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imprécision

Les énoncés de base les plus proches de la perception naturelle contiennent de la théorie, en ce sens que leur sens assertorique n’est jamais auto-suffisant, étant toujours redevables à un langage de description du monde, que celui-ci soit construit par un discours scientifique ou pratiqué spontanément dans le cadre préconstruit d’une culture et d’un langage coutumier. Ce fut l’illusion empiriste de la première théorie logique de Carnap et Neurath que de croire pouvoir définir comme "énoncés protocolaires" les énoncés de base d’une science empirique, en tant qu’ils étaient supposés capables, à force de minimiser l’interprétation théorique et de se rapprocher de la description d’expériences singulières, datées et localisées, de tendre asymptoiquement vers la coïncidence entre une énonciation et un état de choses.

Auteur: Passeron Jean-Claude

Info: Passeron, 2006, 1991, 545, *proposition affirmative ou négative donnée comme vraie,

[ idiome ] [ mathématique ] [ réalité ]

 

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sentence

Qu'est-ce que la maxime en effet ? On peut dire en simplifiant que c'est une équation où les signes du premier terme se retrouvent exactement dans le second, mais avec un ordre différent. C'est pour cela que la maxime idéale peut toujours être retournée. Toute sa vérité est en elle-même et pas plus que la formule algébrique, elle n'a de correspondant dans l'expérience. On peut en faire ce que l'on veut jusqu'à épuisement des combinaisons possibles entre les termes donnés dans l'énoncé, que ces termes soient amour, haine, intérêt ou pitié, liberté ou justice. On peut même, et toujours comme en algèbre, tirer de l'une de ces combinaisons un pressentiment à l'égard de l'expérience. Mais rien de cela n'est réel parce que tout y est général.

Auteur: Camus Albert

Info: Essai critiques, Essais, la Pléiade, nrf Gallimard 1965 <Introduction à Chamfort, p.1100>

[ chiasme ]

 

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informatique

Lutz Damneck : On laisse s'étendre des systèmes de "machines", quasiment à l'infini ?
von Foerster : Oui.
Lutz Damneck : N'est-ce pas risqué ou dangereux ?
von Foerster : Oui. Dans ce système de "machine", tous les énoncés sont exacts (constructivisme, structuralisme) et c'est exactement ce que l'on veut.
von Foerster : Et pourquoi sont-ils exacts ? Parce que tous les paramètres se déduisent tous les uns des autres.
Lutz Damneck : À quoi cela conduit-il ?
von Foerster : À d'autres déductions.
Lutz Damneck : Mais il existe bien une limite ?
von Foerster : Non, c'est l'avantage, on peut toujours aller plus loin.
Lutz Damneck : Dans la logique ?
von Foerster : Oui c'est ça.
Lutz Damneck : Mais dans la réalité ?
von Foerster : Où se trouve la réalité ? Montrez-la-moi.

Auteur: Förster Heinz von

Info: Discours à deux niveaux, Das Netz, Voyage en cybernétique

[ expansion ] [ complexité ]

 

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travail intellectuel

Une spécificité du savoir mathématique est que les mathématiciens sont les seuls scientifiques à avoir une notion bien définie de "vrai". Pour un mathématicien, un énoncé qui est vrai est un énoncé qui est démontré. Malheureusement, cela dit aussi que le savoir mathématique, à supposer que cela ait un sens, est un savoir conditionnel, c'est-à-dire conditionné à des hypothèses. Un mathématicien ne dit pas "je sais", mais "je sais que telle hypothèse entraîne telle conclusion". Il ne se contente pas de dire "je sais", il le démontre. Ainsi, l'un des maîtres mots en mathématiques est "démonstration". On n'est donc plus seulement dans le registre du savoir, au sens d'encyclopédie, de liste officielle des choses que l'on sait, mais aussi dans le registre du faire. On dit, : "faire une démonstration".

Auteur: Voisin Claire

Info: in "Faire des mathématiques", éd. cnrs, p. 7

[ certitude ] [ preuve ] [ praxis ] [ logique formelle ] [ raisonnement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

réel consensuel

Principe premier : la réalité n'existe pas. Nous l'inventons via la perception des stimuli de l'environnement - externe ou interne - au sujet desquels nous produisont des énoncés. Tout le monde perçoit des choses et chacun formule des affirmations à leur propos. Tout le monde - pour ce qu'on peut constater - est suffisamment d'accord pour fonctionner ainsi, de sorte que lorsque je dis "Passe-moi le café", tu sais ce que tu dois  faire. Telle est la réalité. Deuxième principe : les gens s'habituent à un certain type de conventions et finissent par les anticiper, et si ce qu'ils perçoivent ne correspond pas aux énoncés sur lesquels tout le monde s'est mis d'accord, soit la culture doit subir une sorte d'ajustement jusqu'à ce qu'elle s'adapte... soit elle l'ignore tout simplement.

Auteur: Elgin Suzette Haden

Info: Native Tongue

[ habitudes aveugles ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prescience

Il ne fait aucun doute que la pierre angulaire de toute théorie mathématique est la démonstration convaincante de toutes ses affirmations. Il ne fait aucun doute que les mathématiques se discréditent elles-mêmes lorsqu'elles renoncent à des preuves tangibles. Mais le mystère d'une brillante réussite sera toujours de poser de nouvelles questions, d'anticiper de nouveaux théorèmes qui rendent accessibles des résultats, des interactions et des correspondances de grande valeur. Sans la création de nouveaux points de vue, sans l'énoncé de nouveaux objectifs, les mathématiques s'épuiseraient bientôt dans la rigueur de leurs preuves logiques et commenceraient à stagner à mesure que leur substance disparaîtrait. Ainsi, dans un certain sens, les mathématiques ont surtout progressé grâce à ceux qui se sont distingués par leur intuition plutôt que par des preuves rigoureuses.


Auteur: Klein Felix

Info: Cité dans Hermann Weyl, Unterrichtsblätter für Mathematik und Naturwissenschaften (1932), 38, 177-188.

[ créativité ] [ dépassement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extension conceptuelle

J’ai l’impression que vous devriez prendre très au sérieux ces doutes et éviter d’élargir trop le domaine "psychique". Lorsque vous dites que "la psyché est en partie de nature matérielle", ces propos ont pour moi, en tant que physicien, la forme d’un énoncé métaphysique. Je préfèrerais dire que la psyché et la matière sont marquées par des principes ordonnants communs neutres et "non constatables en soi". […]

Je tiens cependant à souligner que mon espoir de vous voir rallier ce point de vue général est basé sur l’impression qu’il serait nécessaire de délester votre psychologie analytique. Elle me fait l’effet d’un véhicule fonctionnant avec des soupapes abîmées (la tendance du concept de "psyché" à s’étendre provoque une surpression) ; c’est pourquoi j’ai envie d’enlever des poids et de lâcher de la vapeur.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: Lettre à C. G. Jung du 7 mars 1953

[ conseils ] [ critique ] [ confusion ] [ recentrement ] [ chair-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

techno dépendance

La société numérique rassemble un peuple de drogués, hypnotisés par l'écran. A trop faire le parallèle avec les habitudes qu'avaient créés chez nous les journaux, la radio, la télévision, nous n'avons pas pris garde au glissement de l'habitude vers l'addiction.

Trois éléments distincts définissent le problème: la tolérance, la compulsion et l'assuétude.

La tolérance énonce la nécessité pour l'organisme, d'augmenter les doses de façon régulière, pour obtenir le même taux de satisfaction.

La compulsion traduit l'impossibilité, pour un individu, de résister à son envie.

Et l'assuétude, la servitude en pensée et en acte, à cette envie, qui finit par prendre toute la place dans l'existence.

Le simple énoncé de ces critères conjugués à l'observation de nous-mêmes et de notre entourage force le diagnostic:

Nous sommes sous emprise!

Auteur: Patino Bruno

Info: La Civilisation du poisson rouge

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphores-comparaisons-etc

En d'autres termes, l'oestrone est un mot moléculaire fait de dix-huit carbones, deux oxygènes et vingt hydrogènes - soit quarante lettres.  C'est donc un être bien particulier, compte tenu du nombre astronomique d'autres combinaisons composées de ces mêmes quarante lettres. Il se trouve que seule cette entité possède l'ensemble des significations énoncées ci-dessus, sans parler de toutes celles qui nous échappent car non encore identifiées.

Lorsque Rilke, dans Vergers, évoque le Grand Maître des absences, là aussi les vingt-quatre lettres sont réunies d'une manière infiniment peu probable. La formule énigmatique du poète vaut pour l'opacité, comme pour la pluralité des sens la formule chimique de l'hormone stéroïde, avec ses quarante atomes. L'oestrone est, elle aussi, Grand Maître des absences : elle a aussi comme sens tout ce qu'elle n'est pas, tous ceux qu'elle n'a pas.

Auteur: Laszlo Pierre

Info: in "La parole des choses", éd. Hermann, p.187

[ poésie ] [ chimie ] [ définition négative ] [ associations ] [ estrone ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

diachronie

Depuis des temps immémoriaux, certains humains ont prétendu traiter de "vérités éternelles" à valeur unique.  Nous avons appelé ces hommes "philosophes" ou "méta-physiciens". Mais ils se rendaient rarement compte que toutes leurs "vérités éternelles" n'étaient que des mots, et des mots pour la plupart issus d'une langue primitive, reflétant dans sa structure la structure supposée du monde de la lointaine antiquité. En outre, ils ne se rendaient pas compte que ces "vérités éternelles" ne durent que tant que le système nerveux humain n'est pas modifié. Sous l'influence de ces "philosophes", de la "logique" à deux valeurs et de la confusion des ordres d'abstractions, nous avons presque tous contracté une prédilection fermement ancrée pour les énoncés "généraux" - les "universaux", comme on les appelait - qui, dans la plupart des cas, impliquent  la conviction sémantique d'une durabilité et d'une validité pour tous les "temps" à venir.

Auteur: Korzybski Alfred Abdank Skarbeck

Info: Science and Sanity: An Introduction to Non-Aristotelian Systems and General Semantics

[ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel