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maman

Fils! Fils! Écoute-moi. Je t'en supplie, ne réponds pas à mon brave coeur de mère, mais parle-moi, sans réfléchir à ce que tu dis. C'est la meilleure façon de penser correctement, en intellectuel et en bon fils.

Auteur: Ionesco Eugène

Info:

[ enfant ]

 

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vendeur

WILLY : Biff, écoute-moi et fais ce que je te dis : tu vas entrer en rigolant, un bon sourire, une bonne blague ça n'a jamais fait de mal à personne et ça crée tout de suite un bon climat, c'est pas tant ce que tu dis qui compte, tu comprends, c'est la manière, la manière, tu ne vends jamais que l'art et la manière de vendre, rien d'autre, c'est la seule marchandise !

Auteur: Miller Arthur

Info: Mort d'un commis voyageur, Acte I

[ efficacité ] [ ambiance ] [ commerce ]

 

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existence

Je sais que si je te laisse me répondre, tu vas me dire que tu n'as tué personne, que tu es là par erreur, et qu'il faut que je te croie. Alors, ne me dis rien, et écoute-moi. Je te comprends. Et tu sais pourquoi je te comprends? Parce que ça fait trente ans que je fais ce boulot, et que je connais mon métier . Il y a dans cette prison, sur les 800 détenus , 800 victimes de la vie et autant d'innocents.

Auteur: Viguier Frédéric

Info: Aveu de faiblesses, p 106

[ injuste ]

 

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enfumeurs

Ne te laisse pas tromper par la façon dont les hommes de mauvaise foi abusent des mots et des noms... Les choses y sont présentées comme des contraires qui ne sont même pas dans la même catégorie. Écoute-moi : le contraire de radical est superficiel, le contraire de libéral est avare ; le contraire de conservateur est destructeur. Je me décrirai donc comme libéral conservateur radical ; mais certains de ces poissons rouges pourris jureront que de tels poissons ne peuvent exister. Méfie-toi de ceux qui utilisent des termes pour désigner leurs opposés. En même temps aie pitié d'eux, parce que c'est en général la seule astuce qu'ils ont en magasin.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: The Flame is Green, Ch. 5, 1971.

[ langage ] [ politiquement correct ]

 

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horreur

Écoute-moi, Rafael, il faut que tu me comprennes bien : tout ce que je te dis c'est des trucs réels. Ça n'a rien à voir avec tout ce que tu connais. Il n'y a pas d'effets spéciaux, genre ketchup pour le sang. Nous filmons exactement ce qui se passe exactement.
(...)
Ce que nous sommes en train de faire, ce sont peut-être bien les plus grands films de l'histoire, parce qu'ils sont la vérité pure, Rafael, c'est pas du chiqué, on montre comment des personnes réelles souffrent et meurent réellement, et ça reste de l'art, de l'art et de l'ironie, et toi, Rafael, tu seras dans un de ces films, tu montreras au monde entier quel genre d'homme tu es vraiment.

Auteur: Mcdonald Gregory

Info: Rafael, derniers jours

[ snuff movie ]

 

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pragmatisme

- Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti, répétait l'ami Koch. Il n'y a pas besoin d'amour, écoute-moi. Dans notre stupidité, c'est ça que nous attendons toujours. L'Amour. Etre aimé, elle est bien bonne ! Après des siècles de haine et d'errance, qu'on nous aime d'un coup. Aime ton prochain plus que toi-même ? Le prochain ! Hum ! oui, je comprends… mais même le prochain ne peut être aimé autant qu'on aime sa propre petite peau. Un mensonge. Jamais plus que soi ! Ce n'est pas possible. Et si c'est possible, c'est trop. Pourquoi nous aimer ? Sommes-nous meilleurs, plus beaux ? Parfaits ? Nous ne le sommes pas. Donc : qu'on nous laisse tranquilles. C'est tout, c'est tout ! Tu m'entends ? C'est tout ! Qu'on cesse de nous demander d'être meilleurs, plus beaux, parfaits. C'est tout ! Il n'y a pas besoin d'amour, Gusti.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ espérance inutile ] [ espoir redondant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Nuit-de-noce

Écoute-moi bien, ma fille, les hommes sont toujours des brutes la première nuit, les autres nuits aussi d'ailleurs, mais celle-là est la pire, ils jurent leurs grands dieux qu'ils seront pleins de ménagements, que cela ne fera pas le moindre mal, mais ensuite, Dieu du ciel, je ne sais ce qui leur passe par la tête, ils se mettent à grogner comme des dogues, le Seigneur prenne pitié de nous, pauvres de nous qui n'avons d'autre remède que de supporter leurs assauts jusqu'à ce qu'ils parviennent à leurs fins, mais nous ne devons pas nous moquer d'eux, il n'y a rien qui les offense davantage, le mieux est de feindre que nous ne nous apercevons de rien, car si cela ne se produit pas la première nuit, cela se produira la deuxième, ou la troisième, personne n'échappe à la souffrance [...]

Auteur: Saramago José

Info: Le Dieu manchot, p.362, Éd. Point P174

 

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comptine

Sur la plage où les algues sont bercées par les vagues, un petit crabe solitaire se frayait un chemin dans les bulles d'écume. Il s'appelait Némo et il était amoureux de Citrouille, une petite arapède, un joli coquillage rond qui se colle aux rochers.

Tous les jours, il tapait doucement sur sa coque en lui disant :

— Je t'aime, viens avec moi.

Elle l'aimait, elle aussi, c'était sûr, mais quitter sa maison, son rocher, c'était impossible.

— Comment veux-tu que je renonce à ce rocher qui me protège. Si je le quitte, si je me décolle de lui, je suis nue, vulnérable. Les vagues m'emporteront et j'ai mille occasions de me faire dévorer par tous les prédateurs qui rodent tout autour.

Némo se demandait comment convaincre Citrouille pour qu'elle accepte de le suivre. Il regarda le fond de la mer tout autour. Du sable à perte de vue, deux anémones discutaient sans se soucier d'eux, un peu plus loin une grande nacre rêvait. Tout était calme.

— Écoute-moi bien, Citrouille, j'ai une idée, voilà ce que tu vas faire : tu te décroches du rocher, tu glisses sur ma carapace, tu t'accroches bien dessus... Et hop ! Nous partons en voyage de noces.

— Je suis d'accord, répondit Citrouille en lâchant son vieux rocher.

Mais juste au moment où elle allait s'accrocher sur Némo, une petite vague qui venait du large et s'en allait dormir sur la plage l'emporta. Némo vit passer sa bien-aimée qui virevoltait dans l'écume en faisant de grandes cabrioles...

Le fond de la mer qui paraissait si calme devint alors menaçant. Deux murènes dont la tête sortait de trous de rochers ouvraient leurs bouches avec des centaines de petites dents pointues comme des clous. Un banc de mulets affamés qui passait dans l'écume s'intéressait aussi à Citrouille, et même un rouget qui somnolait au fond s'était réveillé...

Citrouille était ballotée par les vagues, aspirée vers le large, repoussée sur le sable. Némo essayait de la suivre, mais il n'y arrivait pas.

Si elle retournait dans la mer, ils étaient tous là prêts à la dévorer, si elle s'échouait sur le rivage elle mourait très vite desséchée par le soleil. Là-haut, une vieille mouette en quête d'un bon repas tournait dans la brise de mer en faisant de grands ronds au-dessus de Citrouille.

C'est à ce moment qu'elle glissa sur une surface lisse, régulière, au milieu des algues du bord de mer. Un abri inespéré !

— Némo, je m'accroche à ce rocher, cria-t-elle de toutes ses forces, nous nous reverrons plus tard...

Ce rocher tout rond était un petit ballon qu'un enfant avait envoyé sur les vaguelettes. Citrouille s'accrocha du plus fort qu'elle put. Quand l'enfant prit son ballon, Citrouille était accrochée dessus. Il n'avait jamais vu de coquillage pareil et il demanda à sa maman :

— C'est quoi, ce caillou plat collé à mon ballon ?

— Mais c'est une petite arapède, nous allons la détacher délicatement et tu iras la poser dans l'eau contre un rocher. Tu vas voir, elle se collera dessus comme sur ton ballon.

C'est ce qu'il fit. Citrouille but une gorgée d'eau de mer pour se donner des forces et d'un seul coup elle se colla au rocher.

Pendant ce temps, Némo, désespéré, longeait le rivage, plongeait dans l'eau et demandait à tous ceux de la mer, méduses, bigorneaux, huîtres, rascasses, limandes, grondins :

— Avez-vous vu Citrouille ? Je l'ai perdue dans un remous du rivage.

— Mais c'est qui Citrouille ? dirent-ils en cœur... Tu te mets dans un drôle d'état, mon pauvre Némo.

— La petite arapède de ma vie. Aidez-moi à la retrouver, je vous en supplie.

Alors, le voyant si malheureux, ils se mirent à la queue leu leu et ils suivirent le rivage à la recherche de Citrouille. Après le banc de sable, ils la trouvèrent très vite, affolée, collée de toutes ses forces sur un rocher, le bord de sa coque effrité par tous les chocs et cabrioles.

Némo s'approcha d'elle, il fit glisser doucement ses pinces sur sa coque ébréchée et il lui dit :

— Ma pauvre Citrouille, reste accrochée au rocher, je m'installerai dans le trou à côté et nous serons heureux...

Maintenant, le soir, quand les vagues s'endorment, si vous passez près du rocher de Citrouille et Némo, vous verrez monter de petites bulles d'eau... C'est Citrouille qui dit des mots d'amour à Némo... Et lui, il lui joue un petit concerto en grattant la mousse et le rocher avec ses petites pinces.


Auteur: Lieutaud Pierre

Info: Citrouille et Némo

[ historiette ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste