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ésotérisme juif

Le plus important document kabbalistique est le Zohar. Il est officiellement l’œuvre de Siméon ben Yokai, écrit dans la première moitié du XIe siècle et il se compose, pour la plus grande partie, d’un long commentaire des passages de la Thora, voisinant avec divers autres écrits. [...] Pendant environ deux siècles, il resta dans une ombre relative, puis son influence alla grandissant. Il devint un des écrits les plus importants de la pensée juive, l’expression des courants les plus profonds de l’histoire du judaïsme. Non seulement il fut l’expression de la pensée et des sentiments de la communauté juive, mais il servit de base à quelques-uns des événements sociaux les plus lourds de conséquences pour les Juifs d’Europe orientale.

[...] le Zohar présente ses enseignements religieux dans les termes du langage intime propre aux relations familiales et sexuelles. Scholem oppose le kabbalisme d’Abulafia à la Kabbale telle que le Zohar la présente ; celui-là, déclare-t-il, est plus aristocratique, celle-ci plus proche des émotions et des craintes habituelles du peuple, donc plus représentative de ce dernier.

En plus de l’importance singulière qu’il donne aux relations sexuelles et familiales, le Zohar partage avec les écrits psychanalytiques de Freud les caractéristiques suivantes : des considérations sur l’antisémitisme ; une conception de l’homme comme être bisexuel, une théorie du développement socio-sexuel ; et, peut-être la plus importante de toutes, un choix de techniques pour interpréter les productions du langage.

Auteur: Bakan David

Info: "Freud et la tradition mystique juive", traduit de l’anglais par P. Osuky et E. Risler, Payot, 1977, pages 81-82

[ historique ] [ psychanalyse ] [ liens ] [ rapprochements ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

Une autre fois, dans les Dolomites, ces cathédrales de la terre, nous gravissions un couloir au spigolo del Velo. J'arrivais sur un léger replat, quand une pierre tomba à mes côtés. Je levais la tête : vingt mètres au-dessus de moi, il y avait deux chamois, la mère et son petit. Nos chemins se croisaient. Un instant, nous restâmes figés de part et d'autre, puis, décision vite prise, dans une harmonie de sauts, les deux bêtes plongèrent dans le couloir et me frôlèrent. Bien sûr, la mère allait devant, et le petit suivait. En dessous du replat se creusait brutalement le ressaut, mais la mère devait savoir que pour l'éviter, cinq mètres sur la droite, il y avait une vire ; elle se détendit et dans une envolée se retrouva sur l'autre bord. Le petit, qui la suivait de trop près orienta mal son élan et se lança d'abord droit vers le vide, mais immédiatement après le début de son bond, par une merveilleuse cambrure en plein vol, il rectifia sa direction. La mère l'attendait, il atterrit à ses côtés et, avant qu'ils ne poursuivissent, il y eut entre eux deux un regard échangé.
Les ballets imaginés par les hommes sont beaux ; ils ne sont pas plus beaux. Le spigolo del Velo - l'arête du Voile - est une très belle escalade, mais ce jour-là, vous vous en doutez, après ce que nous avions vu, l'escalade était secondaire.

Auteur: Rébuffat Gaston

Info: La montagne est mon domaine

[ animal ] [ alpinisme ] [ nature ] [ émotion ] [ émerveillement ]

 

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économie

Moirages du monde
Eh oui, nous sommes perdus, noyés par les médias, aveuglés par des émotions bien vendues, qui se superposent, donnant néanmoins l'impression que nous comprenons quelque chose dans tout ce binz.
Sans parler des milliards de commentaires, comme celui-ci, qui s'y ajoutent.
Du au Web, le globe terrestre est maintenant comme un cerveau, chacun représentant une neurone... Bonjour la subjectivité. Voici la mienne, en très court.
L'homme, primate malin et matérialiste, passé l'ère du troc, a développé un système d'échange financier qui n'a cessé sa progression vers la virtualité. Aujourd'hui l'équivalent immatériel monétaire (numérique ou papier) de la réalité de nos ressources planétaire ne signifie plus rien.

Nous allons vivre toujours plus une remise à plat de la "valeur" des choses, c'est à dire principalement du prix réel des fournitures de première nécessité... et du travail.

Mais, les gens qui dirigent le monde - grands financiers souvent - ne savent pas comment s'y prendre sans que deux classes principales perdent une bonne partie de leur privilèges. Dans l'ordre :

1) Les super riches
2) Les Occidentaux, via leurs retraites

Une vraie révolution nous attend, elle est nécessaire, elle a débuté, heureusement.

Le rêve serait que, comme j'en était persuadé gamin, les véritables dirigeants de ce monde soient les plus honnêtes et les plus éclairés, avec une information libre et consciente.

J'ai la faiblesse de croire que nous allons tout doucement dans ce sens.

Mais quel boulôt devant...

Auteur: MG

Info: 18 mars 2011

[ espérance ]

 

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désir

Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 191

[ fesse ] [ historique ]

 

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abattement

La dépression est pour partie un effet nocebo, en ce sens qu'elle peut être produite par des attentes négatives concernant soi-même et le monde. La manière dont ces anticipations négatives se développent et produisent leurs effets néfastes fournit quelques indices sur la façon dont elles peuvent être inversées. Les effets de ces anticipations se développent, se nourrissant d'eux-mêmes. L'une des raisons pour lesquelles cela se produit est que nos états subjectifs - nos sentiments, nos humeurs et sensations - sont en constante évolution, changeant de jour en jour et même d'un instant à l'autre. Les effets de ces fluctuations dépendent de la façon dont nous les interprétons, et ces interprétations dépendent de nos croyances et de nos espérances. Si on s'attend à se sentir plus mal, on a tendance à remarquer les petits changements négatifs aléatoires et à les interpréter comme preuve que notre état se dégrade effectivement. Cette interprétation nous fait nous sentir plus mal et renforce la croyance que notre état empire, ce qui entraîne un cercle vicieux dans lequel nos attentes et nos émotions négatives s'alimentent mutuellement pour déboucher sur un épisode dépressif complet. ... Les attentes positives ont l'effet inverse. Elles auront tendances à enclencher un cycle initial par lequel les fluctuations aléatoires de l'humeur et du bien-être sont interprétées comme une preuve de l'efficacité du traitement, insufflant ainsi un sentiment d'espoir supplémentaire et contrant le sentiment de désespoir qui est si central à la dépression clinique.

Auteur: Kirsch Irving

Info: The Emperor's New Drugs : Exploding the Antidepressant Myth

[ processus ] [ psychothérapie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

instant présent

Je me rappelle quand tu auras un mois ; je sortirai du lit tant bien que mal pour ton lait de deux heures du matin. Ta chambre d'enfant "sentira le bébé" : un mélange de talc et de pommade, et un relent ammoniaqué issu de la poubelle à couches-culottes. Je me pencherai sur ton berceau pour te soulever dans un concert de braillements et je m'assiérai dans le fauteuil à bascule pour t'allaiter.

"Enfant" dérive d'un mot latin qui signifie "incapable de parler", mais tu seras parfaitement capable de dire une chose sans la moindre lassitude, sans la moindre hésitation : "Je souffre". J'admirerai ta détermination à effectuer cette déclaration. En sanglot, tu deviendras l'outrage incarné ; chaque fibre de ton corps servira à exprimer cette émotion. C'est curieux : calme, tu paraîtras irradier la lumière. Si on te dessinait dans ces moments-là, j'insisterais pour qu'on te coiffe d'un halo. Malheureuse, tu deviendras un klaxon, conçu pour émettre un bruit ; une sirène d'incendie pourrait alors te tenir lieu de portrait.

À ce stade de ta vie, il n'y aura pour toi ni passé ni futur. Jusqu'à ce que je te donne le sein, tu ne te souviendras pas d'avoir été repue et tu n'attendras pas de soulagement. Quand tu téteras, la situation s'inversera, et tout ira bien. Tu ne percevras que le MAINTENANT. Tu vivras au présent. Sous bien des aspects, c'est un état enviable.

Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie

[ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

méditation guidée

Soyez le maître de votre respiration.

Si vous pouvez devenir le maître de votre respiration, vous pouvez devenir le maître de vos émotions.

- Respirez profondément tout au long de la journée, sans forcer, lentement et profondément, aussi longtemps que vous vous en souvenez, et sentez-vous détendu et sans tension.

- Observez votre respiration, observez-la. Lorsque vous expirez, accompagnez-la; Lorsque vous inspirez, accompagnez-la. Si vous êtes capable d'observer votre respiration, celle-ci sera très profonde, silencieuse et rythmée. Après le souffle, vous serez très, très différent, car cette attention constante sur le souffle vous libérera de l'esprit. L'énergie que nous utilisons normalement pour penser sera utilisée pour observer. C'est l'alchimie de la méditation: transformer l'énergie utilisée pour penser en observation ... comment cesser d'être un penseur et devenir un témoin. Mais soyez enjoué lorsque vous observez votre respiration, ne la transformez pas en travail.

- Utilisez votre respiration pour prendre conscience simultanément de la vie et de la mort. Quand on exhale, cela est associé à la mort; quand on respire, on s'associe à la vie. En expirant, tu meurs; en inspirant, vous renaissez. "La vie et la mort ne sont pas deux choses, séparées, divisées: elles sont une, et à chaque instant, les deux sont présentes.

- Rappelez-vous ceci: expirez, sentez que vous êtes en train de mourir. Ne pas avoir peur. Si vous avez peur, vous perturberez votre respiration Acceptez-le : expirer, c'est mourir, et la mort, c'est beau, c'est relaxant.

Auteur: Osho Rajneesh Chandra Mohan

Info:

[ contrôle respiratoire ] [ symbolique ] [ zazen ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

émoi impersonnel

Ne pas être "émotionnel" : cela semble être, de nos jours, la condition même de l' "objectivité", alors qu'en réalité celle-ci est indépendante de la présence, ou de l'absence, d'un élément sentimental. Sans doute, le mot "émotionnel" a le droit d'être péjoratif quand l'émotion détermine la pensée, ou la crée en quelque sorte ; donc, quand elle en est la cause ; non la conséquence ; par contre, ce même mot doit avoir un sens neutre quand l'émotion ne fait qu'accompagner, ou souligner, une pensée juste ; c'est-à-dire, quand elle est la conséquence de la pensée et non la cause. Il est vrai qu'une opinion purement passionnelle peut coïncider accidentellement avec la réalité, mais ceci ne saurait infirmer le distinguo que nous venons d'établir.
L'élément émotionnel qui se combine, en la soulignant "moralement", avec une pensée juste, est loin d'être un simple luxe ; sans quoi la "sainte colère" serait une expression vide de sens, et le Christ aurait eu tort de se fâcher. C'est dire qu'il est des choses qui peuvent et même doivent susciter dans l'âme sensible - puisqu'elle existe - l'indignation et le mépris, comme il y a - a priori - des choses qui suscitent tout naturellement soit le respect, soit l'admiration ou la vénération ; nous disons a priori, car on vénère le sacré avant de mépriser son contraire. On aime le bien avant de haïr le mal, et cette seconde attitude n'aurait même aucun sens sans la première.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Résumé de Métaphysique Intégrale, Le courrier du livre, p.95

[ nuances ] [ adéquation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

émotion médiatique

-Vous avez vu pour ces cinquante petites filles brûlées vives dans cet orphelinat de Boston ?
-Oui.
-Horrible hein ?
-Je suppose que oui.
-Vous supposez ?
-Oui.
-Vous n’êtes pas sûr ?
-Si j’avais été là, je pense que j’en aurais eu des cauchemars pour le restant de ma vie. Mais quand on lit ça dans le journal, ce n’est pas pareil.
-ça vous fait pas de la peine ces cinquante petites filles brûlées vives ? Elles étaient aux fenêtres et elles hurlaient.
-Je suppose que c’était horrible. Mais vous comprenez, c’était juste le titre d’un journal, une histoire de journal. Ça ne m’a pas frappé. J’ai tourné la page.
-Vous voulez dire que ça ne vous fait rien ?
-Pas grand-chose.
Il est demeuré un moment sans rien dire et a bu une gorgée de bière. Puis il a hurlé :
-HÉ ! Y A UN MEC QUI DIT QUE CA LUI FAIT RIEN QUAND ON PARLE DE CES CINQUANTE PETITES ORPHELINES BRÛLÉES VIVES A BOSTON !
Tout le monde m’a regardé. J’ai contemplé le bout de ma cigarette. Il y a eu un long silence. Puis la femme à la perruque rousse a dit :
-Si j’étais un homme, je lui ferais remonter la rue à coups de pompe dans le cul.
-ET IL CROIT PAS EN DIEU NON PLUS, a repris le type à côté de moi. IL DÉTESTE LE BASE-BALL. IL ADORE LA CORRIDA, ET IL AIME VOIR DES PETITES ORPHELINES PÉRIR DANS LES FLAMMES !

Auteur: Bukowski Charles

Info: "Une bière au bar du coin" dans "Je t'aime Albert" pages 235-236

[ lynchage public ] [ faits divers ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

Qu'en est-il si le sens-de-la-vie n'a rien à voir avec la création et l'expansion d'un territoire sous contrôle ? Que se passe-t-il si le but n'est pas de tenir à distance tous ces gens, objets, êtres et émotions que nous craignons si inutilement ? Quoi alors si le but est de ne plus se soucier de ce contrôle ? Qu'en est-il si le sens de la vie, la principale raison de l'existence, est de se coucher nu avec le partenaire de son choix dans un jardin ombragé d'arbres ? Le but n'est-il pas de goûter mutuellement notre sueur et de sentir la délicate pression d'un doigt sur la poitrine, la cuisse sur la cuisse, la lèvre sur la joue? Que se passe-t-il si le but est de s'arrêter, et alors, avec de lents mouvements mutuels, de pouvoir écouter le chant des oiseaux, de regarder les libellules planer, de contempler le visage de l'autre, et ensuite les faces inférieures des feuilles agitées par la brise? Qu'en est-il si le sens est d'inviter les autres dans son mouvement, d'amener les arbres, le vent, l'herbe, les libellules dans sa famille et de ce fait d'abandonner toute tentative de contrôle ? Quoi alors si, dès l'origine, le sens n'est que de s'entendre, d'échanger, d'expérimenter les choses telles qu'elles sont ? De ressentir de la joie quand on est joyeux, de l'amour quand on aime, de la colère lorsqu'on est fâché, d'être pensif lorsqu'on est plein d'idées ? Le point de départ n'est-il pas de simplement d'être ?

Auteur: Jensen Derrick

Info: A Language Older Than Words

[ lâcher-prise ]

 

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