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mourir

Un dernier mot enfin, avant de déposer la plume, pour protester contre cette éternelle comparaison du sommeil et de la mort dont les auteurs anciens et modernes ont fait un si étrange abus. Que ce soit au point de vue matériel ou bien au point de vue matérialiste qu'on l'envisage; que ce soit l'apparence d'un cadavre que l'on veuille chercher dans l'aspect d'un homme endormi, ou bien un exemple de l'anéantissement possible du Moi qu'on imagine trouver dans une absence momentanée de la pensée, une telle comparaison est également fausse à tous égards. N'est-ce point d'ailleurs une idée bizarre que celle de prétendre comparer une situation qu'on ne connaît guère, avec un autre état qu'on ne connaît pas? Je préfère de beaucoup le vieil axiome qui nous dit: La vie est un rêve. A ceux pour qui c'est un rêve pénible, elle laisse du moins l'heureuse pensée de se réveiller dans la mort.

Auteur: Hervey de Saint-Denys Léon d'

Info: Les rêves et les moyens de les diriger

[ libération ]

 

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individu

Presque toujours le suicidaire est un sadique ; seul le sadique, en effet est capable de vouloir et d'agir en fonction du présent. Un masochiste passerait d'abord une éternité à se demander s'il a le droit de se tuer et si c'est vraiment indispensable.

Le sadique cherche à procurer à ses semblables (contre leur volonté ou leur disposition habituelle) la douleur ou le bonheur (momentanées) ; il est reconnaissant ou épris de vengeance.

Or, dans la gratitude comme dans la soif de vengeance, il y a toujours une absence de pitié et même d'égards envers l'autre, considéré comme situé en dehors du temps ; ces deux sentiments sont comme toute immoralité, des franchissements de limites autrement dit des liaisons fonctionnelles avec autrui.

La pudeur psychique c'est à dire la continuité qui fait qu'un contenu de détail n'échappe pas aisément au Moi (cf : sexe et caractère) est masochique.

Auteur: Weininger Otto

Info: des fins ultimes (1907, 240 p.)

[ suicide ] [ violence ] [ être ]

 

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rite funéraire

L'interdiction de prononcer le nom du mort est généralement observée avec beaucoup de rigueur. C'est ainsi que certaines tribus sud-américaines considèrent que c'est infliger aux survivants la plus grave offense que de prononcer devant eux le nom du parent mort, et la punition qu'entraîne cette offense est la même que celle dont est frappé le meurtre. Il n'est pas facile de comprendre la raison de la sévérité de cette interdiction mais les dangers se rattachant à cet acte ont fait naître une foule d'expédients, intéressants et significatifs à beaucoup d'égards. C'est ainsi que les Massaï, de l'Afrique, ont eu recours au moyen qui consiste à changer le nom du décédé immédiatement après sa mort ; à partir de ce moment, il peut être nommé sans crainte, toutes les interdictions ne se rapportant qu'à son ancien nom. Ce faisant, on suppose que l'esprit ne connaît pas son nouveau nom et ne sait pas que c'est de lui qu'il s'agit.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Totem et tabou

[ prohibition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parité

Esclaves et ouvriers. - Le fait que nous attachons plus de prix à la satisfaction de notre vanité qu'à tout autre avantage (sécurité, emploi, plaisirs de toute espèce) se montre à un degré ridicule en ceci, que chacun (abstraction faite de raisons politiques) souhaite l'abolition de l'esclavage et repousse avec horreur l'idée de mettre des hommes dans cet état : cependant que chacun doit se dire que les esclaves ont à tous égards une existence plus sûre et plus heureuse que l'ouvrier moderne, que le travail servile est peu de chose par rapport au travail de l'ouvrier. On proteste au nom de la "dignité humaine" : mais c'est, pour parler plus simplement, cette vanité chérie qui regarde comme le sort le plus dur de n'être pas sur un pied d'égalité, dêtre publiquement compté pour inférieur. - Le cynique pense autrement à ce sujet, parce qu'il méprise honneur ; - et c'est ainsi que Diogène fut un temps esclave et domestique.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain

[ . ]

 

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subconscient

Même lorsque nos sens réagissent à des phénomènes réels, à des sensations visuelles ou auditives, ils ont été transposés du domaine de la réalité dans celui de l'esprit et ils deviennent des réalités psychiques, dont la nature ultime n'est pas connaissable (car la psyché ne peut pas connaître sa propre substance)
- il y a dans chaque expérience un nombre indéfini de facteurs inconnus
- chaque réalité concrète demeure toujours inconnue à certains égards, car nous ne connaissons pas la nature ultime de la matière.
- des événements restent en dessous du seuil de conscience : ils se sont produits, mais nous les avons enregistrés à notre insu, sublibidinalement. Nous pouvons prendre conscience de ces événements, dans un moment d'intuition ou par un processus de réflexion approfondie.
Bien qu'à l'origine, nous n'ayons pas apprécié leur importance émotionnelle et vitale, elle sourd plus tard de notre inconscient comme une pensée seconde et peut se manifester par exemple sous la forme d'un rêve.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Essai d'exploration de l'inconscient

[ onirique ]

 

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hypermarché

Je n’avais jamais, à mon âge, mis les pieds dans un centre Leclerc. Je fus ébloui. Jamais je n’aurais imaginé l’existence d’un magasin aussi richement achalandé, ce genre de choses était inconcevable à Paris. En outre, j’avais vécu mon enfance à Senlis, ville désuète, bourgeoise, anachronique même à certains égards – et mes parents s’étaient acharnés, jusqu’à leur mort, à soutenir par leurs achats l’existence d’un commerce de proximité. Quant à Méribel, n’en parlons pas, c’était un endroit artificiel, recréé, à l’écart des flux authentiques du commerce mondial, une pure pantalonnade touristique. Le centre Leclerc de Coutances, c’était autre chose, là on était vraiment dans la grande, la très grande distribution. Des produits alimentaires de tous les continents s’offraient au long de rayonnages interminables, et j’avais presque le vertige en songeant à la logistique mobilisée, aux immenses porte-conteneurs traversant les océans incertains.

Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 273-274

[ abondance ] [ profusion ] [ mondialisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

coutumes

Aux Etats-Unis en particulier, la liquidation des racines a été considérée comme la condition essentielle du développement et de la liberté. Les symboles dominants de la vie américaine, la "frontière" et le melting pot, incarnent, entre autres, cette croyance selon laquelle seuls les déracinés peuvent accéder à la liberté intellectuelle et politique.
Ce modèle implicite d’éducation éclairée exige d’être révisé. Il est à bien des égards profondément fallacieux. Il sous-estime la solidité et la valeur des attachements traditionnels. Il donne à tort l’impression d’une stagnation intellectuelle et technologique des sociétés "traditionnelles", et il encourage par la une surestimation des réalisations de l’esprit moderne émancipé. Il présente le sens du lieu et le sens du passé comme absolument réactionnaires dans leurs implications politiques, ignorant le rôle important qu’ils ont joué dans les mouvements démocratiques et les révolutions populaires. Non seulement il exagère les effets politiques du déracinement, mais il défend une conception très pauvre de la liberté. Il confond en effet, la liberté avec l’absence de contraintes.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Culture de masse ou culture populaire ?

[ socle ] [ folklore ] [ essentiel ] [ irresponsabilité ]

 

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friction

Croyez-moi, je n’ai gardé de votre compagnie, pendant le voyage, que des souvenirs chaleureux et sympathiques, bien que votre déception m’ait souvent fait de la peine, et que je vous eusse voulu différent à bien des égards. La déception vient de ce que vous espériez certainement baigner dans la stimulation actuelle permanente, alors que rien ne me répugne davantage que de pontifier et que, souvent, je me laisse aller, par pur esprit de contradiction. Ainsi étais-je probablement, la plupart du temps, un monsieur d’un certain âge tout à fait ordinaire, et vous avez mesuré avec étonnement la distance avec votre idéal imaginaire. D’autre part, j’aurais souhaité que vous vous arrachiez à ce rôle infantile, que vous vous comportiez de pair à compagnon, ce que vous n’avez pas réussi à faire et, d’un point de vue pratique, que vous exécutiez d’une façon plus fiable votre part de la tâche, à savoir l’orientation dans l’espace et le temps. Mais en réalité vous étiez inhibé et rêveur. Suffit pour les tentatives pédagogiques. 

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 2 octobre 1910

[ rencontre ] [ rappel à l'ordre ] [ dialogue analysé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paranormal

En 1986, les chercheurs Satwant Pasricha et Ian Stevenson, ont documentés 16 cas d'expériences de mort imminente indiennes dans le Journal de la Société américaine pour la Recherche Psychique (77, 1 15-135).

Leurs petits échantillons de NDE indiennes et américaines se ressemblent à certains égards, mais diffèrent pour d'autres.

Les sujets de l'Inde ne signalent pas voir leur propre corps physique au cours de l'expérience de mort imminente, au contraire des sujets américains. Les expérienceurs indiens déclarent fréquemment être envoyés vers le royaume de la mort par des fonctionnaires qui découvrent alors qu'une erreur d'aiguillage a été commise avant de les renvoyer vers une "re-vie" alors que les sujets américains qui racontent pourquoi ils sont revenus mentionnent soit des rencontres avec un ou plusieurs membres décédés de leur famille, qui recommande un retour, soit qu'ils sont revenus à cause de liens d'amour et de devoir vis à vis de personnes vivantes. Ou encore parce qu'"on" leur a dit que ce n'était pas le temps de mourir.

Auteur: Internet

Info:

[ comparaison ] [ Asie ] [ Occident ] [ miroir sociétal ] [ projection communautaire ]

 

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états-unis

Lee, hissé à bien des égards au rang de héros national américain malgré une certaine éclipse, fut et reste plus encore le champion du Sud. Mais de quel Sud ? "Le Sud a été humilié et battu par sa propre chair et son propre sang du Nord, et il est difficile de savoir ce qui est le plus admirable, le bon sens avec lequel le résultat fut accepté dans les soi-disant États confédérés, ou la sage magnanimité montrée par les vainqueurs. Nordistes et sudistes sont désormais une fois encore un peuple uni, avec devant lui un avenir auquel nulle autre nation ne peut aspirer", pouvait-on encore écrire au début du XXe siècle. Plus aujourd'hui. Car ce Sud vaincu et parfois magnifîé, celui dont Robert Edward Lee pouvait passer tour à tour pour le plus digne héritier dans la paix, le plus grand champion dans la guerre, et le plus haut phare dans la défaite et la réconciliation, était le seul Sud blanc. Comme le résume fort simplement la poétesse métisse du Mississippi Natasha Trethewey, et avec elle les autres "sudistes" afro-américains : "Mon Sud n'a pas perdu la guerre".

Auteur: Vincent Bernard

Info: Robert E. Lee

[ historique ] [ guerre de sécession ] [ racisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel