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océan

J'avais décidé de prendre le bus pour aller au Golden Gate Park. Arrivée sur la digue, j'ai sorti mon carnet de croquis. Temps nuageux, brume passagère ; lumière grise, couleur du sel qui scintille à la surface de l'océan. Rochers couverts d'algues gluantes ou mouchetés de petits coquillages en forme d'éventail. Fulgurance blanche de l'écume, fracas des vagues sur les galets. A une dizaine de mètres de moi, un cormoran séchait ses ailes grandes déployées sur un rocher. Nos regards se sont croisés. Normalement ça n'arrive jamais avec les oiseaux, mais là, si. Il avait les yeux d'un jaune ancestral, inhumain.

Auteur: Stewart Sean

Info: Cathy's Book

[ mer ] [ rencontre ] [ homme-animal ] [ regard ]

 
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objets

Je vous ai déjà dit que nous cherchons en vain ce que nous avons perdu. Nous ne le retrouverons que si celui que nous avons perdu le veut aussi...Moi par exemple, pauvre comme je le suis, j'ai perdu une fois ma pipe en écume. Je l'ai cherchée comme un fou pendant six mois. Puis je l'ai oubliée. Et un beau matin je l'ai retrouvée dans ma hutte. La pipe était revenue de là où elle était partie. Elle était revenue toute seule...Les choses qui se perdent signifient qu'elles ont envie de vagabonder. Et cela nous arrive à nous tous.

Auteur: Krúdy Gyula

Info: N.N.

[ murphiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

philtre magique

Double, double, peine et trouble !

Feu, brûle, et, chaudron, bouillonne !



Filet de couleuvre de marais,

Dans le chaudron bous et cuis.

Œil de salamandre, orteil de grenouille,

Poil de chauve-souris et langue de chien,

Langue fourchue de vipère, dard de reptile aveugle,

Patte de lézard, aile de hibou,

Pour faire un charme puissant en trouble,

Bouillez et écumez comme une soupe d’enfer. [...]



Refroidissons le tout avec du sang de babouin,

Et le charme sera solide et bon.

Auteur: Shakespeare William

Info: Macbeth, Acte IV, scène 1. Trad François-Victor Hugo

[ élixir ] [ potion ] [ sorcellerie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

L'homme se passe de la femme, la femme non, la femme pend à l'homme et l'homme s'imagine à tort qu'il la poursuit, alors qu'elle l'appelle. Les couvents d'hommes valent mieux infiniment que les couvents de femmes, les hommes n'ont besoin d'amour, la chair ne les tourmente pas avec la même force, l'homme ne souffre pas d'être homme, mais de manquer d'argent ou de puissance, la femme souffre d'être femme et puis de n'être pas aimée. Les beaux dehors, les ris, les jeux, les bagatelles et les grâces, l'écume de la mer profonde et sous l'écume un monde noir où nous ne sommes plus à nous, mais à l'espèce.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 37

[ pantins ]

 

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déracinement

Je me sentais bien, mais quelque chose commençait à me ronger. Je me disais que je ne pourrais guère supporter de vivre sous les tropiques, pas tant à cause de la chaleur et de l'uniformité du climat, avec pour seules variations celles du soleil, de la chaleur et du vent. D'effrayants ouragans se déchaînaient périodiquement, ils balayaient l'île en écrasant tout sur leur passage. Je ne pourrais pas me passer du changement des saisons. Le froid et la première âpre tempête de l'automne, qui faisait écumer la mer du Nord et qui rongeait les falaises, me manqueraient. Rien qu'à la pensée de l'automne, j'avais la nostalgie de la fumée odorante d'un feu de bois.

Auteur: Davidsen Leif

Info: À la recherche d'Hemingway

 

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souhait

Emportez-moi dans une caravelle,

Dans une vieille et douce caravelle.

Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,

Et perdez-moi, au loin, au loin.



Dans l'attelage d'un autre âge.

Dans le velours trompeur de la neige.

Dans l'haleine de quelques chiens réunis.

Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.



Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,

Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,

Sur les tapis des paumes et leur sourire,

Dans les corridors des os longs, et des articulations.



Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi.

Auteur: Michaux Henri

Info: Emportez-moi

[ poème ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

océanique

Trois fenêtres grandes ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, je suis assise au bord du lit, comme chaque matin, en train de boire à petites gorgées un café noir et amer, en poudre il y a quelques minutes, et liquide à présent. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire du café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des fragments de vie. L'eau est fascination lente, sérénité maximale, effroi curieux qui apaise. Je fais la même chose depuis un nombre infini d'aurores, traverser l'écume, le corps hiératique, tandis que l'âme me susurre qu'elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. En moi, comme partout sur terre.

Auteur: Valdés Zoé

Info: Le Néant quotidien

 

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mondes imaginaires

Un frisson s'empara d'eux, cependant, lorsqu'une autre merveille leur apparut : une débauche de tubes sortant d'une chaudière où bouillait de l'écume noire, cérébrale, pleine d'étoiles. Les volutes de fumée qui en sortaient par des boutons coagulaient dans des sphères fragiles, éphémères, voletant doucement dans les airs, et chacune de ces sphères était une planète à part entière, avec ses peuples et ses rios, sa faune et sa flore, ses incompréhensibles lois, ses histoires sanglantes, ses inventions, ses génies, ses maîtres et ses esclaves, ses maladies, ses cristaux... Toutes, absolument toutes espéraient être immortelles, mais elles finissaient toutes par éclater comme des bulles de savon, car le mensonge, la tyrannie et la bêtise recouvraient toujours la vérité, au bout du compte, et l'annihilaient.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: In "Le Levant", éd. P.O.L., p. 78-79

[ fatalité ] [ politique ] [ éthique ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

océanique

Nous sommes qui nous ne sommes pas, la vie est brève et triste. Le bruit des vagues, la nuit, est celui de la nuit même; et combien l'ont entendu retentir au fond de leur âme, tel l'espoir qui se brise perpétuellement dans l'obscurité, avec un bruit sourd d'écume résonnant dans les profondeurs!
Combien de larmes pleurées par ceux qui obtenaient, combien de larmes perdues par ceux qui réussissaient ! Et tout cela, durant ma promenade au bord de la mer, est devenu pour moi le secret de la nuit et la confidence de l'abîme.
Que nous sommes nombreux à vivre, nombreux à nous leurrer! Quelles mers résonnent au fond de nous, dans cette nuit d'exister, sur ces plages que nous nous sentons être, et où déferle l'émotion en marées hautes !

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité

[ mystère ] [ littérature ]

 

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rapports humains

Les bruits de Strandebarm sont au fondement de tout ce que j'écris. L'obscurité de l'automne. Un garçon de douze ans qui longe un chemin étroit du village. Le vent et la pluie battent, le fjord écume. Une maison isolée avec une fenêtre éclairée. Une voiture peut-être est passée. Ces choses sont au fondement de tout.
(...)
Je cherche une manière simple et concrète et j'espère toucher en même temps aux grandes questions de la vie.
(...)
J'aime mes personnages même si ils sont parfois maladroits. Aucun n'est jamais mauvais en soi. Les êtres humains n'ont pas un caractère défini... Ce ne sont pas nos identités mais nos relations qui mènent nos vies. Et il n'y a pas d'autre forme d'art que le théâtre qui permette de représenter le jeu de la communauté humaine.

Auteur: Fosse Jon

Info:

[ dramaturgie ] [ écriture ]

 

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