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choc littéraire

Quand vous avez dix-sept ans, vous tombez sur Céline, ou bien vous êtes voué à demeurer toujours un grand niais qui ne ressent rien, ou bien vous vous retrouvez secoué de fond en comble. Tous les autres, c’étaient des "pfut-gens-de-lettres", lui c’était vrai, c’était plein, solide, au fond du gouffre, mais ferme. Après lui, autour de lui, il n’y avait rien. Et Sartre même dans "La Nausée", pourtant bien nourrie de Céline, n’apparaissait que comme un petit prof académique. […] Céline n’est pas triste. Son comique est irrésistible. C’était enfin l’écrivain que rien n’arrête. L’individualisme poétisé au possible, opprimé certes, mais se posant en frêle héros, face à tous les collectivismes y compris le "standarisationnisme" capitaliste. Je dis que, depuis 1950, personne n’échappe à Céline. Je parle des écrivains et pas des écrits-vains.

Auteur: Albert-Weil Jean-Claude

Info: Antaios n° 13, "Figures et Éveilleurs", Bruxelles, 1998

[ imbattable ] [ inspirateur ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

flatterie

Ce serait une bonne chose, Agathon, si le savoir était de nature à s’écouler du plus plein au plus vide, dès lors que nous serions, nous deux, au contact l’un de l’autre : ainsi l’eau s’écoule, par l’intermédiaire du brin de laine, de la coupe la plus pleine à la coupe la plus vide. S’il en est ainsi du savoir, j’attache un grand prix à me trouver à tes côtés, car j’imagine qu’une grande et belle science, venue de toi, va m’emplir. Ma science à moi est sans doute médiocre, et même douteuse comme un songe, tandis que la tienne est éclatante et peut se développer beaucoup encore, elle qui a brillé si vivement en toi dès ta jeunesse, et s’est manifestée avant-hier devant plus de trente mille Grecs, qui en furent les témoins.

Auteur: Platon

Info: Dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 175 d-e

[ éloge ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

politique

La vérité est que vous avez racialisé la société, en faisant l'éloge du métis, cet aboutissement de l'homme parfait. Vous êtes devenus les vrais racistes, à vouloir raisonner en fonction des "ethnies". Vous qui pouvez traiter de fasciste un contradicteur, ne voyez-vous pas comment vous vous comportez, en comptabilisant les Noirs et les Arabes à la télévision, au parlement, chez les entraîneurs de foot ? Parce que vous avez voulu voir dans l'élection de Barack Obama la victoire de l'homme noir ou métissé, vous avez fait de la couleur de la peau et de ses mélanges un critère de qualité, dans une nation qui n'a jamais été l'expression d'une race ni d'une religion, et qui se l'interdit dans sa Constitution. Vous êtes devenus obsédés par les origines, tout en interdisant aux autres d'y faire référence.

Auteur: Rioufol Ivan

Info: De l'urgence d'être réactionnaire, chapitre, les antiracistes, ces vrais racistes, p 127

[ racisme ]

 

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poème

Je vous ai si souvent regardée au visage
Que j’en ai désiré votre corps tout entier.
Et maintenant mes yeux conservent une image
Que mon cœur désormais ne peut plus oublier.

Que m’importe à présent si vos mains trop rapides
Couvrent votre beauté de longs voiles jaloux !
C’est en vain qu’à vos pieds tombent leurs plis rigides
Puisqu’ils ne sont plus là lorsque je pense à vous.

Le jour peut s’achever, et la nuit ténébreuse
Peut nous confondre toute à son obscurité,
N’êtes vous pas debout dans son ombre amoureuse
En un rêve pareil a votre nudité !

Et si vous détournez du mien votre visage,
Si, loin de moi, s’en va votre pas orgueilleux,
Est il rien qui pourra dénouer l’esclavage
Que vous fait ma captive et vous lie à mes yeux.

Auteur: Régnier Henri de

Info: La captive

[ femmes-par-hommes ] [ beauté ] [ éloge ]

 

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écrivain-sur-écrivains

Une telle philosophie de travail permet à l'écrivain de mettre dans son oeuvre non seulement ce qui est en lui, mais aussi ce qui est en dehors de lui, envisagé et pesé par lui. Et cela a été vrai surtout pour ce triumvirat de géants intellectuels - Shakespeare, Goethe, Balzac - Chacun d'eux était lui-même, et à un tel point qu'il n'y a aucun point de comparaison. Chacun a tiré de lui-même sa propre philosophie du travail. Et c'est d'après ces données individuelles qu'ils ont réalisé leur oeuvre. À la naissance, ils devaient être tout à fait semblables aux autres enfants ; mais de toute façon, en prenant pour base le monde et ses traditions, ils ont acquis une qualité inconnue de leurs collègues. Et c'était ni plus ni moins, "quelque chose à dire".

Auteur: London Jack

Info: Profession : écrivain

[ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sport

Noah raconte : - Avant une finale à Roland Garros on attendait derrière la bâche, avec une vingtaine d'anciens vainqueurs, que les joueurs arrivent avant d'entrer sur le court. Federer est arrivé avec un petit sourire, il a fait un petit signe pour dire bonjour. On a attendu une minute. Nadal est arrivé, il n'a regardé personne, il a fait trois sauts de kangourou, et on s'est tous regardés en se disant : "Oh, putain..." Federer l'a regardé, l'autre ne l'a pas calculé, le match était plié. Pour Nadal ou Djokovic, sur le court, c'est une question de survie, tu le vois dans leur regard.
Au sortir de cette anecdote je me dit que Federer est probablement le plus grand pour la bonne raison qu'il a dominé le tennis sans avoir ce moteur-là. Gagner à tous prix.

Auteur: Mg

Info: 23 mai 2013

[ tennis ] [ motivation ] [ éloge ]

 

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éloge

Une fois le silène ouvert, avez-vous une idée de toute la sagesse dont il regorge, ô buveurs mes amis ? Sachez-le : qu’on soit beau ne l’intéresse pas, il méprise cela à un point incroyable, comme aussi de savoir si l’on est riche ou si l’on possède tel avantage que la plupart jugent enviable. Pour lui, tous ces biens n’ont aucune valeur, et nous ne sommes rien à ses yeux, je vous l’assure. Il passe toute sa vie à faire le naïf, à plaisanter avec les gens. Mais quand il est sérieux et que le silène s’ouvre, je ne sais si quelqu’un a vu les images fascinantes qu’il contient. Moi, je les ai vues déjà, et elles m’ont paru si divines, et précieuses, et parfaitement belles, et extraordinaires, qu’il me fallait en un mot exécuter toutes les volontés de Socrate.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 216 e

[ portrait ] [ fascination ] [ détachement matériel ] [ pouvoir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paresse

- Quels sont les bénéfices de l'inactivité ?
- Les gens ne réalisent pas que leur cerveau fonctionne beaucoup en réalité quand ils sont allongés à ne rien faire. Votre cerveau a un mode par défaut, le pilote automatique, qui devient très actif quand vous prenez votre temps et ne faites rien. Cet état permet à votre cerveau de travailler sur ce qui se passe intérieurement, dans votre conscience. Vous pouvez alors commencer à découvrir ce qui se passe sous la surface, dans votre inconscient, et mieux comprendre vos émotions. Cet état vous permet d'être créatifs, car votre cerveau peut trouver des connexions bizarres entre les choses. Newton, Descartes et Archimède ont tous eu leurs plus grandes révélations alors qu'ils étaient assis à ne rien faire. Donc, la prochaine fois que votre esprit vagabonde, regardez où il s'en va !

Auteur: Smart Andrew

Info: à propos de son livre Autopilot

[ éloge ] [ inspiration ]

 

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éloge

Sa poésie est comme une incantation: la force n'est pas dans le sens évident des mots, mais dans leur pouvoir occulte. A première vue il ne semble pas qu'il y ait dans ces mots plus que dans d'autres mots, mais ce sont des mots d'enchantement. A peine sont-ils prononcés que le passé devient présent, et ce qui est loin est tout près. De nouvelles formes de beauté surgissent et tous les cimetières de la mémoire nous livrent leurs morts. Changez seulement la structure d'une phrase, substituez un synonyme à un autre, et rien ne reste de l'effet produit. Le charme a perdu son pouvoir, et qui voudrait en faire usage se trouverait dans la situation de Cassim, dans les Mille et une nuits, alors qu'il s'écriait: "Blé, ouvre-toi!" "Orge, ouvre-toi!" devant la porte qui n'obéissait à d'autre son que "Sésame, ouvre-toi!

Auteur: Macaulay Thomas Babington

Info: sur Milton, rapporté par J. Green qui ajoute. C'est là de la grande critique. Le passage entier est d'une singulière précision; on songe à Baudelaire

[ magie ]

 

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langage

Mais que l’on nous fiche la paix avec tous les mots creux qui ont permis jusqu’à ce jour de mener les masses vers un idéal de meurtres et de dominance, toujours pour la bonne cause : celle de l’amour, de la responsabilité, de la liberté, de la fraternité, de l’espérance. Ne serait-il pas alors possible d’atteindre la paix et la tolérance, en louant la haine, l’irresponsabilité, l’esclavage, l’égoïsme et le désespoir ? […] Qu’on en finisse avec les humanistes bêlants qui tentent de nous faire croire au père Noël et à la force des mots. Il ne leur en coûte pas beaucoup de les prononcer. Le sens de la vie humaine n’est sans doute que l’accès à la connaissance du monde vivant sous laquelle celle du monde inanimé n’aboutit qu’à l’expression individuelle et sociale des dominances sous la couverture mensongère du discours.

Auteur: Laborit Henri

Info: Éloge de la fuite

[ tromperie ] [ démagogie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel