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mourir

Toutes les affaires humaines reposent sur des probabilités, et la règle est la même partout. Si l'homme était immortel, il pourrait être certain de voir le jour où tout ce en quoi il avait confiance trahir sa confiance, pour arriver finalement à une misère sans espoir. Il s'effondrerait enfin comme toute grande fortune, toute dynastie ou toute civilisation. En échange de cela, nous avons la mort.

Auteur: Peirce Charles Sanders

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[ nécessaire ] [ éphémères ]

 

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idées

Parfois des pensées tournoient dans ma tête, qui promettent de tout réaliser, qui semblent mettre en relation le normal et le pathologique, le problème sexuel et le problème psychologique. Puis elles s’en vont de nouveau et je ne cherche pas à les retenir parce que je sais bien que leur disparition tout comme leur apparition dans la conscience n’est pas lé véritable expression de leurs destins.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 3 décembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ solution miracle ] [ éphémères ] [ transitoires ]

 
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orient

Hier je lisais Firdoûsi et j'avais l'impression qu'un bourdon, posé sur le livre, y butinait.

Dans la poésie persane soufflent des vents ambassadeurs, expédiés en cadeaux depuis la Chine.

Elle puise la longévité à l'aide d'une louche d'argent et gratifie qui le désire de trois ou de cinq millénaires.

Aussi les souverains de la dynastie des Djemjid ont-ils la durée de vie des perroquets.

Auteur: Mandelstam Ossip

Info: Voyage en Arménie. *ou Firdawsi, Ferdawsi, Firdousi, Ferdousi, Ferdowsi, voire Ferdauci

[ littérature ] [ lignées éphémères ]

 

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holisme

Heisenberg montre également qu’il ne suffit pas d’inclure l’appareillage expérimental, et même l’œil de l’observateur, dans le système physique que veut connaître le chercheur, puisque, si la mécanique quantique a raison, les états de tout objet doivent en principe se définir en recourant au concept de probabilité. Par conséquent, les conditions qui caractérisent un "système isolé" ne peuvent être satisfaisantes que si l’on inclut l’univers entier dans l’objet du savoir scientifique.

Auteur: Northrop Filmer Stuart Cuckow

Info: Introduction de "Physique et philosophie" de Heisenberg, 1959, pp. 29-30

[ singularités éphémères ] [ cosmos mouvant ]

 
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théories

Le physicien Gerhard Robbins note : "Strictement parlant, aucune hypothèse ou théorie ne peut être prouvée. On ne peut que la réfuter. Quand nous disons que nous croyons à une théorie, nous voulons dire en réalité que nous sommes incapables de prouver qu'elle est fausse - et non pas que nous sommes capables de démontrer qu'elle est incontestablement juste.[...] L'histoire de la science est parsemée des ruines d'édifices grandioses qu'un hasard, un petit détail, a fait s’effondrer."

Auteur: Crichton Michael

Info: Les Mangeurs de morts

[ mathématique ] [ éphémères ]

 

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règles scientifiques

...l'essence d'une loi consiste en ce qu'elle représente une vérité conditionnelle quant à un avenir indéfini, et qu'elle ne peut jamais devenir affaire de fait réel. On peut aussi dire que cette vérité est telle, qu'en la connaissant, quelque perpétuelle expectative, sous conditions, peut être fondée. "Perpétuelle expectative" parce qu'en règle générale nos lois sont mal comprises et ne durent que tant que "l'état actuel des choses" continue ; mais cet état des choses peut durer éternellement, ou s'il cesse, revenir un jour.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Draft of Nichols Review [C]. MS [R] 1476. 1904

[ abstraites ] [ points de vue ] [ éphémères ] [ relatives ]

 

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quête

Avec la certitude pour idole (qui comprend les degrés de certitude ou de probabilité imparfaite) succombe l'une des justifications de l'obscurantisme qui bloquent le chemin du progrès scientifique. Car le fait de vénérer cette idole entrave non seulement l'audace de nos questions, mais aussi la rigueur et l'intégrité de nos recherches. La vision erronée de la science se trahit dans le désir d'avoir raison, car ce n'est pas la possession de la connaissance, de la vérité irréfutable, qui fait l'homme de science, mais sa quête persistante et irraisonnée de vérité.

Auteur: Popper Karl

Info: The Logic of Scientific Discovery. Part II, Chapter X, Section 85 (pp. 280–281) Basic Books, Inc. New York, New York, USA. Partie II, chapitre X, article 85 (p. 280-281) Basic Books, Inc. New York, New York, États-Unis. 1959

[ convictions éphémères ] [ religion ]

 

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manie de l'ordre

Nous nous comportons tous comme le démon de Maxwell. Les organismes s'organisent. C'est dans l'expérience quotidienne que réside la raison pour laquelle les physiciens sérieux ont maintenu en vie cette fantaisie de bande dessinée plus de deux siècles. Nous trions le courrier, construisons des châteaux de sable, résolvons des puzzles, séparons le bon grain de l'ivraie, réarrangeons les pièces d'un jeu d'échecs, collectionnons les timbres, classons les livres par ordre alphabétique, créons des symétries, composons des sonnets et des sonates, et mettons de l'ordre dans nos chambres, et tout cela ne demande pas une grande énergie, pour autant que nous puissions faire preuve d'intelligence. Nous propageons de la structure (pas seulement nous, les humains, mais tous les êtres vivants). Nous perturbons la tendance à l'équilibre. Il serait absurde de tenter une comptabilité thermodynamique de ces processus, mais il n'est pas absurde de dire que nous réduisons l'entropie, morceau par morceau. Petit à petit. Le démon originel, qui perçoit une molécule à la fois, distingue le rapide du lent et actionne son petit portail, est parfois qualifié de "superintelligent", mais comparé à un organisme réel, il est un savant idiot. Non seulement les êtres vivants réduisent le désordre dans leur environnement, mais ils sont en eux-mêmes, avec leur squelette et leur chair, leurs vésicules et leurs membranes, leurs coquilles et leurs carapaces, leurs feuilles et leurs fleurs, leurs systèmes circulatoires et leurs voies métaboliques, des miracles de modèles et de structures. On a parfois l'impression que la lutte contre l'entropie constitue notre chimérique (quixotic)* objectif dans cet univers.

Auteur: Gleick James

Info: L'information : Une histoire, une théorie, un déluge, *vient de Don Quichotte

[ organisation ] [ obsession ] [ cycles éphémères ]

 

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querelle des universaux

Tout d’abord, un des éléments déterminants de la philosophie d’Occam, assurément le plus incisif, consiste en une humanisation radicale du langage. Les mots, comme le soulignait E. Bréhier, sont désormais conventionnels, ils sont le fruit d’une institution. Ainsi, le langage n’est plus le reflet privilégié de l’être ; les idées, les concepts, l’universel n’ont de réalité que dans l’âme. Selon Occam, "les mots sont créés par imposition", c’est-à-dire par une donation de sens qui réunit de façon arbitraire un son à un concept. Cette innovation vise une dissolution du rapport naturel entre le nom et la chose qu’il désigne. Un abîme est donc creusé entre la réalité objective et le langage, de telle sorte que celui-ci n’a plus de prise directe sur le monde. Autrement dit, les mots ne contiennent plus, ils ne révèlent plus l’essence des êtres. Les noms des choses, comme le pensait encore Cratyle, ne dérivent plus de leur nature. Ainsi, le mystère qui associait depuis les origines l’acte divin de Création à l’acte de nomination se trouve-t-il occulté dans la nouvelle conception nominaliste du verbe.

Un des effets immédiats de cette réinterprétation du langage fut, de manière plus grave encore, sur le plan théologique cette fois, de "détrôner" pour ainsi dire l’universel, l’eidos (idée), en en faisant de simples signes ou termes. […]

L’ontologie réaliste une fois déracinée de sa terre céleste, il revient au sujet de produire les concepts qui lui permettront d’appréhender le monde de façon résolument moderne. En renonçant à la notion clé de participation "des créatures aux idées universelles et réelles contenues dans l’entendement divin", Occam détruit, d’une part, le lien ontologique permanent réunissant les choses à leur principe et, d’autre part, ce "rayon lumineux" dont parle St Bonaventure, qui seul permet à l’homme l’accès aux sciences véritables dont le Verbe est l’unique centre. Si donc les êtres ne possèdent plus d’ipséités (essences) résidant éternellement dans l’Esprit divin, la réalité essentielle de l’univers et de son Auteur devient définitivement inconnaissable. On assiste là, soulignons-le, à une mentalisation sans précédent de la quête du savoir qui, détachée de toute référence à une doctrine révélée, devient une investigation purement individuelle.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 95-96

[ historique ] [ nominalisme-réalisme ] [ idiomes séparatifs ] [ consensus éphémères ]

 
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secondéités sémantiques

"Je ne sais pas ce que je dis".

Je ne sais pas quoi ?

Je ne sais pas que ce que je dis est un signifiant et comme tel ne s’adresse pas au parlant, mais à un autre signifiant.

Il s’adresse à l’Autre.

Je parle, j’émets des sons, je construis des sens, mais le dit, lui, m’échappe.

Il m’échappe parce qu’il n’est pas du pouvoir du sujet de savoir avec quel autre dit, ce dit va se lier.

"Le signifiant s’adresse à l’Autre" veut dire qu’il va se lier à un autre signifiant, ailleurs, à côté, après...

Donc, je ne sais pas quoi ?

L’effet de ma parole sur vous, sur l’Autre.

Et de ne pas savoir ce que je dis, je dis plus que je ne voudrais.

En un mot, je ne sais pas ce que je dis parce que mon dit va ailleurs :

– à mon insu, il s’adresse à l’Autre,

– et à mon insu aussi, il me vient de l’Autre.

Il vient de l’Autre et il s’adresse à l’Autre, il part de l’Autre.

Il existe encore une raison à ce "Je ne sais pas ce que je dis", c’est que le sujet qui énonce son dit... j’insiste : "le sujet qui énonce..." n’est pas le même lorsque le message, ou dit, peut lui revenir.

Nous ne sommes plus le même parce que dans l’acte de dire, je change.

L’expression "sujet effet du signifiant" veut dire justement que le sujet change avec l’acte de dire (...)

En somme vous avez :

– d’une part le sujet fixé, suspendu à un signifiant, celui de son acte de dire,

– d’autre part les signifiants se succédant l’un derrière l’autre, le sujet, en fait, n’est nulle part.

Je répète, car c’est la conclusion à laquelle je voulais aboutir : le sujet est dans l’acte, son acte d’énoncer le dit, mais étant donné que celui-ci vient de l’Autre et s’adresse à l’Autre, que tout se passe entre des dits, le sujet reste suspendu, perdu, effacé dans l'ensemble ouvert des signifiants enchaînés :

– nous sommes le sujet de l’acte et avec cet acte, cependant nous disparaissons.

– nous sommes le sujet de l’acte et nous ne sommes pas.

Voilà ce qu’on pourrait appeler l’antinomie du sujet.

Auteur: Nasio Juan David

Info: intervention au Séminaire de Lacan du 15 mai 1979

[ éphémères ] [ perdues ]

 
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