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libéralisme

Le mot capitalisme n'a été inventé par personne d'autre que Karl Marx, qui espérait que cela l'aiderait dans sa croisade pour dénigrer le système de la propriété privée et de la libre entreprise et ainsi promouvoir le socialisme. Marx insinuait que les seuls bénéficiaires du capitalisme étaient les capitalistes. Bien sûr, presque toutes les hypothèses de Marx (le gouvernement se fanerait sous le communisme, le capitalisme rendrait les travailleurs plus pauvres, etc.) s'avérèrent fausses, y compris celle-ci. Le capitalisme de libre marché, basé sur la propriété privée et l'échange pacifique, est la source de la civilisation et du progrès humain. Les humains ont une propension naturelle à "transporter, troquer et échanger", comme Adam Smith l'a dit il y a plus de deux siècles, et le capitalisme de libre marché est de loin le moyen le plus connu pour y parvenir.

Auteur: Dilorenzo Thomas J

Info: Comment le capitalisme a sauvé l'Amérique

[ éloge ]

 

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anecdotes

Euler, appelé en Russie par Catherine 1ère, y était arrivé le jour même de la mort de cette princesse. Il demeura à Pétersbourg pendant tout le règne tyrannique du despote Biren. L'impression que ce règne cruel avait faite sur son âme fut si forte, qu'il la conservait encore lorsqu'en 1741, année qui suivit la chute de Biren, il quitta Pétersbourg pour se rendre à Berlin, où le roi de Prusse l'avait appelé. Il fut présenté à la reine mère. Cette princesse remarqua que le savant géomètre ne lui répondait qu'avec une sorte de crainte. Elle lui reprocha cette timidité, qu'elle ne croyait pas devoir inspirer : " Pourquoi donc, lui dit-elle, ne me répondez-vousqu'en tremblant et par monosyllabes? - Madame, lui dit Euler, parce que je reviens d'un pays où, quand on parle plus hardiment et plus longuement, on court le risque d'être pendu.

Auteur: Condorcet Jean Antoine Nicolas de Caritat

Info: Éloge d'Euler

[ méfiance ] [ dictature ] [ prudence ]

 

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littérature

Ce n’est que ce matin-là, quand je pénétrai dans les toilettes du temple de Nara, que je me sentis chez moi au Japon ; que j’arrivai vraiment sur l’île ; que le pays, tout entier, m’accueillit. Tanizaki, dans son éloge des toilettes du temple japonais, insiste sur les murs de bois aux fines veinures et, surtout, sur leur porte coulissante, dont le treillage de bois, tendu de papier clair et perméable à l’air, ne laisse filtrer du dehors qu’un reflet amorti : je mentirais, si je disais que j’ai maintenant sous les yeux tous ces détails. Je sais seulement qu’il y régnait ce demi-jour qu’évoque Tanizaki et que c’est lui qui, sur-le-champ, m’enveloppant de la plus délicate et de la plus matérielle des façons, m’accueillit, me rendit par ses sortilèges, après toutes les semaines d’errance, à l’existence, à la vie, au séjour ici-bas.

Auteur: Handke Peter

Info: Essai sur le Lieu Tranquille

[ WC ] [ magie ] [ communication ]

 

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christianisme

En quel qu'endroit du monde que vous alliez, vous trouverez Jésus prêché, aimé, adoré... Je suis encore vivant et pourtant mes armées m'ont oublié: Alexandre, César, Charlemagne et moi-même avons fondé des empires, mais sur quoi avons-nous fait reposer notre pouvoir ? Sur la force, tandis que Jésus-Christ a fondé son empire sur l'amour, et des milliers d'hommes donneraient joyeusement à cette heure même leur vie pour lui.. L'union qui unit Jésus-Christ à ses rachetés est plus sacrée, plus impérieuse que quelque union que ce soit. Tous ceux qui croient sérieusement en lui ressentent cet amour surnaturel. Ils aiment quelqu'un qu'ils n'ont pas vu. C'est un fait inexplicable à la raison, impossible aux forces de l'homme; et pourtant il a été accompli. Voilà ce que j'admire au-dessus de toutes choses, moi, Napoléon; plus j'y pense, plus je suis absolument persuadé de la divinité du Christ...

Auteur: Bonaparte Napoléon

Info: le Mémorial de Ste Hélène

[ éloge ] [ croyance ]

 

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loquacité

Les maîtres de rhétorique étaient fiers de [leurs] trouvailles. Obsédés par la recherche de l’effet, ils se flattaient de l’atteindre d’autant mieux qu’ils imaginaient des situations moins probables et plus embrouillées et que leurs personnages sortaient davantage de l’ordinaire. Ils estimaient la valeur d’un discours au nombre et à la gravité des difficultés qu’ils avaient surmontées, et prisaient par-dessus tout l’éloquence qui réussissait à développer l’inconcevable –materias inopinabiles- et, pour ainsi dire, à tirer quelque chose de rien, à l’exemple de Favorinus d’Arles, qui, sous Hadrien, soulève l’enthousiasme de l’assistance, un jour, par un éloge de Thersite, et, un autre, par une action de grâce à la fièvre quarte. Bref, ils confondaient perpétuellement l’art avec l’artifice, et l’originalité avec l’absence de naturel : et, à la réflexion, il semble bien qu’ils ne fussent plus guère capables de former que des cabotins ou des perroquets.

Auteur: Carcopino Jérôme

Info: La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire

[ faconde ] [ esbroufe ] [ épate ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

immobilisme

Mauvais éloge d'un homme que de dire : son opinion politique n'a pas varié depuis quarante ans. C'est dire que pour lui il n'y a eu ni expérience de chaque jour, ni réflexion, ni repli de la pensée sur les faits. C'est louer une eau d'être stagnante, un arbre d'être mort ; c'est préférer l'huître à l'aigle. Tout est variable au contraire dans l'opinion ; rien n'est absolu dans les choses politiques, excepté la moralité intérieure de ces choses. Or, cette moralité est affaire de conscience et non d'opinion. L'opinion d'un homme peut donc changer honorablement, pourvu que sa conscience ne change pas. Progressif ou rétrograde, le mouvement est essentiellement vital, humain, social. Ce qui est honteux, c'est de changer d'opinion pour son intérêt, et que ce soit un écu ou un galon qui vous fasse brusquement passer du blanc au tricolore, et vice versa.

Auteur: Hugo Victor

Info: Littérature et philosophie mêlées, Critique, Oeuvres complètes, Robert Laffont, Bouquins 1985 1830 p.127

[ léthal ] [ idéalisme ]

 

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patine

[...] à un éclat superficiel et glacé, nous avons toujours préféré les reflets profonds, un peu voilés; soit, dans les pierres naturelles aussi bien que dans les matières artificielles, ce brillant légèrement altéré qui évoque irrésistiblement les effets du temps. "Effets du temps", voilà certes qui sonne bien mais, à vrai dire, c'est le brillant que produit la crasse des mains. Les Chinois ont un mot pour cela, "le lustre de la main"; les Japonais disent l'"usure" : le contact des mains au cours d'un long usage, leur frottement, toujours pratiqué aux mêmes endroits,produit avec le temps une imprégnation grasse; en d'autres termes , ce lustre est donc bien la crasse des mains.
[...] Contrairement aux Occidentaux qui s'efforcent d'éliminer radicalement tout ce qui ressemble à une souillure, les Extrême-Orientaux la conservent précieusement, et telle quelle, pour en faire un ingrédient du beau.

Auteur: Tanizaki Junichirô

Info: L'éloge de l'ombre

[ beaux-arts ] [ érosion ] [ harmonie ]

 

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éloge

Sa prétention à une érudition profonde et obscure, ses entreprises gaffeuses en pseudo-humour guindé et travaillé, ses éclats et préjugés critiques, souvent au vitriol, doivent tous être reconnus et pardonnés. Par-dessus et au-delà, les rapetissant jusqu'à l'insignifiance, il y avait une vision maîtresse de la terreur qui nous oppresse de l'intérieur et de l'extérieur, du ver qui se tord et bave dans ces abîmes si hideusement proches. Pénétrant toutes les horreurs purulentes de cette gaie et moqueuse toile nommée existence, cette solennelle mascarade des sentiments de la pensée humaine, cette vision eut le pouvoir de se transmuter et se projeter en de noires cristallisations magiques, jusqu'à ce qu'elles fleurissent dans la stérile Amérique des années mille huit cent trente et quarante, comme de ces jardins nourris par la lune, tapissés de magnifiques champignons vénéneux dont même la plus sombre et profonde pente de Saturne n'oserait se vanter.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Eldritch Tales, A Miscellany of the Macabre, à propos d'Edgar Allan Poe. Trad. Mg

[ ténébreux ] [ sinistre ] [ lugubre ] [ littérature ]

 

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humour

Le paradoxe du bouffon : C'est un fait, les rois détestent la vérité. Pourtant, il se passe quelque chose d'étonnant avec mes sots : les rois les entendent avec plaisir dire non seulement la vérité, mais encore ouvertement des critiques, au point que les mêmes paroles qui dans la bouche d'un sage, vaudraient la mort, causent un plaisir incroyable proférées par un bouffon. C'est qu'il y a dans la vérité un plaisir inné de plaire si l'on n'y ajoute rien d'offensant ; mais ce don, les dieux l'ont réservé aux fous. C'est à peu près pour les mêmes raisons que ce genre d'homme plaît tellement aux femmes, car elles sont naturellement portées aux plaisirs et aux frivolités. Aussi quoi qu'ils tentent avec elles, même si c'est quelquefois très sérieux, elles le prennent pour un jeu et une plaisanterie, tant ce sexe est ingénieux, surtout pour voiler ses fautes.

Auteur: Érasme

Info: Éloge de la Folie, Robert Laffont, Bouquins 1992 <p.43>

[ folie ] [ séduction ] [ femmes-par-hommes ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Je ne comprends pas les gens qui trouvent que Michel Houellebecq n’a pas de style. Faut-il qu’ils manquent d’oreille ! Houellebecq a le style imperturbable, c’est bien différent — le style Buster Keaton, deadpan, pince-sans-rire, tongue-in-cheek. En fait c’est un des tons les plus difficiles à trouver et surtout à garder, à tenir sur la distance. Lui s’acquitte de cet exercice de haute voltige avec une virtuosité sans égale, qui forcément se doit de rester discrète, comme tout le reste : il y a là une contradiction dans les termes, cette maestria pataude, qui fait toute la tension de la phrase et de la page, page après page (je suis en train de lire Sérotonine). Un autre avantage, c’est un effet comique permanent. On connaissait l’Apocalypse en riant, voici la dépression planétaire à se tordre : plus c’est triste, plus c’est drôle ; plus c’est désespéré et désespérant, plus on s’amuse.

Auteur: Camus Renaud

Info:

[ éloge ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson