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mythologie

[...] les Moires sont avant tout des divinités issues de la Nuit du commencement des âges, de cette nuit qui surgit du Chaos en même temps que Gaïa et Eros. Selon d’autres, et c’est fort subtilement concevable, elles sont les filles de Zeus (la vie) et de Thémis (la justice). Quoi qu’il en soit, elles sont trois, trois fileuses sous l’autorité et le contrôle de Zeus. Il y a Clotho qui fabrique le fil de la vie. Lachésis qui le déroule et Atropos qui le tranche. Les Romains, qui comme les Chrétiens en ont peur, les appellent par euphémisme, et pour se les concilier, les Parques, mot qui signifie épargner, c’est-à-dire épargnez moi.

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Artemis-dEph%C3%A9se-la-castration..pdf

[ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Président,
Bien que je dispose encore d'un grand stock de courage et de morale, ta lettre, à cause de mon état physique, risquait d'être sans suite. Mais le bon sens m'oblige à te répondre.
Je crois que pour des raisons qui te sont personnelles et que je ne veux pas évoquer ici, tu vas épargner à nos familles l'horreur de notre mort publique par pendaison ou fusillade. Mais je t'ai découvert à Boiro et tout laisse à penser que mes jours sont désormais comptés.
Je n'appellerai ni Siaka Touré, ni Moussa Diakité, ni encore moins toi. Je n'appellerai qu'Allah le Tout Puissant. Je sais que lui seul pourra me répondre. Vive la justice et la liberté.

Auteur: Telli Diallo

Info: peu de temps après cette lettre il sera assassiné par privation d'eau et de nourriture

[ exécution ]

 

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prévoyance

Ces livres qu'écrivent des gens bien-pensants, pour nous expliquer que ce qu'ils appellent "la réussite" consiste à envoyer promener notre jeunesse et à sacrifier notre âge mûr, de façon à avoir les moyens, arrivés à quatre-vingts ans, de passer notre vieillesse à faire la foire, m'agacent prodigieusement. Nous économisons toute notre vie pour investir notre or dans Dieu sait quel attrape-nigaud ; or, à force d'épargner et de tirer des plans sur la comète, nous sommes devenus mesquins, étroits d'esprit, durs. Nous remettons la cueillette des roses à demain, parce qu'aujourd'hui tout notre temps est pris à travailler, à faire des affaires, à tramer des manigances. Mais hélas ! quand vient demain, les roses sont fanées ; d'ailleurs, nous nous en fichons de ces roses qui ne servent à rien et n'ont pour ainsi dire aucune valeur marchande ; quand vient demain, ce sont plutôt les choux gras qui nous intéressent.

Auteur: Jérôme K. Jérôme

Info: Arrière-pensées d'un paresseux, 1898, Arléa 1998 <p.164>

[ tiédeur ]

 

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big brother

L'idée qu'un citoyen, qui n'a jamais eu affaire à la Justice de son pays, devrait rester parfaitement libre de dissimuler son identité à qui il lui plaît, pour des motifs dont il est seul juge, ou simplement pour son plaisir, que toute indiscrétion d'un policier sur ce chapitre ne saurait être tolérée sans les raisons les plus graves, cette idée ne vient plus à l'esprit de personne. Le jour n'est pas loin peut-être où il nous semblera aussi naturel de laisser notre clef dans la serrure, afin que la police puisse entrer chez nous nuit et jour, que d'ouvrir notre portefeuille à toute réquisition. Et lorsque l'État jugera plus pratique, afin d'épargner le temps de ses innombrables contrôleurs, de nous imposer une marque extérieure, pourquoi hésiterions-nous à nous laisser marquer au fer, à la joue ou à la fesse, comme le bétail ? L'épuration des Mal-Pensants, si chère aux régimes totalitaires, en serait grandement facilitée.

Auteur: Bernanos Georges

Info: La France contre les robots, in Essais et écrits de combat, T. 2, la Pléiade

[ visionnaire ]

 

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déclaration d'amour

Nous nous étions connus tout petits à l'école.
Comme son père était de mon père voisin,
Nous partions tous les deux sac au dos le matin
Nos têtes s'encadraient d'une même auréole.

Dans la rose candeur du sourire enfantin,
Nous étions bons amis. Quand les flots du Pactole
Roulaient chez l'un de nous, par hasard, une obole,
Nous divisions toujours en deux parts le festin.

Souvent, aux lendemains de mes fainéantises,
Me laissant consulter en route son devoir,
Elle sut m'épargner l'horreur du cachot noir.

Moi, je grimpais pour elle à l'arbre des cerises,
Pour elle je pillais la vigne et le pommier,
Et je la défendais comme un bon chevalier.

II
Plus tard, à l'âge d'or où dans notre poitrine
Vibre l'enchantement des frissons amoureux,
A l'âge où l'on s'égare au fond des rêves bleus,
Sans songer à demain et ce qu'il nous destine,

Sous les érables du grand parc, à la sourdine,
Nous nous cachions, loin des oreilles et des yeux,
Et, son front virginal penché sur mes cheveux,
Ensemble nous lisions le divin.

Auteur: Lamartine Alphonse de

Info: Premier amour I

[ poème ]

 

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savoir

Extrait d'un discours du "savant" Jean Perrin, de l'Académie des Sciences, et quelque chose dans le gouvernement actuel : - Je ne pensais d'abord qu'à la recherche pure. C'est d'elle en effet, qu'est venu, outre tout l'élargissement de notre intelligence, le formidable accroissement de puissance, qui est le grand fait de l'histoire contemporaine.
C'est par elle seule que nous pouvons espérer quelque chose de vraiment beau, qui libérera tous les hommes de toute servitude, et leur donnera ainsi les nobles loisirs sans lesquels il n'est pas de haute culture. Et cette même recherche finira par nous épargner la déchéance et la maladie, transformant en une aventure éclatante la destinée médiocre qui nous semblait promise. Encore un sot complet, - il en a d'ailleurs le visage, avec son air d'hurluberlu, - qui s'imagine que la science changera les hommes, les fera tous sensés, intelligents, généreux, les fera tous du même composé chimique et de la même structure organique, supprimera chez tous les passions, les rivalités, les haines, fera de tous des êtres de "haute culture", tous accessibles aux "nobles loisirs". Dire que toute notre époque, depuis la Révolution, repose sur ces âneries !

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire/Mercure de France 1986 <23 décembre 1936 II p.1752>

[ progrès ] [ dénigré ] [ railleur ]

 

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J'attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche.

J'attache de la valeur au règne animal et à la République des étoiles.

J'attache de la valeur au vin tant que dure le repas, au sourire involontaire, à la fatigue de celui qui ne sait pas épargner, à deux vieux qui s'aiment.

J'attache de la valeur à ce qui demain ne vaudra plus rien, à ce qui aujourd'hui vaut encore peu de choses.

J'attache de la valeur à toutes les blessures.

J'attache de la valeur à économiser l'eau, à réparer une paire de souliers, à se taire à temps, à accourir à un cri, à demander la permission avant de s'asseoir, à éprouver de la gratitude sans se souvenir de quoi.

J'attache de la valeur au voyage du vagabond, à la clôture de la moniale, à la patience du condamné, quelle que soit sa faute.

J'attache de la valeur à l'usage du verbe aimer et à l'hypothèse qu'il existe un créateur.

Bien de ces valeurs, je ne les ai pas connues.

Auteur: Luca Erri De

Info: Valeur

[ cherté ] [ prix ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

duel

La plate-forme sur laquelle nous devions nous battre formait presque un triangle régulier. De l'un des angles en saillie nous mesurâmes six pas et nous décidâmes que celui qui devrait subir le premier feu se placerait à l'angle même, le dos tourné au gouffre, et changerait de place avec son adversaire s'il n'était pas tué.

J'étais décidé à laisser tous les avantages à Groutchnitski ; je voulais l'éprouver. Dans son âme pouvait s'allumer une étincelle de générosité et alors tout s'arrangerait pour le mieux. Mais l'amour-propre et sa faiblesse de caractère devaient triompher de lui. Je voulais me mettre complètement dans le droit de ne pas l'épargner si le sort me favorisait. Qui n'aurait pas pris de telles précautions avec sa conscience ?

- Tirez au sort, docteur, dit le capitaine.

Le docteur prit dans sa poche une pièce d'argent et la jeta en l'air.

- Pile ! cria Groutschnitski brusquement comme un homme qui est réveillé tout à coup par la main d'un ami qui l'avertit d'un danger.

- Face ! dis-je.

La pièce tourna sur elle-même et tomba à terre ; tous se précipitèrent sur elle.

Auteur: Lermontov Mikhail Yuryevich

Info: Un héros de notre temps

[ hasard ] [ roulette russe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

matérialisme

Paradoxe de Berkeley : L'évêque de Cloyne, Berkeley, est le dernier qui, par cent sophismes captieux, a prétendu prouver que les corps n'existent pas. Ils n'ont, dit-il, ni couleurs, ni odeurs, ni chaleur ; ces modalités sont dans vos sensations, et non dans les objets. Il pouvait s'épargner la peine de prouver cette vérité ; elle est assez connue. Mais de là il passe à l'étendue, à la solidité, qui sont des essences du corps, et il croit prouver qu'il n'y a pas d'étendue dans une pièce de drap vert, parce que ce drap n'est pas vert en effet ; cette sensation du vert n'est qu'en vous : donc cette sensation de l'étendue n'est qu'en vous. Et, après avoir ainsi détruit l'étendue, il conclut que la solidité qui y est attachée tombe d'elle-même, et qu'ainsi, il n'y a rien au monde que nos idées. De sorte que, selon ce docteur, dix mille hommes tués par dix mille coups de canon ne sont dans le fond que dix mille appréhensions de notre entendement ; et quand un homme fait un enfant à sa femme, ce n'est qu'une idée qui se loge dans une autre idée, dont il naîtra une troisième idée.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire philosophique <p.149-150>

 

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catharsis

Faites pleurer les enfants
On rêve toujours que ce que l'on écrit puisse être utile à quelqu'un, ne serait-ce qu'à une seule personne, que ce que l'on a sorti de soi avec peine ne reste pas un monologue stérile, sinon autant vaudrait prendre ces pages et les enfermer tout de suite dans un tiroir.
Alors, à tout hasard...
Si vous voyez devant vous un enfant frappé par un deuil se refermer violemment sur lui-même, refuser la mort, nier son chagrin, faites-le pleurer. En lui parlant, en lui montrant ce qu'il a perdu, même si cela paraît cruel, même s'il s'en défend aussi brutalement que je l'ai fait, même s'il doit vous détester pour cela mais ce que je dis là est impossible à faire...[...] Une personne aimante a envie d'épargner. Et pourtant... Pourtant, percez sa résistance, videz-le de son chagrin pour que ne se forme pas tout au fond de lui un abcès de douleur qui lui remontera à la gorge plus tard.
Le chagrin cadenassé ne s'assèche pas de lui-même, il grandit, s'envenime, il se nourrit de silence, en silence il empoisonne sans qu'on le sache.
Faites pleurer les enfants qui veulent ignorer qu'ils souffrent, c'est le plus charitable service à leur rendre.

Auteur: Duperey Anny

Info: Le voile noir

[ conseil ] [ chagrin ] [ orphelin ]

 

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