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spiritualité

Émile dit : Voici le Temple du Silence, le Lieu du Pouvoir. Silence étant synonyme de pouvoir quand nous atteignons le lieu du silence dans notre pensée, nous sommes à l’endroit du pouvoir, où tout n’est qu’unité, un seul pouvoir, Dieu : "Soyez silencieux et sachez que je suis Dieu". Pouvoir dispersé égale bruit. Pouvoir concentré égale silence. Quand nous concentrons, quand nous ramenons nos forces à un centre d’énergie unique, nous prenons contact avec Dieu dans le silence. Nous sommes unis à lui, donc unis à tout pouvoir. Tel est l’héritage de l’homme. "Mon Père et moi nous ne faisons qu’un".
La seule manière d’être uni au pouvoir de Dieu, c’est d’entrer consciemment en contact avec Dieu. Cela ne peut se faire de l’extérieur, car Dieu émane de l’intérieur. "Le Seigneur est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui".

Auteur: Spalding Baird Thomas

Info: La Vie des maîtres

[ unicité ] [ foi ]

 

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beaux-arts

"Le Géographe" se penche sur une carte que blanchit la lumière. Tout comme "L'Astronome", il semble être avant tout un philosophe, un mathématicien. Et l'on songe cette fois à Spinoza, compatriote et exact contemporain de Vermeer. Spinoza le solitaire polisseur de verres d'optique, l'artisan philosophe dont la vision du monde et l'oeuvre qui en émane font écho à celles de Vermeer.
L'un et l'autre sont chercheurs et haleurs de lumière ; l'un la puise dans le jour, dans la splendeur du rayonnement solaire et de ses impalpables vibrations sur l'eau, les nuages, le marbre, le bois laqué, le cuivre, le satin, le velours, la peau des visages des lèvres et des fruits, les nacres ; l'autre la puise dans l'esprit dans la splendeur du raisonnement et de la connaissance dispensatrice de joie - de la plus haute et vaste joie. L'un et l'autre contemplent le réel à la loupe.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Patience et songe de lumière: Vermeer

[ coïncidence ] [ art pictural ] [ philosophie ]

 

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insonorité

Il existe toutes sortes de silences et chacun d'entre eux signifie une chose différente. Il y a le silence qui vient avec le matin dans la forêt, très différent du silence d'une ville endormie. Il y a du silence après une tempête de pluie, ou avant une tempête de pluie, ce ne sont pas les mêmes. Il y a le silence du vide, le silence de la peur, le silence du doute. Certains silences peuvent émaner d'objets sans vie comme d'une chaise récemment utilisée, ou un piano avec de la poussière sur les touches, ou tout ce qui a répondu au besoin de quelqu'un, pour le plaisir ou le travail. Ce genre de silence peut parler. Sa voix peut être mélancolique, mais ce n'est pas toujours le cas ; car la chaise était peut-être occupée par un enfant rieur ou les dernières notes du piano peuvent avoir été vives et gaies. Quelle que soit l'humeur ou les circonstances, leur essence peut s'y attarder ensuite. C'est un écho silencieux.

Auteur: Markham Beryl

Info: West with the Night

[ imagination ]

 

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dualité

Comment est née la conscience humaine ? Julian Jaynes nous emmène dans un long voyage à travers les âges, de l'apparition des premiers mots chez les hominidés à la naissance des religions modernes.

Pour lui, à l'origine, la nature humaine percevait alors encore la division du cerveau en hémisphère droit et hémisphère gauche. le premier commandait, et était appelée Dieu, le second obéissait, et correspondait à la conscience. C'est ce qu'il appelle "esprit bicaméral." Dans ce dernier les initiatives, réponses aux situations sortant de l'ordinaire s'organisaient sans aide de la conscience dans l'hémisphère droit et étaient ensuite transmises à la conscience (hémisphère gauche) sous forme de voix semblant émaner d'un ami, d'une figure d'autorité ou d'un dieu. L'homme obéissait alors à cette voix.

Il montre ensuite comme cet esprit bicaméral a disparu pour laisser place à notre conscience actuelle, à ce dialogue intérieur permanent entre les deux hémisphères, faisant disparaître en même temps les dieux antiques devenus muets, et naître les religions mais aussi la divination et la superstition.

