand il m'attendait chez moi.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 26

[ non-voyant ]

 

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