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haïku

Sur la branche écorchée
Du couchant
Un corbeau s'est perché.

Auteur: Matsuo Bashô

Info:

[ crépuscule ]

 

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judaïsme

...car les Juifs ne sont pas un accident biologique, mais les représentants de la condition humaine portée à l'extrême, une portion de l'espèce écorchée vive.... ...Ils formaient la cible naturelle de tous les mécontents parce qu'ils étaient si exaspérément, si anormalement humains...

Auteur: Koestler Arthur

Info: La Tour d'Ezra, p.409

 

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enfance

Où qu'on aille, notre maison nous suit. Même quand on déménage souvent, on reste toujours liés à une habitation. Comme si c'était nous qui lui appartenions, au lieu du contraire. Comme si nous étions constitués des mêmes matériaux - terre en guise de sang, bois dans les jointures, os de ciment.

Auteur: Carrisi Donato

Info: L'Écorchée

[ mémoire ] [ foyer ]

 

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pensée-de-femme

J'avais envie d'aimer. Mais je ne mesurais pas à quel point j'avais été traumatisée. Inconsciemment, je gardais mes distances, et cette habitude était tellement enracinée en moi que je ne savais pas comment me lier avec quelqu'un. Je pouvais seulement l'épingler dans mon imagination, le tourner de côté et d'autre en essayant de le ressentir, jusqu'à ce que je sois mentalement épuisée, écorchée.

Auteur: Gaitskill Mary

Info: Macabea

[ échaudée ] [ défensive ] [ blessée ]

 

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oralité

- Vous savez lire le solfège, déchiffrer une partition ? - Certainement pas, j'ai pas besoin de papier pour faire de la musique, j'ai mes deux oreilles qui fonctionnent bien. - Je veux bien vous croire, mais ça aide un peu. - On n'apprend pas à lire et à écrire avant de savoir parler, alors je ne vois pas pourquoi y faudrait d'abord apprendre les notes sur le papier avant de taper sur un piano.

Auteur: Lelong Jean-Marc

Info: Carmen Cru, Tome 5 : L'écorchée vive

[ lecture ] [ jouer d'oreille ] [ seconde nature ] [ facilité ]

 

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bagnole

L'Américain n'aime vraiment d'amour que son automobile : ni sa femme, ni son enfant, ni son pays, ni même son compte en banque en premier lieu... mais sa voiture. Parce que l'automobile est devenue (son) symbole sexuel national... Et c'est pourquoi il habitera dans un trou à rats, mais non seulement il la possèdera, de plus il la renouvellera chaque année dans sa virginité originelle, ne la prêtant à personne, ne laissant âme qui vive pénétrer dans la secrète intimité éternellement chaste et éternellement perfide de ses pédales et de ses leviers, n'ayant nulle part où aller lui-même dans cette voiture, et, même s'il y était forcé, il n'irait pas là où elle puisse être écorchée ou abîmée, passant toute la matinée du dimanche à la laver, à l'astiquer, à l'encaustiquer, parce que, en ce faisant, il caresse le corps de la femme, qui, depuis longtemps lui a refusé son lit.

Auteur: Faulkner William

Info: L'Intrus

[ fétichisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

chronos

Le temps

ne bouge pas

il est comme un mulet

assis

au milieu

d’un carrefour

je lui donne des coups de pied

je le tire

par son licou

je le pousse

il ne bouge pas

et pour autant

autour

de cet animal

noir et obtus

tout file

s’écoule

circule

s’agite

je me mets au lit

désespéré

après une journée

immobile

comme

un garde-fou

je m’endors

imaginant

que pendant que je dors

le mulet

se lève

et s’en va

l’aube arrive

je regarde

le mulet

il est toujours là

au milieu

de la chaussée

il n’a pas bougé

toujours là

avec sa tête

penchée

prisonnière

de ses œillères

énormes

avec ses narines

ourlées

de mouches

avec son ventre

gonflé

de foin

sur lequel

aux endroits plus clairs

serpentent

de dégoûtantes

veines

proéminentes

avec ses pattes

pelées

et écorchées

par ses sabots

encombrants.



 

Auteur: Moravia Alberto

Info: L’homme nu et autres poèmes, préfacé par René de Ceccaty

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

antisémitisme

Mais jamais je ne pus délivrer un Juif de sa façon de voir.
J'étais alors encore assez naïf pour vouloir les éclairer sur l'absurdité de leur doctrine ; dans mon petit cercle, je parlais à en avoir la langue écorchée et la gorge enrouée, et je m'imaginais que je parviendrais à les convaincre du danger des folies marxistes. J'obtenais le résultat opposé. Il semblait que les effets désastreux, fruit évident des théories social-démocrates et de leur application, ne servaient qu'à renforcer leur détermination.
Plus je discutais avec eux, mieux j'apprenais à connaître leur dialectique. Ils comptaient d'abord sur la sottise de leur adversaire et, quand ils ne trouvaient plus d'échappatoire, ils se donnaient à eux-mêmes l'air d'être des sots. Etait-ce sans effet, ils ne comprenaient plus ou, mis au pied du mur, ils passaient d'un bond sur un autre terrain ; ils mettaient en ligne des truismes dont, sitôt admis, ils tiraient argument pour des questions entièrement différentes ; les acculait-on encore, ils vous glissaient des mains et on ne pouvait leur arracher de réponse précise. Quand on voulait saisir un de ces apôtres, la main ne prenait qu'une matière visqueuse et gluante qui vous filait entre les doigts pour se reformer le moment d'après. Si l'on portait à l'un d'entre eux un coup si décisif qu'il ne pouvait, en présence des assistants, que se ranger à votre avis et quand on croyait avoir au moins fait un pas en avant, on se trouvait bien étonné le jour
suivant. Le Juif ne savait plus du tout ce qui s'était passé la veille ; il recommençait à divaguer comme auparavant, comme si de rien n'était, et lorsque, indigné, on le sommait de s'expliquer, il feignait l'étonnement, ne se souvenait absolument de rien, sinon qu'il avait déjà prouvé la veille le bien-fondé de ses dires.
J'en demeurai souvent pétrifié.
On ne savait pas ce qu'on devait le plus admirer : l'abondance de leur verbiage ou leur art du mensonge.
Je finis par les haïr.

Auteur: Hitler Adolf

Info: Mein Kampf

[ source ]

 

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