Auteur: Internet

Info: Critique de "La naissance de la conscience dans l'effondrement de l'esprit" de thierrygibert sur Babelio en mai 2020

[ rationnel irrationnel ] [ hypothèse ] [ schizophrénie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

J'écris, triste, dans ma chambre paisible, seul comme je l'ai toujours été, seul comme toujours je le serai. Et je me demande si ma voix, chose apparemment si insignifiante, n'incarne pas la substance de milliers de voix, l'avide besoin de se raconter des milliers de vies, la patience de millions d'âmes, soumises comme la mienne au destin quotidien, au rêve inutile, à l'espoir sans lendemain. Dans ces moments-là mon cœur bas plus fort par la conscience que j'en ai. Je vis plus car je vis plus grand. Je sens en ma personne une force religieuse, une espèce d'oraison, un semblant de clameur. Mais la réaction contre moi-même émane de mon intelligence... Je me vois à ce quatrième étage de la Rua dos Douradores, je sens que j'ai sommeil ; je regarde, sur ma feuille de papier à moitié rédigée, ma main dépourvue de beauté, et la cigarette bon marché que la gauche promène sur mon vieux buvard. Moi, ici, à ce quatrième étage, en train d'interpeller la vie ! de dire ce que les âmes sentent ! de faire de la prose comme les génies et les hommes célèbres ! Ici, moi, comme ça !...

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: Livre(s) de l'Inquiétude, pp 265-266. Trad : Marie-Hélène Piwnik. Christian Bourgeois éditeur 2018

[ solitude ] [ autoportrait ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

superconscient collectif

[…] comment se fait-il que les contacts répétés avec le Serpent Cosmique permettent à des Aborigènes néolithiques de posséder une pharmacopée cohérente et une connaissance exacte, non empirique des processus vitaux à l’œuvre dans leur environnement proche ? Pour être clair, exemple : comment les Indiens Ayahuasqueros de l’Amazonie péruvienne connaissent-ils à l’avance l’endroit et le moment où une fleur très rare va pousser soudainement à des lieues de leur campement ? Comment connaissent-ils aussi finement les délicates interactions entre plusieurs pharmacopées très complexes, notamment dans le domaine des plantes psychotropes ? Voyez-vous, les Indiens amazoniens yaquis, ou les chamans sibériens, disent tous la même chose : quand ils prennent un certain type de substances, ils entrent en "contact" avec le Serpent Cosmique et celui-ci en retour leur délivre des informations extrêmement précises sur la nature des choses. Y compris des choses qu’ils ne comprennent pas, mais qu’ils "voient". Savez-vous par exemple que les chamans "expérimentent" depuis des millénaires la nature de l’électromagnétisme, sans avoir jamais vu la moindre lampe de poche ? La description de la radiation qui émane du Serpent Cosmique est lumineuse, si je puis dire : il s’agit bien d’une fréquence bleue à dominante ultraviolette se situant dans la plage des biophotons.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Dans "Babylon babies", éditions Gallimard, 1999, pages 554-555

[ connaissances akashiques ] [ chamanisme ] [ DMT ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

marchandises

Nous sommes à la fin de la production. Cette forme coïncide en Occident avec l’énonciation de la loi marchande de la valeur, c’est-à-dire avec le règne de l’économie politique. Auparavant, rien n’est produit à proprement parler : tout se déduit, par voie de grâce (Dieu), ou de gratification (la nature) d’une instance qui livre ou refuse ses richesses. La valeur émane du règne des qualités divines ou naturelles (elles se confondent pour nous rétrospectivement). C’est encore ainsi que les Physiocrates voient le cycle de la terre et du travail : celui-ci n’a pas de valeur propre. On peut se demander s’il y a alors une véritable loi de la valeur, puisque celle-ci est dispensée sans que son expression puisse devenir rationnelle. Sa forme n’est pas dégagée, puisqu’elle est liée à une substance référentielle inépuisable. Si loi il y a, c’est, par opposition à la loi marchande, une loi naturelle de la valeur.

Une mutation bouscule cet édifice – celui d’une distribution ou d’une dispense naturelle des richesses – dès lors que la valeur devient produite, sa référence le travail, sa loi d’équivalence généralisée de tous les travaux. La valeur est désormais assignée à l’opération distincte et rationnelle du travail humain (du travail social). Elle est mesurable, et du coup aussi la plus-value.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 23

[ historique ] [ ordre quantitatif ] [ transcendance-immanence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

expertise médiatique

Et d’ailleurs la méthode la plus efficace pour penser le monde est encore d’inventer les moyens d’en rire. Aucun intellectuel, jamais, n’a su. C’est même à cela qu’il se remarque.
Je parle de l’intellectuel dans tous ses états, pas seulement des deux ou trois ventriloques médiatiques connus de tous qui étalent régulièrement leur confusion mentale en première page du Monde ou ailleurs, à seule fin d’enrober de complication une réalité de plus en plus inintelligible, de souffler du brouillard sur le brouillard, du méli-mélo dans l’imbroglio. Je parle surtout du gros des troupes, les professionnels de la profession, les intellectuels de l’intellecture dont les opinions mécaniques, automatiques, pour la plupart positives et interchangeables, se débitent à tout propos dans les pages "débats" des quotidiens. Tel jour, l’opinion émane du CNRS. Tel autre, de l’Ehess. D’autres encore, mais plus rarement, du Cadis, du Csor, du GLWR ou du ZKH. Très exceptionnellement du XCT. Presque jamais du RLFFFFH. De toute façon, il s’agit de noyer le poisson. C’est le travail de l’expert, qui n’est pas appelé ainsi par hasard. On le remarque à ce qu’il commence par s’appuyer sur un sondage imbécile pour développer une pensée sans intérêt qui se conclut sur un appel à "réenchanter le débat politique", à "lutter contre toutes les formes d’intoléranc" ou à "dépasser les schémas anciens".
La bêtise, ici, est un service public.

Auteur: Muray Philippe

Info:

[ contrôle de l'opinion ] [ débilitage ] [ embrouillamini ] [ establishment ] [ sériosité risible ]

 

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visionnaire

L'intelligence peut être mesurée et définie d'après des analogies, mais on ne peut pas dire de quoi elle se compose. Nous ne pouvons l'expliquer chimiquement, nous ne pouvons l'expliquer électriquement : si nous étudions le cerveau d'un génie, il présente un aspect identique à celui d'un idiot. (...) La faculté d'association, qui constitue certainement l'un des grands pouvoirs de l'intelligence, appartient aux fonctions matérielles du cerveau. Cependant, il en est autrement de la puissance créatrice appelée génie, inspiration, talent et autres synonymes se rapportant à sa nature supérieure et provenant d'une dimension spirituelle avec laquelle le cerveau est en relations. (...) C'est à partir de la télépathie et, plus directement, de l'étude de l'aura et de ses rapports avec l'univers que l'on démontrera que le cerveau est seulement une grande antenne et non l'organe d'où émanent la pensée et la personnalité. (...)
Quelque chose, que nous désignerons seulement actuellement sous le terme de "destin ", constitue la force qui active plus ou moins l'une ou l'autre partie du cerveau de chaque individu, lui imprimant une clé qui le différencie du reste des individus. L'une des grandes vérités énoncées par Karl Marx, sans que lui-même comprenne l'importance de ses implications, consista à signaler qu' "aucun philosophe ne présente, par rapport à un portefaix et en ce qui concerne les dons naturel et l'esprit, la moitié de la différence qui existe entre un bâtard et un lévrier".

Auteur: Nitos Laure

Info: Savoir lire l'aura

[ hasard ] [ métaphysique ]

 

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éloge

La traduction d’Eugène Onéguine, c’est, oui, de loin, de loin, de loin, la chose la plus importante que j’aie faite de ma vie – et je ne dis pas que l’intégrale de Dostoïevski, ce n’est rien du tout… Et je ne peux pas expliquer pourquoi, parce que, soit on comprend, soit on ne comprend pas. Je le dis souvent : une fois qu’on est entré dans Onéguine, qu’on a, non pas "compris" (il n’y a rien à comprendre, pas de sens caché, rien – tout est à la surface), mais "senti", alors, vraiment, votre vie change, et vous vivez dans ce sourire, ce sourire d’une tristesse infinie, mais dont émane une lumière étonnante : quelque chose d’intime (je veux dire que ça parle à chacun de nous différemment, selon sa vie, son enfance, ses propres souvenirs) et de totalement universel. Et, je le redis, léger. Et je repense, une fois encore, à cette phrase d’Alexandre Blok, en 1921, avant de se laisser mourir : "Notre mémoire conserve depuis l’enfance un nom joyeux : Pouchkine. Ce nom, ce son emplit de nombreux jours de notre vie. Les sombres noms des empereurs, des chefs de guerre, des inventeurs d’armes de destruction, des bourreaux et des martyrs de la vie. Et, à côté d’eux, ce nom léger : Pouchkine."

Cette légèreté-là, c’est ce qui fait que j’aime si fort la langue russe, et la Russie (et que je suis tellement blessé par son histoire).

Auteur: Markowicz André

Info: Partages

[ écrivain-sur-écrivain ] [ humus linguistique ] [ patrie idiomatique ] [ littérature ]

 

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