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nord-sud

Chers djihadistes,

Chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c’est un magasin de porcelaine dont les propriétaires, de longue date, ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s’y trouvait entassé. Ils ne peuvent même survivre que par là. Vous les avez perturbés.

Vous êtes les premiers démolisseurs à s’attaquer à des destructeurs; les premiers Barbares à s’en prendre à des Vandales; les premiers incendiaires en concurrence avec des pyromanes. Cette situation est originale. Mais, à la différence des nôtres, vos démolitions s’effectuent en toute illégalité et s’attirent le blâme quasi unanime. Tandis que c’est dans l’enthousiasme général que nous mettrons au point nos tortueuses innovations, et que nous nous débarrassons des derniers fondements de notre ancienne civilisation.

C’est pourquoi cher djihadistes, nous triompherons de vous.

Nous vaincrons parce que nous sommes les plus morts.

Auteur: Muray Philippe

Info: Chers Djihadistes... 4e de couverture (Mille et une Nuits) Suite aux attentats du 11 sept 2001

[ post 9/11 ] [ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Asie

Je comprenais que de l'autre côté de l'air bleu et du sable doré, au-delà de la forêt primordiale, au-delà des serpents et des éléphants, il y avait des centaines, des milliers d'êtres humains qui chantaient et qui travaillaient au bord de l'eau, qui chassaient et qui pétrissaient des poteries ; et aussi des femmes ardentes qui dormaient nues sur les nattes légères, à la clarté des étoiles immenses. Mais comment aborder ce monde vibrant sans être considéré autrement que comme un ennemi ?
Pas à pas je découvris l'île. Une nuit, je traversai tous les faubourgs obscurs de Colombo pour assister à un dîner mondain. D'une maison dans l'ombre s'élevait la voix d'un enfant ou d'une femme qui chantait. Je fis arrêter mon rickshaw. Arrivé à deux pas de l'humble seuil je fus surpris par une odeur qui est celle, caractéristique, de Ceylan : un mélange de jasmin, de sueur, d'huile de noix de coco, de frangipanier et de magnolia.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ exotisme ] [ Sri Lanka ]

 

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apprentissage automatique

Il nous est facile pour d'expliquer ce que l'on voit sur une photo, mais programmer une fonction qui n'entre rien d'autre que les couleurs de tous les pixels d'une image et peut produire une légende précise telle que "groupe de jeunes gens jouant une partie de frisbee" échappait à tous les chercheurs en IA du monde depuis des décennies. Pourtant, une équipe de Google dirigée par Ilya Sutskever y est parvenu en 2014.

Introduisez un nouvel ensemble de pixels de couleur, et l'ordinateur répond "troupeau d'éléphants traversant un champ d'herbe sèche",  presque toujours correctement. Comment y sont-ils parvenus ? À la manière de Deep Blue, en programmant des algorithmes artisanaux pour détecter les frisbees, les visages, etc ?

Non, en créant un réseau neuronal relativement simple, sans la moindre connaissance du monde physique ou de son contenu, puis en le laissant apprendre en l'exposant à des quantités massives de données. Le visionnaire de l'IA Jeff Hawkins écrivait en 2004 qu'"aucun ordinateur ne pourrait... voir aussi bien qu'une souris", mais cette époque est désormais révolue.

Auteur: Tegmark Max

Info: Life 3.0: Being Human in the Age of Artificial Intelligence

[ machine learning ] [ visualisation ] [ sémantique mécanique ] [ homme-machine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Chaque être vivant a sa propre intelligence ; il y a le propre du ver de terre, le propre de l'homme. Pour chaque être vivant, le monde est cohérent, porteur de sens, chargé de significations. Un monde de sangsue n'est pas un monde d'homme qui n'est pas non plus un monde de souris. (...) Un serpent vit dans un monde peuplé d'infrarouges où il perçoit le moindre écart de température. Une chauve-souris évolue dans un univers d'ultrasons, très différent du monde d'infrasons des éléphants. Les oiseaux habitent un environnement où la plus infime modification d'image et de couleur constitue pour eux une information énorme. Les sangsues perçoivent les ombres et les variations d'humidité. (...) Les hommes, eux, voient souvent mieux ce qu'ils pensent que ce qui est. (...) Chaque être vivant placé dans un même environnement percevra des significations différentes. Le naturaliste allemand Jacob von Uexküll a, dans les années 1930, appelé Umwelt cette notion de monde propre subjectif de l'animal qui prend en compte ses organes sensoriels. Chaque animal perçoit le monde que son système nerveux façonne.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: La plus belle histoire des animaux

[ représentation ]

 

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variété

Il y avait là des illustrations, semblables à des joyaux de vie florale et aviaire, et on voyait de minuscules personnages lancés, sur des montures aux formes rebondies, à la poursuite de lions ou de gazelles, ou bien agenouillés devant des saints barbus dans des grottes de montagne. J'entrevis un couple de grues effectuant une parade nuptiale sur un tertre verdoyant, avant de passer à une jeune fille conversant avec son perroquet en cage et une autre écrivant une lettre à son bien-aimé lointain, puis à l'image d'un jeune homme épiant de derrière un arbre un groupe de jouvencelles se baignant dans une rivière, vêtues mais d'une manière transparente. Ici des éléphants, un howdah doré sur le dos, transportait des nobles vers un fort crénelé au sommet d'une colline, et là de menaçants nuages bleus apparaissaient, chassant les aigrettes blanches devant eux ; une jeune bayadère dansait dans une cour entourée de murs, un prince posait, une rose à la main, un autre montrait fièrement un faucon posé sur son poignet. Des chiens de chasse traquaient un cerf dans une forêt, suivis d'un chasseur armé d'un arc et de flèches. Un grand voilier appareillait. La foudre frappait. Des lignes d'exquise calligraphie couraient le long des bords, nommant, racontant.

Auteur: Desai Anita

Info: L'art de l'effacement, Le musée des ultimes voyages

[ littérature ] [ nature ]

 

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Asie

Parmi mes souvenirs de Ceylan, je revois une grande chasse à l'éléphant.
Les éléphants étaient devenus trop nombreux dans un certain secteur et au cours de leurs incursions endommageaient maisons et cultures. Durant plus d'un mois, au long d'un fleuve, les paysans, avec du feu, des brasiers et des gongs, obligèrent peu à peu les troupeaux sauvages à reculer vers un coin de la forêt et à s'y rassembler.
Nuit et jour, les flammes et le bruit des instruments inquiétaient les grands animaux qui se déplaçaient comme un fleuve lent vers le nord-ouest de l'île.
Puis arriva le jour du kraal. Les palissades obstruaient une partie de la forêt. Par un étroit couloir je vis entrer le premier éléphant qui se sentit aussitôt pris au piège. Il était trop tard. Des centaines d'autres s'avançaient dans le corridor sans issue. L'immense troupeau de près de cinq cents éléphants était dans l'impossibilité d'avancer ou de reculer.
Les mâles les plus puissants se dirigèrent vers les palissades en essayant de les briser, mais derrière celles-ci surgirent d'innombrables lances qui les arrêtèrent. Alors ils se replièrent au centre de l'enclos, décidés à protéger les femelles et leurs petits. Leur défense et leur organisation étaient émouvantes. Ils lançaient un appel angoissé, une sorte de hennissement ou un coup de trompette, et dans leur désespoir déracinaient les arbres les plus faibles.

Auteur: Neruda Pablo

Info: La solitude lumineuse

[ littérature ]

 

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science-fiction

Mon nom est imprononçable, ainsi que celui du monde d'où je viens et l'apparence que je revêt masque mon corps véritable qui ne pourrait que vous inspirer que l'horreur et le dégoût. Ça c'est l'étranger qui vient en paix, au nom de la Confédération Galactique ou de la principauté de Deneb. L'étranger, l'extraterrestre, le "bug-eyed monster", le galactique. Au début du siècle, Wells importait ses "BEMs" de Mars, tout gonflés de vilains projets de mégalomanes. Plus tard, Bradbury s'arrangea pour que les descendants pavent pour leurs ancêtres. Les fragiles créatures cristallines qu'étaient ses martiens éclatèrent comme boules de Noël à la seule approche des terriens. Plus loin Van Vogt découvrit Zorl, assoiffé de potassium, et Ixtl, qui dérivait dans le vide, atrocité écarlate qui pondait ses œufs dans le ventre des astronautes. Pour Clifford Simak, en général, ceux d'ailleurs sont souvent de timides apôtres de bonté voyageant sur les chemins de la lumière, guides moins discrets, puissants et lointains que les maîtres secrets de 2001. Pour Dick, ils ont l'aspect de nos obsessions, ce sont les éléphants noirs de notre schizophrénie. Humanoïdes blonds et beaux de Vénus, gnomes vampires de Mercure, doux mammifères géants, féroces arthropodes, enchevêtrements insensés de tentacules, bulles violettes, membrane palpitant à la surface d'un astéroïde désolé, nuage de gaz complexe flottant entre les étoiles et buvant nos émotions...Ils ont toujours été présents dans la SF comme dans l'inconscient de l'homme. "Ceux d'ailleurs", ennemis ou grands-frères que nous rêvons et craignons tellement de rencontrer un jour, que nous avons déjà commencé à les créer.

Auteur: Internet

Info: Marginal, tome 3 : Ceux d'ailleurs, introduction à l'anthologie "Ceux d'Ailleurs" parue dans la collection "Opta" en 1974

[ aliens ] [ projections psy ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexualité

(...)
Lorsqu'un homme jouit en même temps que 2 femmes, qui l'aiment également toutes 2, cela s'appelle le congrès uni.
Lorsqu'un homme jouit en même temps de plusieurs femmes, cela s'appelle le congrès du troupeau de vaches.
Les sortes de congrès suivantes, savoir : l'exercice dans l'eau, ou congrès d'un éléphant avec plusieurs éléphants femelles qu'on dit n'avoir lieu que dans l'eau, le congrès du troupeau de chèvres, le congrès du troupeau de biches, s'opèrent à l'imitation de ces animaux.
À Gramaneri, plusieurs jeunes gens jouissent d'une femme qui peut être mariée à l'un d'eux, soit l'un après l'autre, soit tous en même temps. Ainsi l'un la tient, l'autre en jouit, un troisième s'empare de sa bouche, un quatrième de son ventre ; et de cette façon ils jouissent alternativement de chacune de ses parties.
Même chose peut se faire quand plusieurs hommes se trouvent en compagnie d'une courtisane. Et les femmes du harem du Roi, de leur côté, peuvent en faire autant quand par hasard elles mettent la main sur un homme.
Les gens des contrées méridionales ont aussi un congrès dans l'anus, qui s'appelle le congrès inférieur.
Ainsi finissent les diverses sortes de congrès. Il y a aussi, sur ce sujet, 2 versets dont voici le texte : "Une personne ingénieuse doit multiplier les sortes de congrès, en imitant les différentes espèces de bêtes et d'oiseaux." "Ces différentes sortes de congrès, opérées suivant les usages de chaque pays et la fantaisie de chaque individu, engendrent l'amour, l'amitié et le respect dans le coeur des femmes."

Auteur: Kamasutra

Info: Chapitre VI, Des différentes manières de se coucher, et des diverses sortes de congrès, derniers paragraphes

[ Inde ] [ sodomie ] [ partouze ]

 

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éthologie

Que ces animaux dans leur état sauvage aiment, ainsi que beaucoup d'autres, la solitude pour se livrer paisiblement et sans risque d'être troublé, à l'acte régénérateur ! cela peut être ; mais c'est un goût qu'ils se passent aisément de satisfaire, et quand, privés, ils sont sous les yeux des hommes, ce goût ne l'emporte pas, et ce serait en vain qu'on chercheroit en eux les effets de la pudeur ! Eh ! quelle notion d'indécence trouveroient-ils donc à se reproduire ? Quelle seroit cette perfection ou cette exaltation de l'intelligence, qui leur feroit distinguer l'honnête du malhonnête dans un acte auquel les pousse la nature. Ah ! que l'homme civilisé, pour le maintien de ce que l'on appelle les moeurs publiques, pour multiplier les liens des familles, et ne point détruire les rapports sociaux, se soit fait des loix de pudeur, j'y consens ; mais que l'Eléphant soit plus scrupuleux que ne l'est le cheval, cet utile compagnon de nos travaux ; que ne l'est le taureau vigoureux qui, sous les yeux de l'innocente pastourelle, saille la vache qu'elle conduit ; que l'âne qui, dans le milieu des villes, offre à tous les regards les symptômes étonnans de sa passion qu'il assouvit ; que le chien qui, dans les rues, dispute à vingt rivaux la proie de son amour, et long-temps laisse apercevoir la preuve de son union ; que le coq qui, voltigeant de belle en belle, chante à chaque fois sa victoire, sans que les crêtes de ses poulettes acquièrent un rouge plus foncé ; que la simple et timide colombe qui roucoule tout haut ses amour et bat des ailes en signe du plaisir qu'elle a de se reproduire... ; cela paroît une erreur. 

Auteur: Houël Jean-Pierre

Info: A propos de la prétendue pudeur des éléphants - in "Histoire naturelle des deux éléphants mâle et femelle du muséum de Paris", p. 106-107 - disponible sur Gallica

[ moralité ] [ zoologie ] [ sexualité ] [ homme-animal ] [ copulation ]

 

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homme-animal

Fervent défenseur de la nature et auteur de best-sellers Lawrence Anthony vivait à Thula Thula en Afrique du Sud. Très connu pour son action en faveur des animaux du zoo de Bagdad et du rhinocéros blanc, il avait reçu de nombreuses distinctions internationales.

Son dernier livre, "L'homme qui murmurait à l'oreille des éléphants" raconte l'histoire de pachydermes sur une réserve de chasse. Alors qu'un troupeau d'éléphants allait être massacré à cause des dangers qu'il représentait pour les populations locales, Lawrence Anthony, réussira à les protéger, principalement par sa relation privilégiée avec la matriarche qui conduisait le troupeau : Nana. Le 7 Mars 2012 Lawrence Anthony décéda d'une attaque cardiaque en plein sommeil a 61 ans, laissant son épouse et ses 2 fils.

Deux jours après son décès, des éléphants sauvages arrivèrent non loin de son domicile, mené par deux grandes matriarches, dont Nana. D'autres groupes sauvages vinrent séparément pour se rassembler à proximité du logis de l'humain qui les avait protégés. On dénombra 31 éléphants qui avaient marché plus de 20 km pour venir.

Lawrence racontait comment Nana "savait" quand il revenait de ses nombreux voyages. Elle venait lui dire bonjour, souvent de loin.

Françoise, la femme de Lawrence, raconte que ce qui l'a frappée c'est que les éléphants n'étaient pas venus en groupe dans les parages depuis plus de 3 ans. "Ils sont restés dans les environs pendant 2 jours et 2 nuits sans rien manger, puis, un matin, ils sont repartis", a-t-elle précisé.

J'ai envie ici de connecter cet article avec le beau texte de Koestler ou il est évoqué une "interdépendance" entre les êtres qui nous échappe. J'aime à croire qu'avec les éléphants de la réserve de Thula Thula nous en avons eu un exemple.

Auteur: Mg

Info: 26 mars 2013

[ parapsychologie ]

 

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