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vieillesse

Les gens vraiment gentils, quand ils commencent à atteindre un âge avancé, réagissent avec un tel sentiment de révulsion devant les horreurs qu'ils affrontent qu'ils préfèrent en général se suicider. Il n'y a que nous, les types légèrement malveillants, qui réussissons à survivre à cette prise de conscience, et à trouver une sorte de plaisir - ou du moins de satisfaction - à regarder comment la dernière génération, ou l'espèce tout récemment évoluée, trouve le moyen de redécouvrir et de reparcourir les sentiers battus menant au désastre, à l'ignominie et à la honte, alors que nous avions naïvement cru qu'ils étaient devenus impraticables. - Donc, au fond, vous restez dans le coin pour nous regarder nous foutre dans la merde ? - Oui. C'est une des rares constantes garanties dans la vie

Auteur: Banks Iain M.

Info: La sonate hydrogène

[ survie ] [ méchanceté ] [ égoïsme ]

 

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désespoir

Les autres laissent entendre qu'ils savent ce que c'est que d'être déprimé parce qu'ils ont vécu un divorce, perdu un emploi ou rompu avec quelqu'un. Mais ces expériences sont porteuses de sentiments. La dépression, au contraire, est plate, terne, creuse et insupportable. Elle est également épuisante. Les gens ont de la peine à vous côtoyer quand on est déprimé. Ils peuvent penser qu'il le doivent, et certains même essayent, mais vous savez et ils savent à quel point on est ennuyeux au plus haut point : vous voilà irritable, paranoïaque, sans humour, sans vie, critique et exigeant, et aucun réconfort n'est jamais suffisant. Vous êtes effrayé, et vous êtes effrayant, et vous n'êtes "pas du tout comme vous-même mais le serez bientôt", mais vous savez que vous ne le serez pas.

Auteur: Redfield Jamison Kay

Info: An Unquiet Mind : A Memoir of Moods and Madness

[ irrémissible inclinaison ] [ état d'esprit ] [ égoïsme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

populisme

L'épidémie de l'opportunisme international comme seuls l'ont été la syphilis et l'usure de la guerre s'est effroyablement étendue sur l'Europe et ce n'est pas un parti politique mais bien elle qu'il nous incombe de combattre. Tel est notre plus nécessaire devoir. L'opportunisme des politiciens, hommes froids de la logique servile agitant les idéaux à la pointe de leurs épée fait durer la guerre. L'opportunisme des gens de lettres qui ont tiré à eux le mégaphone de l'exaltation pour donner de la puissance à leurs petites voix démultiplie la haine. L'opportunisme des responsables de partis, inquiets seulement de leur prochain résultat électoral, bouleversent l'opinion du peuple. Et l'opportunisme du peuple lui même qui pour la première fois se sentait non plus humilié, mais loué et admiré par tous ces représentants de la domination, qui parachève la tragédie.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Seuls les vivants créent le monde, écrit de 1918

[ égoïsme ] [ danger ] [ basculement vers la guerre ]

 

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indépendance

A vivre seul, au moins quelques années, on apprend à passer du besoin qui ligote au désir et au rêve qui ouvrent grand l'espace en soi et autour de soi. A vivre seul, on apprend à choisir ses relations au lieu de les supporter, de s'en accommoder. Sauvage et sociable tout à la fois, l'individu solitaire ne se croit pas obligé d'aller à des repas de famille, de participer à des fêtes dont les convives l'ennuient. Et de cela il ne se sent nullement culpabilisé parce qu'il est en accord avec ce qu'il fait. Se tenir en solitude, c'est chérir une situation propice à inattendu, à l'incroyable dont les tableaux de Van Eyck et de Brueghel esquissent l'apparition. C'est se vouloir disponible, absolument; et non disponible pour quelque chose, en attente de quelqu'un. Se tenir dans la fraîcheur du commencement. C'est donc un état émerveillé.

Auteur: Kelen Jacqueline

Info: L'esprit de solitude

[ égoïsme ] [ liberté ] [ art pictural ] [ plaisir ] [ ouverture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fesse

Le mouvement de mes hanches s’accélère et je change de trajectoire, en effectuant des va-et-vient plus rapides et plus profonds. Quand je sais qu’elle va jouir, je couvre sa bouche avec la mienne pour étouffer son cri. J’ai beau adorer le son de sa voix, ces jours-ci, la règle d’or, c’est le silence.

Pourquoi, me demandez-vous ? Pas de panique, je vais vous expliquer.

C’est notre règle sacrée. Premier commandement : Ne pas réveiller ce fichu bébé.

Je vais le répéter, au cas où vous n’auriez pas compris.

NE PAS RÉVEILLER CE FICHU BÉBÉ.

Jamais.

Si vous n’avez toujours pas compris, c’est que vous n’avez pas d’enfants. Voyez-vous, les enfants sont merveilleux. Charmants, angéliques, surtout quand ils dorment. Lorsqu’ils sont dérangés dans leur sommeil, en revanche, ils se transforment en véritables monstres. Irritables, en colère, de petites bêtes sauvages qui ressemblent beaucoup à des Gremlins, après minuit.

Auteur: Chase Emma

Info: Love game - tome 4, Tied

[ nourrisson ] [ paternité ] [ égoïsme ]

 

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quête personnelle

Pourquoi ne trouve-t-on jamais rien de bien formulé ou écrit sur ce fil idiosyncrasique auquel on adhére, sur notre fascination pour quelque chose que personne d'autre ne comprend ? Parce que ça ne tient qu'à nous. Un truc qu'on trouve intéressant, pour une raison difficile à expliquer. Difficile à expliquer parce qu'on ne l'a jamais lu ou vu nulle part ; c'est là que ça commence. Tu as été créé et placé ici pour donner voix à cela, à ton propre étonnement. "La partie la plus exigeante d'une vie d'artiste est d'arriver à la manière de creuser et développer avec constance le long du nerf de sa propre sensibilité la plus intime". C'est Anne Truitt, la sculptrice, qui l'a dit. Thoreau aussi d'une autre manière : connais ton propre os. "Poursuivre, tenir, tourner autour de sa vie... Connaître son propre os : le ronger, l'enterrer, le déterrer et le ronger encore".

Auteur: Dillard Annie

Info: The Writing Life

[ égoïsme étendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

irresponsable

À tout problème, il existe deux solutions : la bonne ou la mauvaise, la pire étant toujours la solution intermédiaire. L’homme qui se trompe garde un certain respect pour la vérité, ne serait-ce qu’en ayant accepté la responsabilité de choisir. Mais l’homme du moyen terme est un filou niant la vérité pour décréter qu’il n’existe ni choix ni valeur. Il veut être du côté des vainqueurs, espère tirer profit du sang des innocents, rend la justice en jetant voleur et volé en prison, résout les conflits en exigeant du sage et du fou que chacun fasse la moitié du chemin pour se rencontrer. Mélangez du poison à un aliment sain, c’est la mort qui gagnera. Dans un compromis entre le bien et le mal, c’est toujours le mal qui tire son épingle du jeu. Dans cette transfusion sanguine du bien vers le mal, l’homme du compromis est le tube de perfusion.

Auteur: Ayn Rand

Info: La Grève

[ indifférence ] [ relativisme ] [ intérêts personnels ] [ conséquences ] [ égoïsme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

cyberpunk

L'évolution ne prévoit rien. Les machines complexes développent leurs propres agendas. Les cerveaux - fraudent. Les boucles de rétroaction évoluent afin de garantir la stabilité des battements de cœur, puis elles succombent à la tentation du rythme et de la musique. L'excitation évoquée par l'imagerie fractale, les algorithmes de sélection des habitats, se métastasent en art. Les sensations qui, autrefois, se méritaient par la forme physique peuvent être atteint aujourd'hui par une absurde introspection. L'esthétique surgit, sans crier gare, via un trillion de récepteurs de dopamine, et le système s'expand au-delà de ses possibilité de représentations. L'organisme se met à modéliser le processus même de modélisation. Il consomme toujours plus de ressources informatiques, s'enlisant sans fin dans les récursivités de simulations non pertinentes. A l'image de l'ADN parasite qui s'accumule dans chaque génome naturel, il persiste, prolifère et ne produit rien d'autre que lui-même. Tels le cancer les métaprocessus fleurissent, se réveillent et se nomment eux-mêmes "je".

Auteur: Watts Peter

Info: Blindsight

[ évolution ] [ décadence cybernétique ] [ égoïsmes ] [ science-fiction ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

désillusion

On dit toutefois que les histoires d'amour finissent mal. Il fallait bien qu'un jour, comme en ce matin d'octobre 1600 dans la plaine de Sekigahara, les brumes se dissipent. Car à mesure que j'en apprenais plus long sur mes idoles bardées de fer, je quittais sans m'en apercevoir la large avenue illuminée du récit légendaire pour la venelle sombre et tortueuse de la vérité crue. J'abandonnais les ornements baroques du conte pour l'aridité des ouvrages universitaires. Au fil de mes recherches, les nobles exhortations des penseurs de la période Edo cédaient ainsi la place aux félonies, aux traîtrises et aux carnages épouvantables du Sengoku Jidai, "l'âge des provinces en guerre". Sous le masque terrible du Bushidô, je découvrais soudain le visage moins reluisant d'un soudard opportuniste ou d'un boucher sans remords. Et une évidence bien triviale se fit jour fidèle en cela à la loi universelle, "celui qui sert" - étymologie du mot samouraï - était d'abord au service de son propre intérêt.

Auteur: Peltier Julien

Info:

[ comprendre ] [ égoïsme ] [ réaliser ]

 

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écriture

Bien qu'un peu misanthrope, je ne suis pas encore assez indifférent à l'opinion et à la sympathie de mes lecteurs pour ne pas m'inquiéter du jugement qu'ils porteront sur ce livre. Je crains qu'après l'avoir fermé, ils ne se disent: "A quoi cet être bizarre a-t-il servi ? Que nous a-t-il appris ?
C'est comme un somnanbule qui a passé partout, sur les neiges et sur les sables, sur les fleuves des deux mondes et sur les mers les plus lointaines...
Il a foulé aux pieds presque toutes les plantes connues ou inconnues, sans en cueillir une seule, sans même nous les nommer. Quant aux rochers il en a fait sa table, son oreiller et sa maison et voilà tout.
La science ne lui doit rien, car il n'a rien analysé ni découvert. Son caractère et ses idées ont pris la consistance et la mobilité des nuages, avec lesquels sa vie s'est écoulée comme une espèce de rêve: or les rêveurs sont inutiles, pour ne pas dire nuisibles"
Voilà sans doute ce qu'on dira de moi.

Auteur: Russell Henry

Info: Souvenirs d'un montagnard

[ égoïsme ]

 

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